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CGRI: 20 jours d'exercices militaires hybrides époustouflants; Pacte de défense commune inter Résistance balaie Abraham

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Des sites sensibles d'Israël ne sont plus à l'abri.(Archives)

Le mercredi 20 janvier au soir, à peine quelques heures après que Biden a fait irruption dans le bureau ovale, laissant ainsi sur leur faim tous ces analystes qui s'attendaient à voir les drones kamikazes s'abattre sur la maison blanche ou les chars sauter sur des bombes improvisés ou encore les GI's se faire massacrer en pleine rue de Washington puisqu'ils croient naïvement encore que Trump avait été autre chose qu'un guignole un peu singulier de l'Empire, Israël, fidèle à son rôle de promoteur à géométrie variable des politiques de Washington, et ce, mis à part la couleur qui le contrôle, s'est mis à adresser un premier message chargé de menace au président élu US : ""Si Biden adopte le plan d'Obama (Plan d'action global conjoint signé par l'ancien président Barack Obama en 2015), nous n'aurons rien à lui dire. » La chaîne 12 de la TV israélienne qui a repris la "menace" tout en l'attribuant à "à un haut responsable israélien" s'est précipité ensuite à ajouter ceci : Mais certains dans l'establishment de la défense ont dit être en désaccord avec l'approche plus conflictuelle de Netanyahu (message anonyme précité) vis-à-vis des plans américains. Le premier ministre doit s'entretenir avec les chefs de la sécurité dans les prochains jours de quelques phrases genres.""

Pour l'observateur pro Résistance qui a assisté depuis 20 jours et dans ses moindres détails à plus de 10 exercices militaires d'envergure, entrelacés, exercices qui ont littéralement dominé la terre, le ciel et la mer de la région, au-dessus de la tête de quelques 150 000 GI's et marines dans une zone immense étendue depuis les côtes du golfe Persique, à l'océan Indien en passant par la mer Rouge et dont les éclats balistiques sont arrivés jusqu'à l'USS Nimitz, retranché non loin de Diego Garcia, par crainte d'avoir à subir les missiles anti navires iraniens, ce jeu médiatique Israël conciliant-Israël belliciste ou encore Amérique trumpiste-Amérique bideniste, prête largement à sourire : la réalité telle que décrite ces quatre derniers semaines via Grand Prophète 15 et Eqtedfar 99 est qu'il ne reste plus rien de la superpuissance militaire américaine, ni de la coalition de guerre anti Résistance que Trump le pacifiste a fait tout, absolument tout, pour la créer sans pour autant réussir ne serait-ce que d'un iota.

Mercredi 20 janvier à la 90ème minute avant sa disparition de la scène, Trump a finalisé la vente de 50 chasseurs F-35 aux EAU tout comme la levée de la taxe sur l'acier émirati, en échange de services et pétrodollars rendus et ce, pour un montant de 23 milliards de dollars. La collection devra compter aussi 18 drones MQ-9. Est-ce suffisant pour sceller la coalition de guerre anti Résistance? Même sans tenir compte du coup de colère du dernier secrétaire à la Défense US, Miller qui qualifiait l'avion du 5eme génération tant vanté, de "pièce of sh..." avion qui soumis depuis 2017 au rafistolage en compte encore plus de 800 titres de dysfonctionnement, le F-35 ne peut suffire à ce qu'Israël puisse protéger les Emirats, l'Arabie saoudite ou Bahreïn face à la Résistance.

Lundi, alors même que l'armée de terre iranienne lançait pour la première fois un exercice airborne sur les côtes de Makran et ce, en prévision des opérations de débarquement sur les îles des émirats voisins qui incités par l'axe US-Israël-GB rêvent de pouvoir s'emparer à l'aide d'Israël des côtes iraniennes, certaines sources ont fait état des SOS lancés par Abou Dhabi à la Ve flotte US pour qu'elle libère un pétrolier sud-coréen avec à son bord de l'éthanol saoudien à destination des Emirats. Ces mêmes sources rapportent aussi le "silence radio" de l'US Navy et sa totale inaction. Ni le F-35 ni MQ-9 dont The National Interest  prévoyait il y a peu la disparition, "faute de marché intérieur" et ce "depuis que l'Iran avait abattu un MC-4 à l'aide de ses batteries de missiles antimissiles Khordad-3", ne suffisent guère à faire des alliances. 

Des alliances, de vraies, on les fait autour de la foi en une cause sacrée, celle par exemple d'une Asie de l'Ouest affranchie du joug de l'Empire, une Asie de l'ouest "puissante" où Biden n'oserait plus décider d'une guerre, où Israël se ferait petit pour disparaître et où Emirats ou Arabie ne jouent pas aux valets. Sur cette base, le PGAC est mort, et enterré même. Ce qui vit désormais, c'est ce sur quoi les députés iraniens travaillent d'arrache pied depuis quelques jours et dont la série de manœuvres militaires qui vient de s'achever est l'illustration parfaite. Cette chose s'appelle le "pacte de défense commune de la Résistance".

Le 18 janvier, le Parlement iranien a ainsi annoncé qu’il préparait un projet de résolution sur un «traité de défense et de sécurité pour l’axe de la Résistance» qu’il signera avec ses alliés, Etats et acteurs non étatiques. Cette organisation, opérant aux côtés de «l'Axe de la Résistance», comprend l’Iran, la Syrie, le Hezbollah, le gouvernement légitime du Yémen dirigé Ansarallah ainsi que les Forces de mobilisation populaire (FMP) d’Irak, le Hamas et le Jihad islamique palestinien de Gaza. Le but du traité que d'aucuns ont à tort comparé à l'OTAN est d'engager les membres à répondre collectivement à toute attaque d' Israël ou d'autres Etats hostiles. C'est une structure qui à l'opposé de l'OTAN, mécanisme destiné à vampiriser les Etats-nations et à les asservir dans le sens des intérêts du sionisme international, a pour objectif de garantir la souveraineté des Etats du Moyen Orient et à les immuniser face à l'Empire finissant. 

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« Quand Israël attaque l'un des pays du Front de la Résistance ou si Israël prend des mesures contre cet axe », a-t-il expliqué, « les autres États membres se devront de déployer tous leurs efforts en termes militaires, économiques et politiques pour conjurer le menace." Ce génial mécanisme s'ajoute à une autre résolution interdisant « toute négociation avec les États-Unis d'Amérique sur des questions non nucléaires » et contient un article qui stipule que l'Iran doit travailler pour retirer les forces américaines de la région.

Cet autre projet de loi est intitulé « Les conditions de négociation avec Washington et de soutien aux alliés de Téhéran » contient 16 articles qui soulignent la nécessité d'œuvrer pour briser le blocus israélien de la bande de Gaza, le « retour de Qods au sein de la mère Patrie qu'est la Palestine»  ainsi que  la « libération du Golan ». Le projet oblige également Téhéran à fournir une aide humanitaire et des provisions une fois tous les trois mois au Yémen.

Donald Trump a disparu de la scène, provoquant déjà dans son sillage un séisme au sein de la coalition d'Abraham. Biden, ex guerrier arrive avec en face de lui une redoutable machine anti Empire appelée l'axe de la Résistance. Ces quatre dernières semaines, alors que les médias entiers se plaisaient à prévoir des frappes à B-52 et à F-35 Adir contre Fordo et Natanz, les forces armées iraniennes et de la Résistance multipliaient les prouesses : The National Interest, The Drive, Opex360 et Cie ont largement commenté les succès des Loitering munitions iraniens, des missiles balistique à tête détachable destinée à leurrer puis à pulvériser la DCA multicouche Israël-USA ou encore des cités balistiques sous marines voire même ce Makran, le plus grand bâtiment de guerre iranien et base flottante, qui est pari pour rester trois ans d'affilé en mer Rouge. Mais ils ont loupé l'essentiel : le commandement unifié. 

Aux derniers jours de l'exercice Eqtedar 99 qui a vu l'armée de terre iranienne faire une royale démonstration de force sur les côtes iraniennes à Makran sur les bord de la mer d'Oman, celle-ci a testé pour la première fois un tout nouveau système électro-optique Jalal (Grandeur), dans des conditions réelles contre des cibles ennemies hypothétiques. Conçu et construit par des experts de la Force terrestre de l'armée, le dispositif peut transmettre des images prises dans l'obscurité totale à tous les centres de contrôle et de commande à distance. Il peut également combiner des données radar et optiques. A côté, un système d'information géographique (SIG) mobile local a été activé pour faciliter en annexe le contrôle et le commandement des opérations, ainsi que la préparation et la production de diverses données géographiques et cartes opérationnelles. « C'est destiné, a dit le commandant en chef des Forces terrestres de l'armée iranienne, le général Kioumarth Heydari, à répondre aux besoins des opérations dans les zones éloignées ». Et tout ceci, alors même qu'au CentCom, on se creuse la tête pour trouver comment faire payer aux "Golfiens" les frais supplémentaires dus à l'intégration d'Israël, un « coureur à la jambe de bois »... 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV