Actualité en Afrique :
Sénégal : Macky Sall instruit l’accélération du renouvellement du parc de bus ;
Le Benin et le Groupe Arise lancent le hub industriel de Glo Djigbé ;
Zimbabwe : vers la vaccination de 60 % de la population ;
Banques centrales (Ghana, Rwanda, Zambie) : la Banque africaine de développement finance pour un million de dollars un système d’intelligence artificielle de gestion des réclamations
Analyses de la rédaction :
Mali : N’Daw, l’avocat du diable ?
« Je voudrais renouveler la gratitude de notre pays envers la communauté internationale dont les armées sont à nos côtés et dont les soldats risquent leur vie pour la libération de notre pays. La question du maintien ou non de Barkhane nous semble beaucoup moins importante que celle concernant le comblement du vide qu’un départ prématuré créerait. L’exigence de son départ ne devrait pas précéder les débats sur les différentes possibilités de son remplacement ; et c’est en premier lieu aux Maliens qu’il revient de tenir ces débats. La réalité est que ceux qui exigent le départ immédiat de Barkhane semblent ne pas connaître la réalité des théâtres d’opérations, et l’extrême complexité de la crise malienne. Ils ne semblent pas non plus s’apercevoir que les forces armées maliennes (FAMa) ne sont pas immédiatement aptes à assurer la relève. »
C’est l’extrait du discours-choc du chef de la junte militaire propulsé au sommet du pouvoir sur les ruines de la présidence IBK en août 2020, et ce, au terme d’une mascarade pilotée en coulisse par la force Barkhane.
Le général N’Daw qui a accompli il y a deux semaines une visite à l’Élysée où il a reçu l’ordre de supplier la force Barkhane en public pour qu’elle reste et continue à épauler les terroristes au Sahel, à conduire davantage de raids aériens contre la population, à permettre aux entreprises occidentales de piller la richesse nationale malienne et à replonge le pays dans la misère et surtout à vampiriser les institutions étatiques en prélude à l’entrée en vigueur de l’accord d’Alger qui veut l’implosion du grand Mali, n’explique pas au peuple malien quelle est l’identité de cet ennemi contre qui lui et Barkhane veulent se battre.
Le général putschiste cherche en effet à défigurer une réalité qui n’échappe plus à aucun Malien, cet ennemi djihadiste c’est le masque derrière lequel se retranche Barkhane qui l’a créé de toutes pièces, qui le soutien qu’il l’arme et le finance dans le strict objectif de servir ses propres plans, de déstabiliser le Sahel à savoir le Mali, le Burkina, le Niger, le Tchad et d’en faire une grande base pour les forces occidentales.
Aussi, quand le général renouvelle sa gratitude envers une force d’occupation qui a tué il y a moins d’un mois à Bounti des dizaines de femmes d’enfants et d’hommes maliens, le peuple malien ne peut voir en lui qu’un agent français dont la mission consiste à faire prolonger l’occupation militaire du pays et à la faire en cherchant à démoraliser l’armée malienne qui juste à la fin du mandat d’IBK avait repris la main sur l’ensemble du territoire malien.
Aux dernières nouvelles à Kidal et toujours à l’instigation de Barkhane, les groupes rebelles touaregs séparatistes sont sur le point de créer des cellules armées sous prétexte d’avoir à assurer la sécurité, au centre Bakhane continue à fomenter des attaques contre l’armée malienne et tout ceci le général N’Daw en fait endosser la faute à l’armée malienne comme le ferait un traître.
Car après tout, ce général est commandant en chef de cette force malienne qui, quoi qu’il soit à réussi à mettre au pas les forces d’occupation.
L’appel du général N’Daw ressemble plutôt à un dernier recours lancé par la France par la voix de la junte à la veille d’un sommet fatidique du G5.
C’est dans ce sommet du dernier espoir que la France compte d’une manière et d’une autre sauve sa présence en Afrique de l’Ouest et N’Daw est devenu malgré lui ou peut-être consciemment l’avocat du diable…
Ce genre de manège on en voit des exemples au Moyen-Orient en Irak par exemple où une population entière ne veut plus de l’armée américaine à l’origine des crimes les plus barbares commis pendant plus de 16 ans et où les terroristes de Daech servent de prétexte à cette même armée de prolonger sa présence.
Parmi les responsables irakiens, il y a certain qui prétexte Daech pour exiger le maintien des troupes d’occupation en Irak et ils ont bien l’air de N’Daw irakiens.
RCA : Bozizé, agent putschiste ?
Après avoir échoué à déstabiliser les élections, à faire tomber le pays dans le chaos et à semer la zizanie entre les différentes parties politiques en RCA, la force d’occupation propose un nouveau plan de déstabilisation et c’est François Bozizé, le principal acteur de ce nouveau scénario.
Selon les médias mainstream, Bozizé aurait demandé au président français Emmanuel Macron un soutien contre les conseillers militaires russes.
Le 5 février, un message du chef de la coalition de l’opposition démocratique (COD), François Bozizé à Macron, contenant la demande d’aide, a été divulgué. Le message a été envoyé le 11 janvier.
Dans le message divulgué, Bozizé accuse la Russie d’être intervenue lors des dernières élections en RCA, qui ont eu lieu en décembre. Le président Faustin-Archange Touadéra, a été réélu avec plus de 53 % des voix.
« La RCA et notre coalition voudraient que la France intervienne pour que l’alliance anticonstitutionnelle et perverse des Nations Unies - Fédération de Russie - Groupe Wagner - Rwanda ne devienne pas le cerveau d’un génocide », lit-on dans le message. « La RCA a besoin de l’arbitrage et du soutien de la France pour que les Centrafricains puissent à nouveau être maîtres de leur destin et de leurs ambitions initiales. »
Mais de quelle RCA parle-t-il François Bozizé ? Cette Centrafrique dont la population a montré sa volonté de garder sa souveraineté et qui a décidé elle-même de son sort ? Il semblerait que François Bozizé, pion de la force néo-colonialiste parle plutôt des fantaisies de cette force occupante qui n’ont pas été réalisés grâce à la vigilance du peuple centrafricain et de l’intelligence du président Touadéra.
Bozizé est désormais démasqué et le peuple centrafricain sait très bien que son objectif et d’assurer la présence française au prix même d’un face-à-face armé avec l’armée centrafricaine.
Le président Touadera, en partenariat avec Moscou et face à l’hostilité de Washington et Paris, a reconstitué les FACA et reconstruit la République. Cela fait 4 ans que la France et les USA s’en prennent régulièrement à la Russie, l’allié que l’État centrafricain a choisi en toute indépendance comme partenaire, cherche à présenter de la RCA d’un état défait où les forces vives se battent les unes contre les autres et où la réconciliation n’existe que sous perfusion russe.
Le gouvernement centrafricain prône pour la paix et la sécurité, tout comme la population. Et les exactions néocoloniales n’ont plus leur place en Centrafrique et à l’allure où vont les choses, ces exactions vont vers la sortie du continent.
Guinée équatoriale : qui veut semer la zizanie ?
L’axe occidental cherche à déstabiliser la Guinée équatoriale, et ce sous prétexte des élections présidentielles 2023. Luc Michel, géopoliticien revient sur ce sujet et nous en dit plus.