Au sommaire :
1- Le message de Xi à Assad
Le président chinois Xi Jinping a envoyé à Bashar Assad un télégramme de félicitations pour la réélection de ce dernier en tant que président syrien et a promis toute l’aide possible à la reprise économique du pays, a rapporté la télévision centrale de Chine.
« La Chine soutient fermement la souveraineté, l’indépendance et l’intégrité territoriale de la Syrie, fournira toute l’assistance possible dans la lutte contre l’épidémie de COVID-19, dans la revitalisation de l’économie du pays et l’amélioration de la vie de la population, contribuera à garantir que le sino-syrienne atteint un nouveau niveau », indique le communiqué.
Dans son télégramme de félicitations, Xi a déclaré que la Chine et la Syrie sont traditionnellement des États amis. La Syrie a été l’un des premiers pays arabes à établir des relations diplomatiques avec la Chine.
« J’attache une grande importance au développement des relations sino-syriennes, et je suis prêt, avec le président Assad, à les développer pour obtenir un succès encore plus grand », a déclaré le dirigeant chinois.
Des élections présidentielles ont eu lieu en Syrie le 26 mai. Assad, qui est président de la Syrie depuis 2000, a été réélu pour un mandat de sept ans, avec 95,1 % des voix.
2- Les USA espionnent l’Europe par l’Europe
Le Danemark a espionné les dirigeants européens pour le compte des USA
La presse danoise est revenue, le 30 mai 2021, sur l’espionnage de dirigeants européens par les services secrets danois pour le compte des États-Unis. La presse allemande lui a emboîté le pas en dénonçant la mise sous écoute de la chancelière Angela Merkel. Plusieurs gouvernements se sont dits « préoccupés ».
En réalité, cette affaire ressurgit une fois de plus en faisant oublier les épisodes précédents. Depuis la Libération, sans aucune interruption, les États-Unis écoutent les dirigeants des États européens alliés. La seule chose qui change, c’est le moyen de le faire.
En 1992, le relais a été pris par le FE (Forsvarets Efterretningstjeneste). S’il est discuté aujourd’hui, c’est qu’il n’est plus actif et a été transmis à un autre État. Comme à chaque fois, on assurera que tout cela, c’est du passé. Mais le système se poursuivra par un autre moyen.
Des gouvernements protesteront, mais aucun n’agira. Cette position est plus confortable pour des dirigeants politiques que de collaborer ouvertement avec Washington et d’assumer la trahison de leur pays.
Source : Réseau Voltaire
3- OTAN : l’armée russe reconfigurée
Le 31 mai, le ministre russe de la Défense, Sergey Shoigu, a annoncé qu’une vingtaine de nouvelles unités militaires seraient créées dans le district militaire occidental de la Russie pour « affronter de manière adéquate l’OTAN ». La décision a été prise en réponse aux actions provocatrices de l’UE.
Dans le même temps, les troupes russes s’approvisionnent continuellement en armes modernes et en équipements militaires. Selon le ministre russe de la Défense, 2000 pièces d’équipement seront fournies aux troupes russes cette année. Shoigu a souligné que la menace militaire va toujours grandissante sur les frontières occidentales de la Russie.
Par exemple, au cours des sept dernières années, l’intensité de vols des bombardiers stratégiques de l’US Air des bombardiers stratégiques de l’US Air Force en Europe s’est vue multipliée par 14. Le nombre d’exercices militaires près des frontières russes a également augmenté,
Sept exercices militaires conjoints avec les forces de l’OTAN en 2021 ont été prévus rien qu’en Ukraine, avait précédemment indiqué le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov. De plus, les navires de guerre des pays de l’OTAN équipés de missiles de croisière s’aventurent de plus en plus souvent en mer Noire.
« Les actions de nos collègues occidentaux détruisent le système de sécurité mondial et nous obligent à prendre des contre-mesures adéquates. Nous renforçons constamment nos troupes. D’ici la fin de l’année, environ 20 formations et unités militaires seront formées dans le district militaire occidental », a déclaré Shoigu lors d’une réunion du collège du ministère de la Défense cité par South front.
Les responsables russes soulignent que la modernisation de l’armée russe ne comporte que des objectifs exclusivement défensifs. La création de nouvelles formations est également de nature défensive.
Compte tenu des accusations des pays de l’OTAN contre Moscou qui déplacent ses forces militaires à travers le territoire du pays au milieu de la récente escalade dans l’est de l’Ukraine, on s’attend à ce que les nouvelles mesures du commandement militaire russe ne passent pas inaperçues en Occident.
Au moins, ils pourraient bientôt servir de nouveaux prétextes pour de nouvelles accusations, qui renforceront l’image de la Russie comme un terrible agresseur pour les pays européens et le système de sécurité mondial.
Sources : South Front et La Tribune
4- Les USA font saigner le Rafale
Alors que la France de Macron suit aveuglément son grand frère va-t-en-guerre partout où il va, pour conquérir le monde que ça soit en Syrie, au Liban, en Syrie, en Irak, en Chine, etc., les Etats-Unis guettent la moindre occasion pour dépouiller son cadet. Comment expliquer ce sentiment de fratrie à sens unique que la France éprouve envers Big Brother ? De la chevalerie ? Macron le banquier touchera-t-il la prime ? Si oui, quand ?
Lockheed Martin a annoncé avoir obtenu le feu vert des États-Unis pour vendre des F-16 Block 70/72 à l’Indonésie. Or, cela survient à un moment où les négociations pour l’acquisition des jets Rafale auraient considérablement progressé entre le gouvernement indonésien et Dassault. Jakarta n’avait alors qu’à décider sur les modalités de paiement.
Alors que le Pentagone n’a eu de cesse d’expliquer que les avions de quatrième génération étaient dépassés, il semble que ceux-ci n’ont pas dit leur dernier mot. […], le F-16 dans sa nouvelle version Block 70/72, attire de nouveau l’œil des aviateurs américains, soulève le site air-cosmos.com.
Le site militaire français Opex 360 nous donne des explications plus détaillées sur ce marché que convoitent les USA : « En décembre dernier, la ministre des Armées, Florence Parly, fit savoir que des discussions sur un éventuel achat de 36 avions de combat Rafale par l’Indonésie étaient à stade avancé. Depuis, et selon des informations concordantes, les négociations seraient entrées dans la dernière ligne droite dans la mesure où il ne manquerait plus que le feu vert du président indonésien, Joko Widoko, pour que le contrat avec Dassault Aviation soit signé. Seulement, la fluctuation des cours a compliqué les discussions… Et, surtout, l’Indonésie a voulu éviter de possibles sanctions américaines dans le cadre de la loi CAATSA [Countering America’s Adversaries Through Sanctions Act], qui prévoit des mesures à l’égard des pays tentés de se procurer du matériel militaire auprès de la Russie. Par la suite, Jakarta fit part de son intérêt pour le F-35 de Lockheed-Martin. Mais une telle perspective fut rapidement écartée par l’administration américaine, qui proposa, à la place, la dernière version du F-16 [le Viper]. »
Et la suite de l’article paru sur le site air-cosmos.com semble plus que suffisante pour comprendre enfin le pourquoi de la réticence systématique des USA pour vendre le F-35 à chaque fois qu’il y a des clients sérieux :
« Plus de 47 ans après son premier vol (2 février 1974) le F-16, qui équipe plus de 29 forces aériennes dans le monde et a été produit à plus de 4588 appareils, pourrait connaître une nouvelle carrière au sein de l’US Air Force. Et ce plus de 16 ans après la livraison du dernier appareil. En effet, son remplaçant programmé, le F-35 accumule les échecs et les retards, avec 871 défaillances selon les auditeurs du Pentagone. Une situation qui provoque l’explosion des coûts d’exploitation, au point que l’US Air Force envisagerait de réduire sa commande à 1050 appareils au lieu des 1765 prévus. »
Et pourtant, Opex360 passe sous silence ce fait : « Comme l’expliqua Muhammad Lutfi, l’ambassadeur indonésien en poste à Washington, le Pentagone estimait que la force aérienne indonésienne devait d’abord se doter d’avions de génération 4,5 comme le F-16 Viper avant d’envisager de se doter d’appareils de 5e génération comme le F-35A. D’où, finalement, l’intérêt de Jakarta pour le Rafale. »
« Cela étant, Lockheed-Martin n’a visiblement pas l’intention de voir le marché indonésien lui passer sous le nez. D’où son "offensive" en direction des médias locaux, avec un entretien en ligne donné le 27 mai par Mike Kelley, responsable du programme F-16 chez le constructeur américain. »
Lors d’un briefing en ligne le 27 mai avec les médias indonésiens, Mike Kelley, directeur du développement commercial du F-16, a annoncé qu’il avait reçu le feu vert du gouvernement étatsunien pour la vente des F-16 Block 70/72 (également appelé Viper) à l’Indonésie, l’offre comprend entre autres le radar AN/APG-83 AESA.
Sans doute que, à Washington, on ne s’attendait pas à un tel choix de la part de Jakarta. Initialement, le gouvernement indonésien avait donné sa préférence pour le Su-35 Flanker E russe, avec une commande de 11 appareils pour 1,1 milliard de dollars, financés via un mécanisme reposant sur des paiements en nature [c’est à dire avec des matières premières agricoles].