TV
Infos   /   A La Une   /   Moyen-Orient   /   Amériques   /   L’INFO EN CONTINU

Comment Trump a miné Bahreïn et la Ve flotte avant son départ?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le centre de Commandment de la Ve flotte US à Bahreïn/AFP

A Bahreïn il y a une Ve flotte US qui ne se sente plus en sécurité depuis quelques temps ou plus exactement depuis que Manama s'est mis en tête à l'instigation de l'axe US/Israël/Riyad de "normaliser" avec l'entité sioniste et que ses ministres, en guerre ouverte contre la Palestine, le Hezbollah et l'Irak, présente leurs vœux à l'occasion de "Hannuka" aux ministres sionistes. Il y a deux jours le département d'état blacklistait le plus éhontément du monde Saraya al-Mokhtar, de Bahreïn, un group intimement lié à la Résistance et qui a vu le jour depuis 2011, et plaidant jusuqu'ici la protestation pacifique contre le régime dictatorial des al-Khalifa en place.

Seulement depuis l'annonce de la normalisation la Résistance bahreïnie ne garantit plus rien : si jusqu'à présent la présence militaire US était plus ou moins tolérable car la Ve flotte se tenait plutôt tranquille, se contentant de quelques exercices navals par ci par puis se félicitant de ce que la Résistance ne général et le CGRI iranien en particulier "agissent de manière professionnelle", aspirant meme le respect, la donne risque désormais de changer à tout instante. Car voir les contingents de conseillers militaires sionistes débarquer sur l'île et y implanter des batteries de missiles anti missiles "Dome de fer" qui pour être inefficace, n'en reste pas moins une empreinte sioniste à Bahreïn, cela sont des choses qui ne sont pas toléré. 

D'où sans doute cette démarche d'anticipation entreprise par Pompeo finissant et qui blackliste Sayara-al-Mokhtar. Seulement en agissant de la sorte, les USA et Israël rendent leur cas "aggravé". Selon l'analyste connu de Rai Al-Youm, Abdel Bari Atwan, le projet US du blacklistage de Saraya al-Mokhtar serait meme un prélude à l'inscription d'Ansarallah yéménite sur la liste noire et dans les deux cs, c'est la possibilité du dialogue qui est totalement bloqué entre la Résistance et le régime en place.  bloquerait toutes les voies de négociations de la paix au Yémen.

« En plaçant le nom de Saraya al-Mokhtar sur la liste noire, les Américains allument la mèche : car ce groupe, n’est pas une organisation extrémiste accusée par des responsables bahreïnis d’avoir tué des policiers de ce pays ou d’avoir comploté contre le pouvoir. Ce n'est même un groupe connu au niveau régional ou mondial. Son blacklistage peut être un prélude à des sanctions plus importantes, contre d'autres groupes de Résistance comme Ansarallah qui est désormais un acteur étatique et une puissance régionale, que les USA le veuille ou pas. Mais en châtiant un groupe local comme Saya-al-Mokhtar les USA commettent une faute grave à un double niveau:  d'abord anéantir tout possible dialogue entre le pouvoir les groupes anti israélien et ensuite provoquer ces groupes qui ont largement la possibilité de chercher bien la noise aux Américains.

"Car par cette histoire de normalisation personne n'a été dupe : Certes Israel prétend vouloir assurer la protection de ses amis golfiens via des accords militaires, politiques et commerciaux. Il a meme prétendu être prêts à déployer des batteries de DCA aux Emirats, ou à Bahreïn. Mais par les temps qui courent dans les colonies israéliennes limitrophes de Gaza ou du sud Liban, ce serait une erreur stratégique pour l'axe Abou Dhabi-Manana de se fier aux puissances militaires d'Israel afin de se préserver des frappes de la Résistance. cette erreur, Riyad l'a faite et à l'heure qu'il est il est entrain d'en payer le prix à Djeddah et ailleurs. 

Lire : Mas libéré, Ansarallah domine Maarib, est-il en "connexion avec la Russie?

 

La seconde erreur serait qu'en blacklistant les groupes de Résistance à Bahreïn, c'est la boite de Pandore que l'Amérique ouvre. Jamais les Chiites bahreinis n'ont aimé la présence militaire US sur l'île. Ils l'ont plus ou moins toléré. Si les USA se mettent à voir en eux des cibles à abattre il serait trop facile pour cette Résistance  là qui subit depuis 2011 les pires ignominies, de prendre des armes et de chasser les USA de leur Ve flotte.  Après tout, Bahreïn se trouve à quelques pas des côtes iraniennes et on dit même que la majorité chiite de l'île a des racines iraniennes. Le pétrolier britannique qui a pris feu au large de Djeddah il y a deux jours ou encore cette raffinerie qui a subi un tir de missile Qods-2 pourraient très allègrement être remplacés par les cibles américaines. Et ce serait alors le début de la fin. La décision de blaclister un groupe bahreini est tellement bizarre qu'on dirait être un coup de Trump destiné à tirer le tapis sous le pied de Biden ". 

Partager Cet Article
SOURCE: FRENCH PRESS TV