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McKenzie affirme que ses troupes resteront en Irak. A quoi il devra s'attendre?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Les Hachd al-Chaabi en pleine guerre contre Daech. (Archives)

McKenzie, le chef de CentCom qui affirmait avec conviction qu’il n’y aurait pas de guerre Israël/Syrie et ce, même après que l’armée syrienne eut pris pour cible de sa première attaque balistique Néguev et Dimona, en perçant quelque 12 sites de DCA par un missile sol-sol tactique de type Fateh-110, a eu tort de souligner que les troupes US n’iraient pas se retirer d’Irak. Ces déclarations qui ont pour le reste déchiré le voile sur la méga imposture qu’est un « retrait US négocié » a aussitôt fait réagir la Résistance : le secrétaire général de Kataëb al-Haq a affirmé que ces propos ne prouvaient qu’une chose : la justesse de la méthode talibane. « Au fait les Américains ne quittent le terrain conquis que de force et c’est ce à quoi nous mène droit les propos de McKenzie ». 

Mais les propos de McKenzie alors que les troupes US viennent de subir de plein fouet deux attaques au drone simultané contre leurs bases, « Harir » et Ain al-Asad à « Erbil » et à Ain al-Asad, au terme de plusieurs de tension qui a donné le vendredi dernier à une attaque aux roquettes contre la base aérienne de Balade puis une autre attaque toujours aux roquettes le 23 avril contre la base Victoria de Bagdad, pourraient s’avérer bien fatals aux troupes d’occupation et ce dont craint visiblement le Pentagone.

Ce samedi peu après l’entretien de McKenzie, et pour la deuxième fois en une semaine, l’armée américaine a installé un système de défense sur la base de Victoria, près de l’aéroport de Bagdad. Vendredi dernier et dans la foulée de l’attaque aux roquettes contre Balade, un autre système de défense C-RAM avait été transféré à la base de Victoria, mais il n’a pas pu détecter les roquettes tirées en sa direction lors des tests effectués.

Des avions militaires américains ont alors effectué des patrouilles aériennes autour de la zone verte de Bagdad alors que depuis vendredi dernier, presque tous les systèmes de défense de l’ambassade des États-Unis et de la base de Victoria sont activés, au prix de la colère des habitants de la région qui jeûnent en ce mois béni de ramadan. Or l’attaque aux roquettes de vendredi matin a remis en cause encore une fois l’efficacité des systèmes de défense aérienne américains qui il y a quelques mois avaient même provoqué lors des tests, des pertes civiles à Bagdad.  

Mais le mot de « combattre à l’afghane » les USA devraient bien « mal » sonner aux oreilles des troupes US à peine 10 jours après un premier raid au drone simultané contre les bases de campement US. En effet ce va-et-vient entre « drone et roquette » ne pourrait avoir qu’un sens, celui d’une nette complification des attaques anti Us à l’avenir. Ces trois derniers jours, les convois militaires US en partance pour la Syrie ont connu les raids similaires à ceux qu’effectue la Résistance irakienne. Ceci signifie que déjà ligoté sur le territoire irakien, les troupes US font face à une situation pareille en Syrie où malgré la présence des centaines de Daechiste qui leur servent de bouclier, leurs mouvements est bien trop limité. 

En Irak, une « afghanisation » des combats pourrait signifier à la fois un recours aux drones et aux missiles, ce que ne pourraient supporter les Américains. 

Selon les sources proches de la Résistance, l’arsenal irakien pourrait compter des types largement plus performants de drones, ceux-là mêmes qui, dixit McKenzie, ont « littéralement remis en cause la supériorité absolue de l’armée de l’air US au Moyen-Orient et ce, depuis la guerre de Corée. À Harir et à Ain al Asad, deux triplets de drones Ababi-3 auraient mené deux opérations d’une précision inouïe, et bien sanglante.  

Ababil-3 est un drone capable de voler à une altitude de 15 000 pieds et de transmettre des images simultanément à des stations de contrôle et de traitement des données au sol ou à d’autres plates-formes. Cela veut dire que la Résistance irakienne possède des centres de traitement des images. Et puis Ababil-3 a une autonomie de vol de cinq heures et peut transporter des charges jusqu’à 40 kg qui atteindront un poids maximum de 255 kg au décollage. Sa vitesse de pointe de 200 kilomètres par heure et il bénéficie d’une vision nocturne, lui permettant de prendre des images et des vidéos en survolant des cibles jour et nuit.

Un Ababil-3 peut identifier, de tourner des images pour mener une guerre électronique. Mais ce n’est pas tout : c’est un appareil qui outre sa capacité de larguer des bombes intelligentes, peut entrer en combat. La guerre contre la Résistance irakienne serait particulièrement rude à mener si les drones embarqués de celle-ci se mettent à transporter des missiles air-air : Le Fakour-90 en est un missile sur le missile américain AIM-54 Phoenix1, 2. Il est utilisé pour intercepter et détruire des cibles aériennes à longue distance. Il a une portée de 150 km, une vitesse de Mach 5, et un système de guidage qui lui permet de toucher une cible indépendamment du radar de l’avion-lanceur. La Résistance irakienne n’en a peut-être l’air d’en avoir, mais puisque la surprise est le principe même de toute guerre asymétrique, McKenzie ferait mieux de s’y attendre... ce serait intéressant de voir un premier avion US s’écraser en Irak comme ce premier missile balistique syrien s’étant écrasé près de Dimona. 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV