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Guerre totale : plan-choc pour en finir une bonne fois pour toute avec la "furtivité" israélienne

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Une guerre "totale" Israël/Résistance: le F-35, première pièce à être éliminée.(illustration)

Le retrait annoncé jeudi par le Wall Street Journal de certaines bases américaines dans le golfe Persique d’au moins « trois batteries de missiles Patriot US » à quoi s’ajouterait toujours selon le journal, « une mesure, provisoire, de maintenir le système THAAD » en Arabie saoudite, ne devrait pas forcément réjouir les alliés israéliens et golfiens de Washington : Patriot étant la pièce maîtresse de la DCA intégrée ouest-siatique de l’Empire, laquelle couvre comme une toile d’araignée quelque 156 bases américaines réparties entre la région du golfe Persique, mer Rouge, Méditerranée voire l’océan Indien.

 

Que l’Arabie des Salmane, totalement aux abois face à Ansarallah, soit la première cible de ce retrait-choc, cela ne pourrait qu’inquiéter davantage l’entité sioniste dans la mesure où ce retrait signifierait d’abord « défaite » puis « abandon » : défaite à barricader le royaume saoudien, ses ports et ses sites pétroliers, même là où il y a des milliers de fonctionnaires US-britanniques à travailler pour que le flux de 10 millions de barils journalier ne diminue pas, un seul instant dans les méga réservoirs de Hulliborton, Chevron,...  Et « abandon », puisque ce départ signifie qu’au bout de sept décennies de « survie sous perfusion US », l’entité sioniste devra désormais faire face, seul à la réalité, à savoir que dans toute guerre à venir avec la Résistance, l’Amérique ne s’impliquera pas et que ce serait à lui et à lui seule de prouver qu’en termes de « suprématie militaire », elle n’a pas bluffé et que ses « capacités aériennes » sauraient venir au bout des milliers de missiles à qui elle a affaire.

Pour la première fois, un rapport fort alarmant vient d’être publié par le renseignement sioniste. Et ce n’est pas ce clan « pessimiste » de l’armée israélienne, représenté par le gérénal sioniste retraité Yizak Brick, lequel clan décrit l’armée de l’air israélienne comme « une dinde volante » face aux capacités balistiques ennemies qui y a contribué.

C’est l'Institut de recherche sur la sécurité nationale de l'Université de Tel-Aviv qui affirme dans le rapport que la principale menace pesant sur Israël « est une guerre globale qui pourrait éclater du Nord (Hezbollah), de l'Est (Syrie et Hachd al-Chaabi) et du Sud (Gaza) ». Evidemment le texte fait tout pour rester flou mais le terme global veut dire « multifront ». Or c’est en été que le régime israélien dit préparer des manœuvres d’envergure pour faire face à une « guerre multifront ». Est-ce déjà le début d’un renoncement » ?  

Lire plus : Hermès 450 d'Israël abattu par le Hezbollah : l'an I de la naissance de la DCA intégrée de la Résistance

« Un scénario de guerre contre Israël, à laquelle participeraient simultanément le Hezbollah, la Syrie et les milices pro-iraniennes d’Irak en Syrie tout comme ces mêmes milices désormais largement présentes dans l'ouest de l'Irak et sur les frontières avec l’Arabie saoudite est désormais plus que probable, surtout depuis qu’Ansarallah a testé des missiles de croisière et balistique de haute précision avec une portée de 1 200 à 1 700 kilomètres et surtout le fait que ces missiles ont percé la DCA intégrée. Si une guerre multifront éclate, elle visera le nord et l'est, par une coalition dirigée par l'Iran qui a prouvé savoir faire sous un même commandement intégré et parfaitement synergique une vraie guerre. Les attaques aux missiles et aux drones ou encore aux bombes aux bordures de la route, très peu espacé au mois de mars, d’Ansarallah et des Hachd al-Chaabi d’Irak à la fois contre les convois américains et le territoire saoudien l’ont prouvé alors même qu’au mois de février, Israël a été le témoin de très dangereuses interceptions croisées de ses drones tactiques, Hermes 450, et Matrice 200 à la fois dans le ciel du Sud du Liban et à Gaza.

Dans tout scénario de confrontation à venir, il pourrait y avoir deux entités « aériennes » ennemis à fonctionner en interconnexion : le Hezbollah, la Syrie et Gaza pourront servir de bases de DCA, avec ces batteries de missiles anti missiles iraniens et russes Khordad-3, Khordad-15, Buk-M2E,… qui semblent y avoir été déployées, tandis que les aéronefs sans pilote et les missiles balistiques et de croisière partiront de Syrie et de Liban (Hezbollah), d'Iran et d'Irak contre le front intérieur, un Irak où les Hachd al-Chaabi ont déjà fait leur baptême de feu en prenant pour cible la capitale saoudienne les 23 et 26 janvier par leurs missiles de croisière et où toujours ces même éléments occupent « les frontières terrestres avec la Syrie et même l’Arabie saoudite. Le Premier ministre Kazemi peut faire des dizaines de visites chez Ben Salmane avec promesse d’aide et d’assistance, la réalité est que les milices anti américaines en Irak participent activement aux attaques d’Ansarallah contre l’Arabie sous le commandement unifié du CGRI. Et Israël peut-il faire preuve d’autant de synchrone dans sa coalition anti Iran, une coalition qui sans une présence effective des Etats-Unis, n’est que composée de l’Arabie saoudite et de ses voisins du golfe Persique, eux aussi ayant besoin de l’appui militaire ?

Ce qui inquiète davantage Israël c’est que ces forces coordonnées exploiteront les capacités militaires dans une tentative de paralyser de nombreuses cibles sur le front intérieur qui paraît comme le ventre mou d’Israël. A vrai dire la situation sur le front intérieur d’Israël par rapport à cette menace est très fragile et les objectifs stratégiques sont à la portée des attaquants potentiels. Des raffineries de pétrole à Haïfa, des centrales électriques et des installations de dessalement d'eau, des magasins de matières toxiques, des installations de gaz, le bureau du Premier ministre, le quartier général militaire, les bases de l'armée de l'air, les aéroports, les ports, le siège du ministère de la Sécurité à Tel-Aviv, feront partie entre autres des cibles à attaquer à l’intérieur d’Israël », dit le rapport signé par Udi Dekel intitulé « Never Résilience ».

Dekel ajoute : « Certes Israël a développé un système de défense aérienne à plusieurs niveaux, contre des familles de menaces de différentes gammes: Dôme de fer, Fronde de David et Arrow, Il a même testé des missiles surface-mer Barak avec succès mais "ce concept ne fournit pas une réponse efficace aux diverses menaces avancées, en particulier dans des environnements de combat multi-arènes et d’armes agressives de divers types. Surtout parce que notre DCA multicouche a du mal à synchroniser ses capacités interceptives et de riposte. Ou en d’autres termes elle n’est ni vraiment défensif ni non plus offensif, soit le même problème qu’ont eu les batteries de Patriot PAC-3 de l’Arabie saoudite. »

Mais le rapport « Never Resilience » n’en reste pas là et perce plus loin l’une des plus grosses supercheries israéliennes de ces dernières années, à savoir ses supposées capacités de frappes aériennes furtives : « Et bien, comme l’ont prouvé les attaques yéménites et irakiennes, nos ennemis conjuguent précision et furtivité et ils ne cherchent pas trop de pertes. Le ciblage visant les bases américaines à  al-Anbar ou à Erbil où les Hachd ont pu atteindre les parties les plus mieux protégées et ce en écho à la frappe au missile Qiam du CGRI en janvier 2020, l’ont démontré, le Tsahal devra tenir prêt à faire face à des attaques identiques. »

Une utilisation intelligente des ressources de lancement ennemies - par exemple, le lancement de barrages lourds et variés - pourrait « priver l’armée israélienne de sa stratégie prioritaire », à savoir son recours à des avions furtifs comme le F-35 et partant éroder rapidement « son inventaire d'intercepteurs ». La partie fixe de la DCA multicouche israélienne ne resterai pas à des raids « précis ». Dans le même temps, il y a un risque que les systèmes d'interception cinétiques de Tsahal soient perturbés et même neutralisés par des missiles à fragmentation, des missiles à ogives divisées et des missiles supersoniques à grande vitesse comme Sejjil que l’Iran dispose et dont un de portée de 1 800 kilomètres a failli atteindre l’USS Nimitz lors d’un récent exercice naval du CGRI dans le golfe Persique.

Ces missiles à ogive fragmentaire sont d’ailleurs très difficiles à intercepter et c’est ce point qui nous conduit à un autre obstacle de taille : les capacités de guerre électronique de nos ennemis. En effet depuis fin février, le ciel de la Syrie est le théâtre d’une terrifiante guerre électronique déclenchée par la Russie mais aussi l’Iran avec en toile de fond des liaisons radar coupés dans le ciel d’Israël, des liens GPS hackés, des radars de Dôme de fer piratés.

L'avion de combat furtif F-35 pourrait être un facteur de suprématie militaire immédiate, simplement parce que tout type de suprématie aérienne devrait d'abord être établi avant qu'un avion de quatrième génération ou des avions moins furtifs ne frappent. Admettons que des vagues de missiles soient lancées. L'avion F-35 pourrait s'avérer être un choix particulièrement pertinent si, furtif qu’il est, il parviendrait à détruire les batteries de S-400 russe à Hmeimim en Syrie ou Bavar 373 iranien à Damas. Surtout que des groupes de jets F-35 en réseau sont capables de partager des informations en temps réel grâce à leur liaison de données avancée multifonction qui pourrait utiliser des capteurs de ciblage à longue portée pour aider à trouver les défenses aériennes ennemies en mouvement, puis se déplacer pour les détruire. Cela se devrait essentiellement se dérouler en Syrie mais des suppressions intenses telles que connaît en ce moment le ciel syrien pourrait tout simplement déconnecter les F-35 les un des autres. Ce qui enlèverait à la flotte aérienne israélienne toute possibilité de passer à l’acte de créer une brèche dans le ciel syrien.

Et puis un dernier facteur dont on ne tient pas réellement compte : une économie qui manque de fond pourrait-elle soutenir une guerre ? Dekel évoque également le coût élevé de ce type d'affrontements et de combats : « Plus de 30 milliards de dollars, le seul coût des armements, sans calculer les dommages à la vie et aux biens. »

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SOURCE: FRENCH PRESS TV