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Les harcèlements US ne peuvent bouter la Russie hors du Moyen-Orient

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Un avion d'attaque russe Sukhoi Su-24 effectue un passage à très basse altitude par l'USS Donald Cook (DDG-75) le 12 avril 2016. © Reuters

Depuis l'arrivée au pouvoir de Joe Biden les USA ont adopté une posture hypocrite consistant à se montrer ouvert à l'entente et poursuivent en coulisse les projets de déstabilisation US. Face à la Russie pourtant le ton est radical. Le chef du Pentagone dit vouloir expulser la Russie du Moyen-Orient. Moscou vient de lancer un sévère avertissement...

En allusion à la fin des exercices navals conjoints américano-otaniens en mer Noire, l'ambassade russe à Washington a rappelé dans un communiqué aux États-Unis que la paix et la sécurité dans la région ne nécessitent pas la présence de navires de guerre étrangers.

La Russie appelle les États-Unis à « arrêter les bruits de sabre imprudents », a écrit mercredi 10 février l'ambassade de Russie aux États-Unis sur son compte Twitter, commentant les exercices des États-Unis et l’Otan en mer Noire.

« Nous appelons l'armée américaine à arrêter les bruits de sabre téméraires et à s'occuper de leurs affaires dans les eaux territoriales des États-Unis. La paix et la sécurité de la mer Noire n'ont pas besoin d'interférence étrangère », lit-on sur la page Twitter de l’ambassade russe.

« Il semble que la 6e flotte américaine a de l’hâte de trouver un ennemi dans la mer Noire. Elle cherche désespérément un prétexte - maintenant ouvertement sous la bannière d'un exercice militaire - pour renforcer sa présence dans la région », précise le communiqué.

La 6e flotte américaine a rapporté plus tôt que des navires de guerre américains et turcs soutenus par deux avions de combat F-16 turcs avaient organisé des exercices conjoints dans la mer Noire.

Le ministère russe des Affaires étrangères a répété à maintes reprises que la présence militaire de navires de guerre des nations situées hors de la région dans la mer Noire ne pouvait pas promouvoir la stabilité dans la région.

Selon les observateurs de navires, l'USS Porter (DDG-78) a traversé le Bosphore, rejoignant l'USS Donald Cook (DDG-75) et le pétrolier USNS Laramie (T-AO-203), qui est entré dans la région au cours des derniers jours.

Porter et Cook font partie du quatuor de destroyers de la marine américaine basés à Rota, en Espagne.

Les navires s'entraînent avec des unités aériennes de l'OTAN dans la région, y compris des avions de la marine américaine P-8A de l'escadron de patrouille (VP) 46 et des avions du Commandement aérien de l'OTAN E-3A Airborne Warning and Control System (AWACS), selon la 6e flotte américaine.

« Chaque fois que notre adversaire change son mode de fonctionnement, nous gardons une longueur d'avance sur lui », a déclaré le capitaine Joseph Gagliano, commandant de la Force opérationnelle 65, dans un communiqué.

« Nous gardons le contrôle de la mer en tirant parti des meilleures capacités de l’alliance de l’OTAN et, ensemble, nous garantissons la stabilité de la mer Noire », a-t-il ajouté.

Depuis 2014, les forces américaines et de l'OTAN ont maintenu une présence régulière en mer Noire.

« Les forces et l'équipement de la flotte russe de la mer Noire suivent les actions du destroyer USS Porter qui est récemment entré en mer Noire », a déclaré le jeudi 28 janvier le Centre de gestion de la défense nationale russe cité par l’agence de presse russe TASS.

Quels sont les principaux objectifs de la politique étrangère de la Russie en Asie occidentale?

« Les principales tâches de la Russie dans la région du Moyen-Orient sont la désescalade et la normalisation de la situation, ainsi que la prévention de l'émergence de nouvelles crises militaires », a déclaré Alexei Skosyrev, directeur adjoint du département du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord du ministère russe des Affaires étrangères.

« Tout d'abord, il s'agit d'une désescalade et d'une normalisation globales et durables de la situation. Dans le même temps, la Russie souligne la nécessité de faciliter le règlement de tous les conflits au Moyen-Orient par des méthodes exclusivement politiques et diplomatiques via une approche inclusive et un dialogue constructif sans discrimination des parties individuelles, également sous les auspices de l'ONU et avec la participation des principales organisations régionales, à savoir la Ligue arabe et l'Organisation de la coopération islamique », a-t-il déclaré. Et de poursuivre : « La deuxième tâche est d'empêcher l'émergence de nouvelles crises militaires dangereuses dans la région du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord. Et troisièmement, nous voyons la tâche de faire du Moyen-Orient une région de paix, de bon voisinage et de coopération mutuellement bénéfique ».

Dans le même temps, a-t-il indiqué, la Russie, contrairement aux autres joueurs, n'a pas d'agenda caché. Mais Moscou a certainement ses propres intérêts dans la région.

« Nous développons avec énergie une interaction multiforme avec les États de la région dans divers domaines - coopération politique, économique, humanitaire, militaro-technique  sur la base du principe du respect des intérêts mutuels », a-t-il expliqué. Et de rajouter : « La Russie salue les efforts de la Ligue arabe pour résoudre le conflit israélo-palestinien et a l'intention de poursuivre sa coopération avec l'organisation régionale ».

Selon ce diplomate, la Russie, en tant que membre permanent du Conseil de sécurité des Nations unies et du Quartet pour le Moyen-Orient, est prête à poursuivre une coopération constructive avec toutes les parties intéressées pour aider à résoudre le conflit, en vue de reprendre les pourparlers directs entre les parties palestinienne et israélienne.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV