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Karabakh: Un officier russe tué à Choucha sur fond d'un début des opérations turques à Aïn Issa

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Un officier russe tué à Choucha./Sputnik

Les sanctions US qui ont frappé de plein fouet la Défense turque ont-elles tiré la sonnette d'alarme à l'adresse de la Turquie atlantiste? Le député de Diyarbakir, Hoshyar Ozsu, du parti HDP,  résumait jeudi devant les Parlementaires turcs la situation de manière suivante : "Mais regardez ce que fait la Turquie au Moyen Orient! Soldats, équipements militaires ou encore mercenaires, c'est la Turquie qui les envoie et au besoin contre la Russie et l'Iran. C'est ce que nous avons fait en Libye et le monde entier le sait! Et que fait en revanche l'OTAN? Elle nous sanctionne!" 

A peine quelques heures après le discours particulièrement alarmant du président russe devant le forum des pays de l’Organisation des Etats indépendants où il a rappelé à quel point le conflit dans le Haut-Karabakh a contribué à élargir le "risque de terrorisme" en Asie centrale, tout en défendant que la situation "très difficile que traverse actuellement la région du Caucase" aurait pu s'empirer si "la Russie ne s'y ingérait pas via sa trêve", un haut officier russe a été tué dans le Haut-Karabakh. Sa mort a été confirmée par le ministère russe de la Défense qui l'a décrite comme ayant été provoquée par l'explosion d'une mine "au passage de son véhicule alors qu'il se trouvait en pleine opération de déminage".

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Le communiqué affirme surtout que le haut officier "a été accidenté à Choucha" localité reprise par les forces azerbaïdjanaises au terme de l'accord de cessez le feu et qu'il a été tué par une "mine laissée par les forces de Bakou". L'hypothèse aurait pu s'avérer totalement convaincante si l'axe US-OTAN en pleine recomposition ne s'en était pas prise de manière aussi impitoyable au Sultan, semblablement dans l'objectif de le pousser à déclencher un nouveau cercle de violences sur les fronts qu'il anime depuis 2011 pour le compte de l'Empire. 

Dans le nord de la Syrie, où les troupes turques se sont retirées ces dernières semaines de pas moins de 11 "postes d'observation" à Idlib, à Alep, et à Hama, postes qu'ils les plaçaient juste en face de l'armée syrienne et de la Résistance avec en toile de fond des risques de très lourdes frictions impliquant même des tirs de missiles, le Sultan fait semblant depuis vendredi 18 décembre d'attaquer les positions des FDS. C'est à Aïn Issa qui se concentre le gris de cette vraie-fausse démonstration de force. D'ailleurs, cela faisait des semaines que les rapports circulaient à propos de la décision de l’armée turque d’attaquer les zones contrôlées par les Forces démocratiques syriennes (FDS) qui soit en passant, sont largement impliqué dans le trafic du pétrole syrien via l'Irak à destination de la Turquie qui le vend pour financer les entreprises de conquêtes otano-américaine. Jeudi soir, l'Armée de Turan - Ankara et ses terroristes- a donc lancé, une offensive contre la banlieue d’Aïn Issa dans le nord-est de la Syrie, laquelle offensive n'avait rien ni de Bouclier de l'Euphrate ni du "Rameau de l'olivier".

Le Sultan visiblement démoralisé, n'a même pas daigné de choisir un nom pour cette nouvelle opération qui se déroule un peu à l'Américaine puisque exactement comme ce qui s'est passé sur l'est de l'Euphrate où en 2018 Américains et FDS d'une part et Daechistes de l'autre jouaient au cache-cache, échangeant leurs lieux de positionnement et parlant ensuite de "libération, les troupes du "Sultan" en font de même : ainsi les forces turques ont déjà occupé les localités d’al-Jabal et d’al-Mushairafah, en banlieue d’Aïn Issa et poursuivent leur percée vers la même ville. 

Et puis comme toujours, à chaque fois que les FDS se sont abandonnés par les Américains, ces dernières hissent les drapeaux de la Syrie et de la Russie, pour dire que désormais toute attaque visant la ville syrienne d’Aïn Issa sera considérée comme une attaque contre les armées régulières de la Syrie et de la Russie. 

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Mais que fait très exactement le Sultan? Poussé par l'armée syrienne et ses alliés russe et de la Résistance, il a fait place net sur M5 mais tente de s'accrocher au M-4. C'est ainsi que les troupes turques,réduites comme le disait le député de Diyarbakir en mercenaires de l'OTAN, tendent à remplacer leurs propres mercenaires dans les territoires contrôlés par ces derniers, avant de tenter de les faire infiltrer tant bien que mal dans le Caucase-sud, via sans doute le centre de surveillance de la trêve du Haut-Karabakh où Ankara veut s'imposer à tout prix, fût-ce en menaçant Aliev. "Mais il y a un changement de tendance très nette qui se fait ressentir : l'Etat syrien est sur le point de construire avec une vitesse extraordinaire la liaison routière stratégique qu'est M5 et à cet égard la nouvelle mission d'Erdogan consiste à l'empêcher de prendre le contrôle de M4.

Il s'agit en effet de préserver un vivier terroriste vers le Caucase comme l'ai implicitement affirmé le président Poutine. Les pressions sur Erdogan pourraient même s'intensifier s'il ne revienne pas à la charge et ne fait pas plus qu'il est en train de faire pour embraser le Caucase aux portes de la Russie et de l'Iran. Sauf que les choses s'avèrent difficiles. Un vent d'anti-ottomanisme souffle sur la République d’Azerbaïdjan où le Parlement commence à remettre en cause le bilan du groupe du Minsk "qui n'a rien fait par l’Azerbaïdjan en 30 ans". Dans les jours à venir, le Sultan fera tout pour provoquer Poutine", note un analyste avant d'ajouter : «Clark Cooper», le conseiller du secrétaire d'Etat américain aux affaires politico-militaires, n'a pas hésité de décrire la présence des forces russes dans la région contestée de l'Arménie et de l'Azerbaïdjan comme déstabilisante, signe qu'Erdogan devra refaire son coup "syrien" dans le Caucase sud, s'il veut rester dans le camp US-OTAN"

 

 

 

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV