TV

Yémen : attaque balistique contre une base saoudienne à Maarib

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Un missile de la Résistance yéménite. ©Harbi Press

Les USA disent poursuivre leur soutien à "l'action militaire saoudienne" contre le Yémen, tout en agitant hypocritement le drapeau blanc. La Résistance yéménite, elle, sait parfaitement à quoi jouent les USA : en mer Rouge, les Américains cherchent à mettre à l'abri des missiles et des drones d'Ansarallah le campement de leurs troupes à l'heure où les Marines, ayant fui la Somalie, sont déployés à l'Est yéménite, à Socotra et à Mion, voire même bientôt au Yémen. Après que le ciel de Riyad eut été percé par les missiles et drones de la Résistance le 23 et 26 janvier, le CentCom a meme décidé de reculer davantage et se déployer sur la côte ouest saoudienne, laissant à l'abandon le Sud saoudien que foulent sous leurs pieds de vainqueurs les combattants d'Ansarallah. La paix, le Yémen le veut mais pas en cohabitant avec l'occupation US. Deux missiles ont pulvérisé ce samedi, 6 février, la base de l'armée saoudienne à Maarib, signe que la Résistance ne se laissera jamais avoir. 

Selon le site d’information Albawaba, l'attaque au missile a eu lieu samedi à l’aube. Des témoins oculaires ont déclaré que l'armée saoudienne avait évacué les corps d'au moins quatre militaires.

Quatre mercenaires affiliés au gouvernement yéménite démissionnaire ont également été tués dans l'attaque au missile. L'attaque est importante juste après le soutien apporté par Biden à la poursuite de l'action militaire de Riyad contre le Yémen et ce, sur fond d'une offre de paix US/Ansarallah de pacotille. 

Lire plus: Attaque aux missiles et drones simultanés: l'armée saoudienne en débandade

Lors d’une interview accordée samedi à la chaîne d’information libanaise, Al-Mayadeen, Mohammad Ali al-Houthi, membre du Conseil politique suprême yéménite a déclaré qu’Ansarallah avait entendu les récentes déclarations de l'administration américaine sur le Yémen, mais n'avait encore rien vu se passer.

« Sanaa attend à ce que les déclarations du président américain sur l'arrêt de la guerre et la fin du blocus soient converties en actions. Nous espérons, a-t-il ajouté, que Washington arrêtera la guerre saoudo-émiratie contre notre pays. Mais cette paix devra être réelle, concrète. Car le Yémen était disposé à continuer le combat jusqu’à ce que les conditions de paix soient réunies. Nous négocierons en fonction des intérêts du Yémen et nous n'accepterons ni arrogance ni humiliation. Et puis il y a la question de reconstruction. Le Yémen a demandé à l’Arabie saoudite et aux Émirats arabes unis d’indemniser les victimes de la guerre comme le Koweït ayant reçu à l’époque des compensations de l’Irak. Si l’arrogance et l’égoïsme sont mis de côté, toutes les questions peuvent être résolues dans le cadre de négociations. Et puis que cela soit dit au passant, notre choix stratégique, a-t-il rajouté, consiste de rester à jamais au sein de l’axe de la Résistance aux côtés du Liban et de la Palestine. » 

Vu la teneur du discours, Ansarallah n'a pas l'air convaincu. Biden veut-il vraiment la paix au Yémen ?  Selon le site web américain Vox, les États-Unis ne sont pas totalement sortis de la guerre. Il s'agit simplement de passer à une nouvelle posture moins destructrice.

Biden a annoncé jeudi que les États-Unis ne soutiendraient plus l'intervention militaire de l'Arabie saoudite au Yémen. Mais les spécificités du nouveau plan indiquent clairement que Washington aidera toujours Riyad contre le Yémen. S'exprimant au département d'État pour prononcer un discours de politique étrangère jeudi, Biden a décrit le premier véritable changement stratégique des États-Unis sur le Yémen depuis l'administration Obama, alors qu'il était vice-président.

« Nous mettons fin à tout soutien américain aux opérations offensives dans la guerre au Yémen, y compris les ventes d'armes » a déclaré Biden. Mais il a ensuite ajouté une mise en garde importante : «Dans le même temps, l'Arabie saoudite est confrontée à des attaques de missiles, des frappes de drones et d'autres menaces. Nous allons continuer à soutenir et à aider l’Arabie saoudite à défendre sa souveraineté, son intégrité territoriale et son peuple. »

« Les États-Unis continueront également de combattre les groupes terroristes dans le pays qui menacent directement l'Amérique comme Al-Qaïda ou Daech », a prétendu vendredi 5 février un porte-parole de la Maison-Blanche. En d'autres termes, l'armée américaine continuera d'opérer au Yémen, mais elle se concentrera sur les terroristes qui pourraient planifier des attaques contre les États-Unis.

« Mais peut-on vouloir la paix et maintenir une percée militaire au Yémen? Les USA cherchent-ils surtout à mettre à l'abri leurs troupes face à une Résistance yéménite qui s'est imposée comme une puissance indiscutable en mer Rouge? En effet Bident cherche des bases de stationnement que ce soit dans l'Ouest saoudien, pays qui possède environ 17% des réserves mondiales prouvées de pétrole que ce soit sur le sol yéménite et dans les deux cas il veut que ses troupes n'aient ni de missiles ni de drones à subir. Le cauchemar d'Ain al-Asad en Irak poursuit désormais le Pentagone et ce, jusqu'à la fin des temps. Sauf que ce cauchemar, ce n'est pas en cherchant à leurrer la Résistnace yéménite qu'il arriverait à y mettre fin... Ansarallah est trop futé pour se laisser berner », estime un expert.  

 

 

 

 

Partager Cet Article
SOURCE: FRENCH PRESS TV