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Zoom Afrique du 1er avril 2021

Niger/Mali: une France enlisée sur tous les fronts

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Quelques heures après le coup d’État échoué au Niger, ainsi que la publication d’un rapport de l’ONU accusant la France dans le massacre de Bounti, la ministre française de l’Armée se précipite au Mali, et ce, alors que des milliers de personnes sont descendues dans les rues de Bamako afin de réclamer le départ des forces françaises du Mali.

 

Actualité en Afrique :

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  • Sénégal : 2 000 villages seront raccordés au réseau électrique avant 2025

Analyses de la rédaction :

1-Niger/Mali : une France enlisée sur tous les fronts

Quelques heures après le coup d’État échoué au Niger et les déclarations du nouveau président nigérien, l’ex-ministre de l’Intérieur à propos de Barkhane, ainsi que la publication d’un rapport de l’ONU accusant la France dans le massacre de Bounti, la ministre française de l’Armée se précipite au Mali et ce, alors que des milliers de personnes sont descendues dans les rues de Bamako afin de réclamer le départ des forces françaises du Mali.

Le rassemblement de vendredi a eu lieu au lendemain de la mort de six jeunes dans le nord-est du pays près de Talataye. Barkhane dit avoir « neutralisé » des djihadistes dans le secteur. Mais des notables locaux assurent que les jeunes tués étaient des chasseurs.

« Nous n’avons jamais jeté une pierre contre l’ambassade de France au Mali, mais nous sommes contre la présence militaire française au Mali. C’est pourquoi nous disons à bas la France », a déclaré Amina Fofana, l’une des deux membres présents de l’organe législatif transitoire.

La France, plus éhontée que jamais, s’attaque désormais ouvertement aux civils.

Puisqu’au Burkina et grâce aux FDS, les forces étrangères n’ont pas réussi à mettre en œuvre leur plan de déstabilisation et puisqu’au Niger, le nouveau président semble être au courant de toutes les velléités occidentales, cette force déstabilisatrice tente à tout prix de sauver sa tête au Mali.

Et Florence Parly appelle via son discours à une aide de l’OTAN ou plutôt à une implication de l’OTAN au Sahel : « Ce déplacement, dans un format rare, car regroupant plusieurs ministres européens, témoigne de l’implication grandissante des Européens pour la stabilité du Sahel ainsi que leur détermination à poursuivre le combat face aux groupes armés terroristes aux côtés du Mali. »

Peu importe les plans, les stratégies que Barkhane met en place pour rester au Mali, la population malienne ne veut pas de cette présence d’occupation sur son territoire. Ce qui peut se comprendre, car depuis l’arrivée massive des troupes d’occupation française au Mali, la situation sécuritaire, économique et sociale n’a fait que se dégrader. C’est pourquoi la population malienne et même sahélienne est contre cette présence néfaste, et compte bien y mettre un terme.

Le Mali se bat pour préserver sa souveraineté et son intégrité, et il ne s’arrêtera pas tant que le pays ne sera pas à l’abri des néocolons.

2-Sénégal : une résistance qui gêne

Après avoir échoué à démembrer le Sénégal via une crise enclenchée en Casamance et des troubles postélectoraux, la puissance néo-colonialiste procède à un nouveau scénario.

Cette politique occidentale qui vise à faire monter les ethnies les unes contre les autres afin de mettre en œuvre cette stratégie de « diviser pour mieux régner », est visiblement arrivée au Sénégal et c’est RFI, média à la solde des services occidentaux, qui en parle sur un ton soucieux : « Plusieurs organisations de défense des droits de l’homme mettent en garde face à une instrumentalisation des origines et identités ethniques à des fins politiques au Sénégal. Ils réagissent après plusieurs discours de personnalités publiques, suite aux manifestations meurtrières qui ont secoué le pays dans le contexte de l’affaire judiciaire impliquant l’opposant Ousmane Sonko. »

Mais ces accusations sont loin d’être vraies quand on sait que le Sénégal compte plusieurs ethnies vivant en harmonie.

Les ethnies du Sénégal les plus importantes en nombre sont : les Wolofs, suivi des Lébous, puis des Peuls, Toucouleurs, Séréres, Diolas, Mandingues et enfin Bassaris. Ces peuples vivent aujourd’hui en parfaite harmonie et il est de plus en plus fréquent de voir des mariages interethniques.

De plus, la politique d’immigration du Sénégal est relativement souple et il n’est pas rare de voir des expatriés européens, africains et du Proche-Orient s’installer au « Pays de la Teranga ».

De quoi parlent donc ces médias occidentaux ? Qprès avoir échoué à semer la zizanie au Sénégal, et ce, grâce à la vigilance du peuple de son pays, c’est désormais via le déclenchement d’une « crise interethnique » qu’on tente de semer le chaos dans ce pays.

Les plans de démembrement, les tentatives visant à ternir l’image de l’armée et les massacres perpétrés contre les populations innocentes ont tous échoué grâce à la vigilance du peuple sénégalais.

En se rapprochant davantage de l’axe de l’Est, le président sénégalais a certes, attisé les foudres occidentales contre lui, mais a montré d’un côté que ce pays stratégique de l’Afrique de l’Ouest est loin de se soumettre aux diktats occidentaux.

En effet, les exactions occidentales de ces dernières années ont poussé les pays africains à trouver le moyen de se détacher et de briser la dépendance envers l’Occident. Et ils sont en voie de réussir. Les aveux d’échec occidentaux se multiplient et les bavures sont de plus en plus mises en avant sur la toile. Les visages du néo-colon sont maintenant affichés au grand jour, et c’est ce qui pousse les États africains à se souder contre l’Occident.

3-Guinée : le président Alpha Condé dans le piège occidental ?

En visite à Fria, le président guinéen a dit tout le mal qu’il pense de certains pays voisins. En particulier le Sénégal. Le chef de l’État guinéen accuse ce pays d’avoir des velléités de déstabilisation contre la Guinée.

Mais que signifient ces déclarations ?

Luc Michel, géopoliticien nous en dit plus.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV