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Zoom Afrique du 16 décembre 2020

Militaires occidentaux.

 

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L’actualité en Afrique :

  • Afrique du Sud : les travaux de construction de la centrale solaire de Greefspan II sont achevés
  • Trois étudiants camerounais sur le podium mondial de la Huawei ICT Competition
  • Le Gabon a engrangé 400 milliards de francs de recettes pétrolières en 9 mois
  • Burundi: le chef de l'État appelle à l'éducation agricole
  • Premier centre de fermentation du cacao à Offinso au Ghana

Les analyses de la rédaction :

 

1. Mozambique: le Portugal ; porte d'entrée des militaires de l'UE ?

Avec toutes les pressions occidentales sur le Mozambique, la porte d’entrée est maintenant ouverte pour les militaires européens grâce au Portugal.

Le Portugal va envoyer une mission militaire logistique et d’encadrement au Mozambique, dans la province riche en gaz de Cabo Delgado, frappée par un grave conflit provoqué par les terroristes du groupe al-Shabab basé en Somalie, qui a fait allégeance à Daech. L'insurrection dans le nord du pays a commencé en 2017, précisément au moment où les multinationales comme Total, ExxonMobil ou encore ENI, allaient lancer l’exploitation des ressources naturelles du pays.

Dès janvier prochain, des militaires portugais se rendront au Mozambique pour mettre en place un programme de formation destinée à l’armée mozambicaine. Les brigades d’intervention rapide, les forces de contrôle aérien et la défense contre les cyberattaques sont concernées par cette formation.

Joao Cravinho, le ministre portugais de la Défense, qui se trouve actuellement à Maputo, souhaite établir un nouvel accord de coopération bilatérale de défense. « Le dialogue avec les autorités mozambicaines a été très positif, très pratique. Nous avons parlé de la manière dont nous pourrons travailler ensemble », s’est félicité M. Gomes Cravinho à l’issue d’une visite au Mozambique, une ancienne colonie portugaise.

Lisbonne, qui va prendre la présidence de l’Union européenne en janvier prochain, veut mobiliser les Occidentaux sur la situation au Mozambique qui menace toute l’Afrique de l’Est, et souhaite même une intervention de l’ONU.

C’est précisément ce qu’attendait l’Union européenne. Les accords passés avec le groupe terroriste de Daech ont porté leur fruit. Le groupe se charge, en collaboration avec les sociétés de sécurité privées, de chasser les habitants de leur domicile pour les pousser à l’exode massif. La terreur mise en place par les terroristes de Daech, a conduit au déplacement d’un demi-million de personnes qui survivent dans le plus grand dénuement et fait 2.000 morts en trois ans.

Le fameux conflit se déroule dans une région stratégique pour l’exploitation d’immenses réserves de gaz naturel, sur lesquelles compte ce pays pauvre d’Afrique australe pour augmenter ses revenus et devenir l’un des principaux exportateurs mondiaux de gaz naturel liquéfié. La province de Cabo Delgado est actuellement partagée par les multinationales occidentales comme Total et ExxonMobil d'un côté et par les terroristes de Daech de l'autre.

L’armée mozambicaine continue ses opérations de sécurisation en partenariat avec la population. Mais avec l'arrivée des militaires européens, l'Occident tentera de réduire le pays en un tas de cendre. Ce que le Mozambique ne laissera pas faire.

 

2. Éthiopie - Soudan : nouvelles négociations pour le Grand barrage ; les USA mis sur la touche !

Un sommet qui est pratiquement passé inaperçu sur la toile.

L’Éthiopie et le Soudan ont convenu, dimanche 13 décembre, de la reprise des négociations sur le Grand barrage de la Renaissance éthiopienne (GERD) cette semaine et de tenir d’urgence un sommet de l’Autorité intergouvernementale pour le développement de l’Afrique de l’Est (IGAD).

C’est ce qui ressort d’un communiqué du Conseil souverain soudanais, à la suite du retour du Premier ministre Abdallah Hamdok, d’une visite à Addis-Abeba qui a duré plusieurs heures, et au cours de laquelle il a rencontré le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed.

D’après le communiqué, Abdallah Hamdok et Abiy Ahmed se sont mis d’accord sur « un certain nombre de questions se rapportant aux relations entre les deux pays, dont la reprise des négociations sur le barrage de la Renaissance au cours de la semaine».

Toujours selon le document, les deux parties ont également convenu de tenir un sommet urgent de l’IGAD, sans donner de détails concernant la date de ce sommet ou son programme.

La visite a lieu au moment où les négociations autour du GERD étaient dans une « impasse » suite aux nombreux bâtons mis dans les roues de l’ambition éthiopienne.

Khartoum a d’ailleurs confirmé jeudi dernier sa volonté de parvenir à un accord juridique contraignant pour les trois pays du barrage de la Renaissance: le Soudan, l’Égypte et l’Éthiopie.

Il y a quelques mois, ces pourparlers étaient mis en place sous l’égide des États-Unis. Ce qui fait que le Soudan et l’Égypte craignent d’éventuelles répercussions négatives du barrage, tandis que l’Éthiopie affirme qu’elle ne vise pas à nuire à leurs intérêts hydriques liés au Nil.

L’Éthiopie, qui a commencé à construire le GERD sur le Nil Bleu en 2011, prévoit de produire plus de 6.000 mégawatts d’électricité grâce à ce projet.

L’Égypte et le Soudan, qui se situent plus en aval, dépendent cependant fortement du Nil pour leur approvisionnement en eau douce, et craignent que ce barrage n’affecte leurs ressources hydriques.

