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Les USA font une première marche arrière face aux missiles et aux drones d'Ansarallah

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le port de Djeddah. ( illustration)

La défaite US/Israël/régimes golfiens face à la Résistance ne se réduit guère aux terrifiants revers anti-balistiques des Patriot qui ont fait des sites énergétiques d'Aramco en Arabie tout comme de ses ports vitaux pour l'axe atlantiste, Djeddah, Jizan... des proies faciles : Ansarallah est aussi un triomphateur diplomatique. Depuis que le duo Pompeo-Trump a annoncé avoir blacklisté Ansarallah, aucune partie au sein même du camp d'agression ne se sentait pas en sécurité. D’Israël aux Émirats en passant par les troupes US qui ayant quitté précipitamment la Somalie tentent tant bien que mal à prendre position à Mahra - est du Yémen- ou encore à Socotra ou à Mion, tout le camp US s'attendait à ce que les avalanches  de drones-missiles de croisière ou des tirs de missiles balistiques d'Ansarallah lui tombent de dessus ; la puissance émergente de la mer Rouge avait juré de rendre la pareille et d'annoncer le blacklistage du CentCom et de ses affidés. Or personne mieux que les Américains ou les Israéliens ne peuvent comprendre à quel point la promesse d'Ansarallah est vraie. 

Faisant une marche arrière devant l'axe de la Résistance au Yémen, le département du Trésor de l'administration Biden fait marche arrière et applique une dérogation temporaire aux sanctions contre  Ansarallah, entérinées début janvier par Trump. La marche arrière coïncide avec la célébration de la Journée internationale du soutien au Yémen à travers le monde. 

Lundi, le département américain du Trésor a autorisé temporairement une reprise des échanges avec le mouvement de Résistance yéménite d’Ansarallah jusqu'au 26 février. Il y a deux jours, le porte-parole du département d'État américain a déclaré que Washington avait entamé un examen de la décision de l'administration de l'ancien président américain Donald Trump d’inscrire le mouvement populaire Ansarallah du Yémen sur la liste noire des États-Unis. « Comme l'a noté le nouveau secrétaire d’État Anthony Blinken, le département d'État a lancé un examen sur la désignation d'Ansarallah comme groupe terroriste », a déclaré vendredi le porte-parole.

Mais Biden avait-il d'autres choix? Pas vraiment face à une puissance militaire imbattable qu'est la Résistance yéménite, si largement soutenue ces derniers jours. Rai al-Youm écrit : 

« Dans de nombreux pays, les habitants de la capitale sont descendus dans la rue pour participer à des manifestations de soutien au peuple yéménite en souhaitant la justice, le peuple yéménite a gagné et les agresseurs ont été vaincus. »

À cette occasion, un grand nombre de Yéménites sont descendus dans les rues dans quatorze villes à travers le pays pour prendre part à des manifestations de masse au cours desquelles ils ont clamé que « le siège et l'agression américains sont des crimes terroristes. Dénonçant les États-Unis pour être à l’origine du terrorisme dans la région, les manifestants ont dénoncé les sanctions et la politique hostile de Washington à leur égard ainsi que les crimes commis par la coalition saoudienne et ses alliés arabo-israélo-occidentaux contre les civils yéménites.

Les rassemblements populaires ont eu lieu ailleurs dans le monde : 260 organisations juridiques et humanitaires dans différents pays, dont les États-Unis, la Grande-Bretagne, la Suisse, appellent à la fin de la guerre du Yémen.

Lire aussi : L’ambassadeur iranien à Sanaa fait peur aux USA

Prenant la parole à l’adresse des manifestants, Mohammad al-Bakhiti, membre du bureau politique d’Ansarallah, s’est exprimé en ces termes : « Le peuple yéménite ne cédera à aucune menace et en fera une opportunité. »

Dans la province de Hudaydah, des milliers de Yéménites ont assisté à la manifestation contre les agresseurs américano-saoudiens. Brandissant des pancartes sur lesquelles figuraient des slogans anti-américains et anti-israéliens, ils ont crié : « L'Amérique criminelle est le responsable des pires catastrophes humaines que vivent les femmes, les enfants et les personnes âgées au Yémen. »

Un grand nombre d’habitants de la ville de Damat, dans la province yéménite de Dhala, ont assisté aux manifestations anti-occupation d’hier et ont présenté les États-Unis comme le réel scénariste de l'invasion et du siège du Yémen, soulignant que cette agression, qui dure depuis six ans, avait laissé ses effets néfastes dans tous les domaines et qu’elle levait un coin de voile sur la nature des plans colonialistes contre les Yéménites.

À Taëz, les manifestants ont souligné que le peuple yéménite avait enduré d’innombrables souffrances qu’ont causées les Takfiristes proches des États-Unis ayant pris pour cible la sécurité et la stabilité du pays afin de mener à bien les plans de l’arrogance américaine. Dans la ville d’Abb, située à 120 km au nord-est de Mokka, les habitants ont réaffirmé que les tentatives des États-Unis pour faire pression sur le peuple yéménite seraient futiles et qu’elles ne pourraient pas affaiblir leur détermination à affronter les agresseurs et les occupants saoudo-émiratis. Le préfet de la province d’Abb, Abdel Wahed Salah, s’est quant à lui adressé aux manifestants en ces termes : « Nous disons aux tueurs d'enfants et de terroristes que nous défendons notre patrie. » Conjuguées aux victoires militaires de la Résistance à Maarib, à Bayda, ou encore dans le Sud saoudien, c'est là la manifestation d'une victoire politique absolue : Ansarallah ratisse large et parmi toutes les couches de la population yéménite. C'est un acteur étatique rassembleur qui a contré le projet de démmebrement du Yémen aussi bien militairement que politiquement.

 

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV