TV
Infos   /   Moyen-Orient   /   Asie   /   E-PRESS   /   L’INFO EN CONTINU

E-Press du 24 février 2021

Drapeau de l'Organisation du traité de l'Atlantique nord. Le drapeau fut adopté le 14 octobre 1953, soit quatre ans après la création de l’organisation (4 avril 1949) ©Wikipédia

Télécharger 📥

L’alliance a été formée il y a plus de soixante-dix ans. Le monde a changé depuis. 

 

Au sommaire :

1- Sanctions US : première marche arrière US ?

Le président iranien Hassan Rohani a salué, mardi, les accords passés avec la Corée du Sud, le Japon, l’Irak et Oman pour débloquer les fonds iraniens, les qualifiant de présages de la victoire de la République islamique contre la guerre économique.

Lors d'une réunion du Conseil de la coordination économique du gouvernement, Rohani a évoqué un rapport du président de la Banque centrale d'Iran sur les accords conclus avec la Corée du Sud, le Japon, l'Irak et Oman pour le déblocage des avoirs en devises de l’Iran. Ce sont les signes de l'échec de l'ennemi dans sa guerre économique contre l'Iran, a estimé le président iranien.

« L’un des résultats est le dégel des fonds monétaires iraniens bloqués illégalement et injustement. Ce déblocage favorisera l’économie du pays », a-t-il ajouté.

A l’issue d’une réunion lundi à Téhéran, le président de la Banque centrale d’Iran et l’ambassadeur de la Corée du Sud sont parvenus à un accord sur la manière de débloquer une partie des avoirs de l’Iran en Corée du Sud.

L’ambassadeur sud-coréen aurait exprimé la volonté de Séoul de prendre toutes les mesures nécessaires à cet égard.

Source : Tasnim News

 

2- Près de 500 000 Français ont été victimes d'une fuite massive de leurs données médicales

Les données médico-administratives confidentielles de presque un demi-million de Français ont été dérobées dans les fichiers de laboratoires de biologie médicale avant d'être rendues accessibles en ligne.

Repérée le 14 février par Zataz − un site consacré à la cybersécurité et la criminalité en ligne −, une fuite massive a mis à nu les données médico-administratives critiques de près d'un demi-million de patients français.

« Cette fuite affiche l’identité, le téléphone, l’adresse postale, le numéro de sécurité sociale, le/les médecin(s) du patient, date de naissance, date d’hospitalisation, CPAM, l’assurance/mutuelle du patient, CMU, adresse mail », affirme le média en ligne.

Des données ultra-sensibles comme le rapporte dans son édition du 23 février le journal Libération, les personnes figurant sur le fichier informatique en question sont « des cibles de choix pour du phishing personnalisé, risques d'usurpation d'identité, fausses ordonnances, messages de détresse factices reprenant les problèmes de santé mentionnés, etc. »

« On retrouve de nombreux identifiants et mots de passe, permettant vraisemblablement de se connecter à des "espaces patients" des laboratoires, et donc d’accéder à ces résultats.[Ces] mots de passe semblent choisis par les utilisateurs [et] peuvent donc potentiellement être utilisés pour avoir accès à d’autres services, comme leur boîte mail, s’ils utilisent le même », souligne encore le quotidien, selon qui la base de données, dorénavant accessible sur plusieurs forums et réseaux sociaux traditionnels, révèle « jusqu’à 60 informations différentes sur une même personne ».

Des hackers turcs à l'origine de la fuite ?

D'ampleur inédite, la fuite est le résultat d'un différend entre plusieurs hackers qui n'ont pas trouvé de terrain d'entente pour l'exploitation commerciale de leur butin après avoir dérobé les précieux renseignements dans les fichiers d'une trentaine de laboratoires de biologie médicale qui, selon Libération, sont « surtout situés dans les départements du Morbihan, de l’Eure, du Loiret, des Côtes-d’Armor et dans une moindre mesure du Loir-et-Cher ».

Des hackers publient des données confidentielles sur le vaccin Pfizer-BioNTech après un piratage cité par le quotidien. Le journaliste Damien Bancal explique que les données avaient initialement été partagées « dans une discussion entre des pirates informatiques sur une chaîne Telegram turque » :

« L’un d’entre eux est un pirate turc assez connu pour la vente de données, il en a fait un vrai business depuis pas mal de temps », précise le fondateur du site Zataz.

Expliquant avoir réussi à faire authentifier certaines de ces données auprès de docteurs, Libération met en avant le fait que le fichier informatique ayant fuité pourrait n'être qu'un fragment d'une base de données plus large.

Parmi les Français touchés par la fuite, l'ancien ministre de la Défense Hervé Morin a fait part de sa colère au quotidien, et envisagerait un dépôt de plainte.

En tout état de cause, Libération souligne que bien qu'elle fût au courant de l’existence de cette base de données « depuis la fin de semaine dernière au moins », l'Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (Anssi) n'aurait pour l'heure pas alerté la plupart des laboratoires touchés.

Source : RT France 

3- Ligne rouge Tel-Aviv-Riyad

Des sources israéliennes rapportent que les dirigeants de l'Arabie saoudite ont ouvert des lignes de communication ouvertes entre Riyad et Tel-Aviv, manière de former une alliance face au président américain qui ne décolère pas au sujet des droits de l’homme.

Selon la chaîne 11 de la télévision israélienne, l'Arabie saoudite ne craint pas la colère de Joe Biden à propos du dossier des droits de l'homme et le retour des États-Unis dans l'accord sur le nucléaire iranien (PGAC).

Ce qui est frappant dans la nouvelle, c'est qu'Israël cherche à se faire passer pour le médiateur des pays du golfe Persique. L'ambassadeur d'Israël à Washington avait demandé au président américain de contacter Netanyahu.

Si le Premier ministre israélien est désemparé parce qu'il n'a pas encore reçu d'appel téléphonique de Joe Biden, les responsables saoudiens sont encore plus alarmés. Non pas qu'ils attendaient un appel du nouveau président américain ni qu'il fasse de Riyad la destination de son premier voyage à l'étranger comme son prédécesseur Donald Trump. Mais ils anticipent des ennuis et des surprises désagréables dans les relations avec la nouvelle administration dans de nombreux dossiers, notamment celui de l’accord nucléaire.

Selon les médias israéliens, l'Arabie saoudite et Israël partagent la même inquiétude concernant la politique de l'administration Biden à l’égard de l’Iran, la question du nucléaire et son influence régionale.

Les autorités saoudiennes craignent aussi l’intolérance de l’administration Biden vis-à-vis des droits de l'homme dans le royaume.

En novembre dernier, les médias ont fait part de la célèbre rencontre entre Netanyahu et le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane, dit MBS, dans la ville de Neom, au bord de la mer Rouge. Dans ce contexte, le Washington Post a révélé il y a quelques jours que l'administration Biden avait décidé de publier le rapport des services de renseignement américains sur le rôle de MBS dans l'assassinat du journaliste saoudien Jamal Khashoggi en 2018.

Le rapport lève le voile sur un crime commandité par ben Salmane à l'intérieur du consulat d’Arabie à Istanbul, en Turquie.

La porte-parole de la Maison Blanche, Jen Psaki, a déclaré que le président Joe Biden avait l'intention de revoir les relations des États-Unis avec l'Arabie saoudite et communiquerait directement avec le roi Salmane ben Abdelaziz, et non avec le prince héritier.

Source : Rai al-Youm

 

4- Les jours de l’OTAN sont comptés

Les ministres de la Défense des pays de l’OTAN se réunissaient la semaine dernière pour tenter de définir une nouvelle stratégie militaire. En d’autres termes, moins charitables, l’OTAN cherchait les moyens de justifier son existence, soixante-douze ans après sa création, vingt-neuf ans après la chute du mur de Berlin et la dissolution du Pacte de Varsovie.

Ils se sont séparés sur l’incroyable annonce de l’augmentation du contingent de l’OTAN en Irak à des fins de formation de l’armée irakienne. Ce contingent sera porté progressivement de 500 à 4 000 hommes. On a parlé de l’Afghanistan, mais on a reporté une éventuelle décision au mois de mai.

Ainsi donc, cet ensemble de trente pays qui a un budget annuel de plus de mille milliards de dollars, couvert aux trois quarts par le budget militaire américain de plus de 750 milliards, va envoyer « progressivement » 3 500 hommes en Irak. Le compte, évidemment, n’y est pas. Mais il faut maintenir l’alliance en vie. On ressort donc les suspects habituels, la Russie et la Chine.

Le message du secrétaire américain à la Défense, Lloyd Austin a été une reprise du « récit » habituel, habillé du désir affirmé de Joseph Biden de renforcer les liens avec les alliés des USA, liens quelque peu mis à mal par Donald Trump.

Toujours la même histoire, donc : les pays européens doivent dépenser toujours plus pour faire tourner la machine militaro-industrielle américaine, car, bien entendu, pas question d’acheter d’armes ailleurs qu’aux USA. La Turquie s’y est risquée récemment. On connaît la réaction, et on attend la fin de l’histoire. Le fond du problème, c’est que les États-Unis ont besoin des achats d’armes des alliés et de l’OTAN pour sauver le capitalisme américain.

Seulement voilà, les alliés deviennent de plus en plus difficiles à convaincre. D’une part, les budgets nationaux sont saignés à blanc par les conséquences économiques de la pandémie. D’autre part, ni la Russie ni la Chine ne sont des ennemis qui rêvent de détruire les pays européens. Et quand bien même, contre toute évidence, le voudraient-ils, quel danger de destruction peuvent représenter deux pays dont les budgets militaires conjugués représentent le quart du budget de l’OTAN ?

L’alliance a été formée il y a plus de soixante-dix ans. Le monde a changé depuis. La Russie et la Chine, surtout cette dernière, mènent le développement eurasiatique dans les domaines économiques et politiques. Le monde devient de plus en plus multi polaire, au grand dam, il est vrai des États-Unis… La Chine a dépassé les États-Unis comme principal partenaire commercial de l’Union européenne. Cette même Union européenne qui a signé en janvier de cette année un accord général sur les investissements avec la Chine.

Les quatre années de présidence Trump ont entamé la confiance aveugle des pays européens en leur « grand frère » d’outre Atlantique. On n’ose toujours pas lui dire non, mais on cherche tous les moyens d’échapper à ses diktats. Les budgets militaires n’augmentent que peu. Il y a toujours, c’est vrai, les irréductibles de la Guerre froide, comme le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg et les « russophobes de service », comme la Pologne, les Pays Baltes, ou l’Ukraine, mais il devient de plus en plus difficile de « vendre » l’OTAN à des pays qui, d’une part font face à d’énormes dépenses pour financer leurs politiques sociales et, d’autre part, doivent bien constater que le « récit » américain concernant les dangers russe et chinois ne correspond pas à la réalité observable.

L’Allemagne et la France n’ont pas encore trouvé le courage de dire non, mais cela viendra tôt ou tard. Une trop forte pression à propos de Nord Stream II pourrait être un élément déclencheur en Allemagne.

Source : http://associationfrancorusse.fr

 

5- Taïwan : la France provoque la Chine !

Le français Thales serait pressenti pour moderniser les frégates légères furtives taïwanaises.

L’an passé, la Chine avait vivement protesté contre un contrat devant être attribué par Taïwan à l’entreprise française DCI-DESCO afin de moderniser les lance-leurres AMGL Dagaie Mk2 de ses six frégates légères furtives de classe Kang Ding [classe La Fayette, ndlr].

« Nous sommes opposés à toute vente d’armes ou échange militaire ou sécuritaire avec la région de Taïwan » et « nous exhortons la France […] à annuler son projet de vente d’armes à Taïwan, afin d’éviter de nuire aux relations sino-françaises », avait en effet réagi le ministère chinois des Affaires étrangères. Cette mise en garde fut non moins vivement rejetée par Paris. « Face à la crise du Covid-19, toute notre attention et tous nos efforts doivent être focalisés sur la lutte contre la pandémie », avait rétorqué le Quai d’Orsay.

Probablement que l’on assistera au même type d’échange si l’information publiée par le site en ligne Shang Pao [Up Media], et repérée par Naval News, se confirme.

Ainsi, quand Taipei acheta les six frégates légères furtives auprès de la France, au début des années 1990, la marine taïwanaise dut les équiper avec le système de défense anti-aérienne américain RIM-72C Sea Chaparral, basé sur le missile air-air AIM-9 Sidewinder.

Or, les menaces ayant évolué, il est question de le remplacer par un nouveau dispositif, reposant sur le Sea Bow III, issu du projet local Hsunlien et une variante locale du système de lancement vertical [VLS] Mk41, vendu par Lockheed-Martin.

Cette modernisation telle qu’elle est envisagée par la marine taïwanaise suppose deux choses : l’accord de la France pour modifier les frégates légères furtives afin de pouvoir installer le VLS Mk41 à leur bord et la mise à niveau des logiciels de leur système de combat ainsi que celle de leurs moyens de détection et de communication.

Et, d’après une source militaire citée par Shang Pao, Thales « a offert le prix le plus bas » pour ce programme, alors que d’autres entreprises avaient été sollicitées, comme L3 Harris. Selon le site taïwanais, le devis initial s’élevait à 130 millions d’euros par bateau. A priori, la note serait donc beaucoup moins élevée.

La modernisation des six frégates de la classe Kang Ding doit commencer en 2022, ce qui laissera le temps à l’Institut national des sciences et de la technologie Chung-Shan, qui conduit l’opération, de trouver un accord avec Lockheed-Martin au sujet du VLS Mk41, étant donné que les systèmes livrés à Taïwan doivent être modifiés pour leur permettre de tirer les missiles Sea Bow III et Tien Chien II. Or, le groupe américain réclame des droits de licence pour autoriser un transfert de technologie.

Source : Opex 360

Partager Cet Article
SOURCE: FRENCH PRESS TV