Le Nil Bleu, qui prend sa source en Éthiopie, rejoint le Nil Blanc à Khartoum pour former le Nil qui traverse le Soudan et l’Égypte avant de se jeter dans la Méditerranée.

Suite aux tentatives ratées de l’axe israélo-américain de mettre en place un grand conflit qui provoquera non seulement la chute du Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed, mais qui provoquera aussi une guerre entre les pays de la Corne de l’Afrique, une union plus solide s’est créée entre ces pays d’Afrique.

Si l’information de ces pourparlers est pratiquement passée inaperçue sur la toile, c’est parce que le règlement du « conflit » est en train de se faire sans l’ingérence américaine. Reste à savoir si Israël ne va pas remplacer les États-Unis et saper ces accords. L’ONU a tenté de raviver les tensions en approvisionnement les séparatistes du Tigré, mais le gouvernement éthiopien l’a remis à sa place.

Depuis le début, les États-Unis ont tout tenté pour saper ce projet du Grand barrage de la Renaissance qui va apporter une énorme contribution au développement des pays de la Corne de l’Afrique. Vu l’ambition de l’Éthiopie de devenir une plaque tournant de l’économie dans le monde, et vu que cette ambition a produit un effet domino, tant redouter par l’Occident, Washington et Tel-Aviv ont voulu reprendre les choses en main afin de créer une nouvelle guerre dans la Corne pour saper ces ambitions.

La guerre provoquée dans la région du Tigré, en Éthiopie, a plutôt eu l’effet inverse désiré. Cela a permis de renforcer les liens entre les pays de la Corne. L’Occident se heurte désormais à un gros bloc !

 

3. Facebook découvre les activités de l'armée française en Afrique !

En Afrique, les guerres d’information et surtout de fausses informations, s’amplifient de plus en plus. Les États-Unis comptent mettre l'armée française hors jeu !

Facebook vient de démanteler sur sa plateforme trois réseaux d’influence ciblant l’Afrique.

Ces groupes qui se rendent coupables de « comportement non authentique coordonné », selon les politiques du réseau social, tentent généralement d’influencer les débats publics africains en faveur de tiers ou des intérêts des pays d’origine du réseau d’influence. Néanmoins, les réseaux démantelés cette fois-ci par Facebook présentent une particularité. Comme l’a expliqué Nathaniel Gleicher, chef de la stratégie de cybersécurité chez la multinationale basée à Menlo Park : « c’est la première fois qu’on observe des réseaux interagir, dans le but de montrer que l’autre diffuse de fausses informations ou est juste inauthentique ».

Le premier réseau, d’origine française, était composé de 84 comptes, de 6 pages et 9 groupes sur Facebook, mais également de 14 comptes Instagram. Leur activité, qui a débuté en France, visait principalement la République centrafricaine et le Mali, mais aussi dans une moindre mesure le Niger, le Burkina Faso, l'Algérie, la Côte d'Ivoire et le Tchad.

Ce réseau, essentiellement basé en France, a utilisé de faux comptes pour se faire passer pour des locaux dans les pays ciblés. Les faux comptes ont servi à publier et commenter des contenus, à gérer des pages et des groupes, en français et en arabe. Les sujets traités concernaient souvent l’actualité sur la politique française en Afrique francophone, la situation sécuritaire dans divers pays africains, mais également des soupçons d'interférence de la Russie dans les élections en République centrafricaine (RCA). Les faux comptes de ce réseau ont également publié massivement des commentaires de soutien à l'armée française.

Ce qui fait que ces révélations ne sont pas nouvelles. Par contre, Facebook a aussi révélé avoir démantelé un réseau de faux comptes associé à « des individus ayant des liens avec l’armée française », et se livrant à des activités de propagande sur le réseau social, ainsi que sur Instagram. L’entreprise a annoncé, au cours d’une conférence de presse, avoir découvert trois nouvelles opérations d’interférence étrangère, c’est-à-dire des fausses pages et faux comptes créés dans un pays par des individus se trouvant dans un autre pays, et destinés à influencer les internautes du pays ciblé. Bien souvent, leur but est d’interférer sur des sujets politiques ou diplomatiques.

« Bien que les personnes derrière cette activité aient tenté de dissimuler leur identité et leur coordination, notre enquête a trouvé des liens avec des individus associés à l'armée française », révèle Facebook. Environ 5.000 comptes ont suivi une ou plusieurs des pages de ce réseau. Environ 1.600 comptes ont rejoint un ou plusieurs de ses groupes et près de 200 personnes ont suivi un ou plusieurs de ses comptes Instagram.

Les fausses informations sur les réseaux sociaux sont devenues de vraies armes de guerre, et un élément déclencheur des révolutions de couleur en Afrique. Facebook qui est lui-même un instrument américain, et qui a largement contribué à ces révolutions en Afrique, dénoncent maintenant les exactions de l'armée française en Afrique. Cette même armée qui fait office de mercenaire pour le compte de Washington est visiblement en train de se faire mettre sur la touche par son patron !

L’Occident a toujours tenté de noyer le poisson quant à ses exactions sur le continent africain. Compte tenu du fait que les populations en Afrique sont de plus en plus remontées contre les présences occidentales, aussi bien des ONG, des multinationales, des militaires, des différentes ingérences dans la politique intérieure. Ce qui a créé un soulèvement au niveau des populations, qui en ont marre de vivre dans un système néocolonial placé par les Occidentaux. Ce qui fait que les fausses informations sont une arme de prédilection de l’Occident afin de manipuler la population. Mais cela s’avère beaucoup plus difficile que prévu. Les Africains connaissent les entourloupes à l’occidentale, et ne tombent plus dans ces pièges grotesques aussi facilement que l’Occident le croit !

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SOURCE: FRENCH PRESS TV