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L’actualité en Afrique :
Les analyses de la rédaction :
1. RCA : les FACA sécurisent le pays !
En Centrafrique, les FACA montrent leur efficacité, et surtout, elles montrent leur autonomie.
La pilule n’a toujours pas été digérée par la France et même l’ONU.
Le gouvernement affirme avoir délogé une cinquantaine de terroristes appartenant aux groupes armés dans la ville de Boyali, qui tentaient de bloquer l’accès vers la capitale.
C’est une victoire de taille pour des FACA, qui sont sous le feu des fakes news lancées continuellement à leur encontre afin de les dénigrer, aussi bien de manière directe qu’indirecte. Dans un communiqué publié sur sa page Facebook, le gouvernement centrafricain a revendiqué la neutralisation de 44 rebelles. 3 prisonniers auraient été emmenés dans la capitale après l’opération des FACA, réalisée en coopération avec les alliés russes et même rwandais.
Les médias mainstream ne se sont pas précipités pour partager l’information, et les seuls médias mainstream qui en ont parlé, sèment des doutes, en remettant en question la fiabilité des paroles du gouvernement centrafricain. Voici le genre de tournure qu’on trouve dans les articles en lignes :
« Si l’annonce n’a pas pu être confirmée par des sources indépendantes, le gouvernement s’est réjoui du succès de l’opération. »
Le porte-parole du gouvernement, Ange Maxime Kazagui, a affirmé que « les forces gouvernementales sont repassées à l’offensive ». Jeudi dernier, le président Faustin-Archange Touadéra avait décrété quinze jours d’état d’urgence afin de donner des moyens supplémentaires aux forces de sécurité, suite à des frappes en périphérie de Bangui.
Dans le courant du mois de décembre, et surtout, tout de suite après l’exclusion de la candidature de l’homme de Paris, François Bozizé, par la Cour constitutionnelle suite au mandat d’arrêt international qui pèse sur lui, Bozizé a clairement exprimé sa volonté de s’allier à ces groupes armés afin de renverser le président que les Centrafricains ont réélu pour un deuxième mandat. Avec l’appui de Bozizé et de la France, ces groupes armés ont annoncé une offensive dans le but d’empêcher la réélection du président Touadéra. Le survol des Mirage-2000 au-dessus du pays, en guise de menace, l’alliance de Bozizé avec les groupes armés, se sont heurté à un solide mur. Ils se sont heurtés à des forces bien supérieures en nombre et lourdement équipées : les centaines de militaires rwandais et russes dépêchés fin décembre par leurs pays à la rescousse de Faustin-Archange Touadéra et de forces armées centrafricaines en difficulté sur le terrain.
Ces groupes armés cherchent à « asphyxier » la capitale en coupant les trois principales routes qui y mènent, empêchant les camions de marchandises d’alimenter les marchés de la capitale.
Mais l’offensive est lancée, le gouvernement centrafricain est bel et bien décidé à mettre un terme à cette mascarade qui consiste à garder la Centrafrique dans un état de chaos permanent afin d’en contrôler les ressources et sa position géographique stratégique.
Durant le premier mandat du président Faustin Archange Touadera, Bangui a tout de même laissé une chance aux entreprises européennes d’investir dans le pays, mais cette fois, avec un partenariat gagnant-gagnant, mais les négociations n’ont pas abouti à grand-chose.
Ce qui fait que les partenariats se sont surtout tournés vers le bloc de l’Est. Outre le choix de la Russie, Bangui s’était également tourné vers les entreprises chinoises. Russie, Chine, les pays qui sont dans le collimateur de l’Occident. Ce qui fait que les actes de rébellion des groupes armés, financés depuis l’extérieur, prennent leur sens. En Centrafrique, le gouvernement, les FACA et la population sont unis, c’est ce qui fait que le pays se stabilise et que ces tentatives grotesques ne font pas effet. Au lieu de saper cela, beaucoup de pays occidentaux devraient en prendre de la graine.
2. Scénario similaire en Éthiopie et en Somalie
Les tentatives de sabotage et les fourberies ne s’arrêtent pas, mais la Corne de l’Afrique résiste !
Neuf personnes seraient décédées dans des affrontements à la frontière entre la Somalie et le Kenya.
Selon certains médias, la Somalie annonce que des troupes kényanes, accompagnées de combattants somaliens entraînés par le Kenya, sont entrées dans la ville de Bulohawo, dans le territoire du Jubaland, pour attaquer des bases fédérales somaliennes.
Selon des sources somaliennes concordantes, une dizaine de personnes seraient décédées dans les combats, qui ont fait également des blessés des deux côtés. Mais il est toutefois important de préciser que le doute subsiste quant à l’exactitude et la nature des personnes impliquées dans ce nouvel épisode de violence.
Selon le ministre de l’Information Osman Abukar Dube, les assaillants auraient « bombardé des endroits peuplés de civils et tué cinq enfants et leur mère ». Le ministre a par la suite affirmé que « les forces somaliennes ont capturé cent rebelles entraînés par le Kenya lors des combats ».
Trois soldats de l’armée somalienne ont également été tués, selon le colonel Mohamed Adbulle, officiant à Bulohawo. Un bilan qui n’a pas pu être confirmé de manière indépendante. Un habitant de Bulohawo, Ahmednur Yusuf, a raconté avoir « vu les corps de huit personnes : cinq appartenaient à une même famille, dont la maison a été bombardée. » Selon lui, des dizaines de prisonniers appartenant aux troupes du Jubaland et capturés par les forces somaliennes ont été emmenés dans un camp militaire hors de la ville.
De son côté, le gouverneur de Mandera, un comté frontalier de la Somalie, a fait savoir que 12 personnes, blessées par des balles perdues et lors du bombardement d’une maison dans la ville de Mandera, avaient été hospitalisées.
Le ministre kényan de l’Intérieur Fred Matiangi a nié toute implication de son pays, évoquant un conflit interne à la Somalie. « Nous ne sommes pas impliqués là-dedans et aucune de nos troupes n’a franchi la frontière avec la Somalie », a-t-il assuré.
Comme dans la région du Tigré, dans le nord de l’Éthiopie, le même scénario serait-il en train de se mettre en place en Somalie ?
En rappel, dans la région du Tigré, une succession d’évènements soudains sont apparues, comme par exemple la mystérieuse mort d’un chanteur Oromo, qui a déclenché pas mal de tensions chez les séparatistes pour enfin les avoir monté contre le gouvernement au point d’attaquer des bases militaires éthiopiennes et faire réagir militairement le Premier ministre éthiopien, Abiy Ahmed. Avant d’attaquer les séparatistes du Tigré, le gouvernement éthiopien avait fait évacuer les habitants en prévention, ce que les médias mainstream oublient souvent de mentionner. Il a même été question d’impliquer directement l’Érythrée dans le conflit, mais Asmara n’est pas tombé dans le piège.
Un scénario similaire se met en place en Somalie, et c’est le Kenya qui est pointé du doigt.
Le fait que des doutes subsistent encore sur la nature des assaillants en dit long sur le scénario qui est en train de se mettre en place. Des scénarios de création de conflits n’arrêtent pas de se dessiner afin de déstabiliser la Corne de l’Afrique et de créer une nouvelle guerre intra-africaine.
Le Kenya, a un emplacement stratégique, certes, mais un de ses partenariats prend de l’ampleur, c’est celui avec l’Iran. La proposition de combattre les terroristes extra continentaux est toujours sur la table. Et la Grande-Bretagne a pris les devants en courant renouveler le contrat de défense des deux pays.
Le secrétaire d’État britannique à la défense est en déplacement au Kenya. Cette visite post-Brexit de Ben Wallace est axée sur les relations de longue date qui existent entre les deux pays, afin d’actualiser leur pacte de sécurité. Les deux États entretiennent une coopération forte sur le plan militaire depuis plus de 70 ans. Visiblement, l’épée de Damoclès occidentale est toujours au-dessus de la tête de Nairobi, et le fait que l’Iran prenne de l’ampleur dans la région de la Corne, tout comme la Russie et la Chine.
L’arrivée d’Israël au Soudan et l’intérêt particulier de la nouvelle administration américaine pour la Corne, qui veut désigner un envoyé spécial rien que pour la Corne, expliquent ces événements qui se produisent à la chaîne dans la région de la Corne.
Les pays de la Corne de l’Afrique n’ont pas l’intention de tomber dans ces pièges tendus, et n’ont aucun intérêt à rentrer dans une guerre pour faire plaisir, en l’occurrence, à l’industrie de l’armement israélien et américain. Ces pays ambitionnent de se développer et de devenir indépendant, une bonne fois pour toutes, et de tourner la page de la période coloniale.
3. La relance de la conquête du golfe de Guinée par les USA à travers le Cameroun !
Après que le Cameroun a mis de côté la France, la nouvelle administration américaine continue de montrer énormément d’intérêt au Cameroun. Cet intérêt des États-Unis pour les séparatistes anglophones au Cameroun n’est tout de même pas nouveau. L’Émissaire américain, Tibor Nagy, a déjà montré énormément d’intérêt en dénigrant en permanence l’armée camerounaise.
Mais, l’intérêt de l’administration de Biden va visiblement plus loin que le Cameroun.
Il est clair que depuis que Yaoundé a lancé, début septembre l’opération Bamenda Clean, la sécurisation des Camerounais vivant dans l’extrême Nord et Sud. D’ailleurs, dans le Sud, des dizaines de séparatistes ont déposé les armes, et se sont rendus aux autorités.
Pourtant, l’intérêt de Washington sous Biden est la Corne de l’Afrique et pas vraiment l’Afrique de l’Ouest. Mais ce qui intéresse particulièrement les démocrates, c’est surtout le large du Cameroun et plus précisément, le golfe de Guinée.
Les actes de piraterie ont d’ailleurs augmenté ces dernières semaines dans le golfe de Guinée afin de déblayer le terrain à l’arrivée des forces navales massives US. Un nouvel article a d’ailleurs titré : « le golfe de Guinée : la mer “la plus dangereuse du monde” ».
Les médias mainstream relancent l’intérêt des États-Unis et de ses alliés européens, concernant la conquête du golfe de Guinée. Mais la question qui survient, c’est pourquoi le Cameroun ?
En réalité, pour plusieurs raisons. Le Cameroun est frontalier avec le Gabon. Et vu la volonté qu’a affichée Libreville, à se rallier au corridor anti-sanction US mise en place par Washington, avec aussi la participation du Sénégal, pour relier les navires commerciaux de l’Iran avec le Venezuela. Donc la position des navires de guerre américains dans la zone pourrait entraver ce corridor. Le deuxième positionnement des navires de Washington pour contrer ce corridor est aussi à hauteur du Cap Vert, qui se trouve en face du Sénégal.
Mais, il y a aussi un autre point. Afin de mettre en place un rééquilibrage des forces, et vu l’arrivée massive des navires de guerre occidentaux dans le golfe de Guinée, la Guinée équatoriale, autre voisin du Cameroun, a signé un accord avec la Russie, permettant donc aux navires de guerre russe d’accoster dans les ports de Malabo. Ce qui retire le monopole de la région tant recherchée par les Occidentaux.
De plus, il y a aussi le cas du Nigeria, qui pour rappel, était il y a encore quelques semaines de cela, enclin à une tentative de révolution de couleur, très appuyé par les démocrates américains.
En bref, le golfe de Guinée et même l’océan Indien aux alentours de Madagascar et la Corne de l’Afrique sont importants aux yeux des États-Unis. La crise anglophone au Cameroun n’est que de la poudre aux yeux, et un prétexte en plus de la lutte contre le terrorisme. Les fausses bannières se multiplient à la même vitesse que « la piraterie » dans le golfe de Guinée. Le même scénario s’était mis en place au large de la Somalie pour faire venir les forces navales occidentales dans la région du golfe d’Aden.
Cela dit, il est très peu probable que l’Occident arrive à prendre le monopole de toute cette région, et encore moins de tout le continent africain. À l’heure où les populations et même beaucoup de chefs d’États africains mettent tout en œuvre pour s’unir et mettre dehors les colons occidentaux !