Peu après le tweet du MAE Zarif, mettant en garde le président sortant US contre un "possible coup israélien", propre à allumer la mèche d'une guerre mondiale, le ministre israélien de l'Energie s'est précipité quelque peu déconcerté, à démentir : " C'est Israël qui devra s'inquiéter des menaces iraniennes". Mais le démenti est pire qu'un aveu. Au fait, au stade où en est le régime israélien, une guerre USA/Iran l'arrangerait à merveille vu qu'à chaque minute qui passe Tel-Aviv ressent davantage son incapacité organique à jouer le rôle que lui a réparti l'Amérique, à savoir piloter la cohorte d'acolytes des US en Asie centrale, sur fond d'un géant us aux pieds d'argile qui s'en retire. Il y a quelques heures, l'armée sioniste s'est mise en état d'alerte, une de plus, depuis le 21 juillet 2020, date à laquelle il a commis la fatale erreur de tuer un combattant du Hezbollah au sud de Damas, ce qui lui a valu son quasi retrait du Golan occupé et des fermes de Chebaa et partant son repli total y compris celui de son armée de l'air en Galilée. Son dernier raid contre Zabadani en porte d'ailleurs la preuve. Mais cette guerre que Tel-Aviv souhaite tant déclencher entre USA/Iran, le laissera-t-elle intacte?
Mêmes les plus illuminés des officiers sionistes ne le croient pas. Ces dernières heures, les chroniqueurs militaires israéliens reviennent sans cesse sur cette archi-révélation de Nasrallah concernant la taille de l'arsenal de missiles tactiques de la Résistance quand il a affirmé au journaliste d'Al Mayadeen avoir multiplié par deux en 2020 le nombre de ses missiles de précision, remettant ainsi en cause le fondement même de la campagne dite guerre dans la guerre dont le mythe de succès a été longtemps vendu aux colons :
" L'entretien de Nasrallah à Al Mayadeen comporte un double message: d'abord, le succès du mouvement à surmonter la pandémie et à élargir son arsenal et ensuite le fait qu'il n'existe plus aucun endroit en Israël qui puisse échapper à des frappes au missiles du Hezbollah, ce qui veut dire qu'aussi bien Haïfa et Tel-Aviv que les ports du sud comme Ashkelon et Ashdod pourraient être pris pour cible. A y regarder de plus près, Nasrallah que je croit sur la parole, est en train de nous dire que ses missiles ne sont plus seulement de précision mais de précision et de longue portée. C'est uniquement ce genre d'engin qui pourrait atteindre le sud d'Israël qu'on croyait être relativement à l'abri puisque les roquettes de Gaza sont moins puissants et pas précis. Et bien non, les choses ont visiblement changé. Les missiles tactique de longue portée dans un environnement tel que le nôtre renvoie à des portées de 700 kilomètres. On a toute raison de croire qu'il s'agirait des missiles Zolfaghar de facture iranien dont l'ogive pèse 700 kilogrammes. L'optimisation de l'arsenal du Hezbollah aurait été donc une affaire aussi de quantité que de qualité. désormais si Israël frappe la Bekaa, il en recevra la réponse n'importe où en Israël que le Hezbollah le souhaite, a commenté Gershon Hacohen, l'ex académicien militaire sioniste qui ajoute :
"Une attaque contre l'Iran déclenchera sans nul doute la riposte du Hezbollah, lançant à Israël des défis qu'il n'est pas prêt à relever : il y aura d'abord des vagues successives et incessantes de missiles tirées contre le front Intérieur; et ce mur de feu fera bien déconcerter notre armée de l'air à fixer des cibles à abattre et c'est sur fond de cet état apocalyptique que les commandos du Hezbollah s'attaqueront à nos colonies du Nord pour s'en emparer et ils réussiront à le faire car face aux missiles nos avions ne sauront pas grande chose. Imaginez une Galilée sous occupation israélienne, que nous ne ferions pas pour que cela soit libérée? le Hezbollah nous poussera à faire d'humiliantes concessions."
Pour une fois un officier sioniste et un haut responsable du Hezbollah s'entrecroisent en termes d'analyses : Interviewé à l'occasion du premier anniversaire de l’assassinant du général Soleimani, cheikh Nabil Kaouk, membre du Conseil central du Hezbollah a affirmé : « A sa nomination à la tête de la Force Qods, l'Ayatollah Khamenei a donné des directives précis au général Soleimani pour qu'il renforce les mouvements de la Résistance. Qassem Soleimani a souhaité que les mouvements de Résistance puissent frapper la Knesset (Parlement), le ministère israélien de la Guerre et les installations militaires et stratégiques israéliens. Ce vœu est désormais exaucés : du nord au sud, Israël se trouve affrontés à une ligne de feu apocalyptique à J-quelques minutes après le premier déclic...Soleimani a créée un cordon de missile tout autour d'Israël tout en faisant croire aux Israéliens qu'ils avançant en Syrie. Des centaines de frappes sionistes n'ont été effectués que contre de vraie-fausses cibles, alors mêmes que les vraies, elles se trouvaient ailleurs".
Et de poursuivre : « Les assassins du martyr Soleimani sont stupides de se demander sans cesse : y aura-t-il une réponse à l'assassinat ? Mais ils sont en pleine riposte! La question ne devrait pas porter sur la riposte mais sur sa manière et son lieu . Celui qui connaît l'Iran et la détermination de ses alliés ne se demande pas s'il y aura une riposte ou pas. Le camp d'en face n'a qu'à regarder autour de lui pour s'en apercevoir à quel point son sort est déjà scellé », a déclaré Nabil Kaouk,