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L’actualité en Afrique :
Les analyses de la rédaction :
1. Les USA blacklistent-ils Israël ou le Nigéria ?
C'est paradoxal ! Alors que les États-Unis sont eux-mêmes les ennemis jurés des chiites où qu'ils soient en Iran, en Irak, au Yémen, au Liban; et qu'aucun jour ne passe sans que cette Amérique, en déclin, ne commette un crime à leur encontre, leur sort au Nigeria, géant pétrolier aux politiques de moins en moins américaines, les intéresse soudain :
Ainsi, Pompeo, l'ennemi juré des Iraniens, du Hezbollah, d'Ansarallah et d'Assad et de tous les chiites, se réfère à la situation du mouvement islamique de Nigéria, dont le leader cheikh Zakzaky se trouve depuis des années en prison, pour blacklister le Nigeria au nom de la liberté religieuse ! Avouons que la manœuvre est grotesque : Zakzaky, victime des politiques pro-Riyad pro-Tel-Aviv, des parties bien connues au sein de l'armée nigériane, n'a pas besoin que le criminel pompeo verse des larmes de crocodile sur son sort surtout quand ces larmes ont pour objectif de creuser des dissensions interconfessionnelles ou interethniques au sein de la société nigériane, alors même que les terroristes pro-US de Boko Haram massacrent, égorgent et décapitent. Mais où veulent en venir les Américains ? Il est clair que l'État nigérian, de plus en plus enclin à comprendre et détecter les dessous des manœuvres divisionnistes des États-Unis, se mette à réprimer ses minorités alors même qu'en Afrique, ce foyer de l'humanité, confession, couleur, ethnie n'ont pas de sens tant est grande l'harmonie intercommunautaire et interconfessionnelle.
Il est curieux d'ailleurs de voir ce blacklistage de l'État nigérian être décidé le jour où Reuters, la tristement célèbre agence pro-Israel, publie cette autre information autant significative : "Le Nigéria utilise la technologie israélienne pour espionner ses opposants" !
Les services de renseignement nigérians ont utilisé des logiciels-espions israéliens pour surveiller les appels téléphoniques et les SMS des citoyens du pays. L'étude de l'Université de Toronto a révélé qu'une société de surveillance des télécommunications appelée Circles a été utilisée par les services de sécurité de l'État dans au moins 25 pays.
Selon le rapport, Circles était affilié au NSO Group basé à Tel-Aviv, une société israélienne de piratage informatique, dont le logiciel, Pegasus, aurait été utilisé par plusieurs gouvernements pour espionner des dissidents en prenant le contrôle de leurs smartphones, caméras et microphones et extraire les données personnelles de l'utilisateur.
Selon le rapport, au moins deux organismes au Nigéria ont utilisé la technologie de logiciel espion de Circles, dont l’une est l’agence nigériane de renseignement de défense selon l’adresse IP.
Il a soutenu une enquête antérieure du journal en ligne Premium Times, qui alléguait que les gouverneurs de deux États nigérians avaient acheté des systèmes auprès de Circles pour espionner leurs opposants politiques.
Plus tôt cette année, un tribunal israélien a rejeté une demande visant à retirer au groupe NSO sa licence d’exportation pour utilisation présumée de la technologie de l’entreprise pour cibler des journalistes et des dissidents du monde entier.
L'affaire, portée par Amnesty International en janvier, appelait le tribunal à empêcher NSO de vendre sa technologie à l'étranger, en particulier à des gouvernements répressifs.
Et si Pompeo avant de blacklister le Nigeria, blacklistait surtout Israël ?!
2. Sénégal-Djibouti : les nouvelles plaques tournantes du monde !
Suite à sa politique de détachement de l’Occident du président sénégalais Macky Sall, le Sénégal devient maintenant le 2e pays au monde à adhérer au « World Logistics Passport ».
Le Sénégal est sur le point de renforcer sa position de plaque tournante du commerce en Afrique après son adhésion au World Logistics Passport (WLP), une initiative majeure de Dubaï, et principalement de la société DP World pour relier les nations du monde entier et accroître le commerce Sud-Sud, qui représente environ 4,28 billions de dollars par an selon l’OMC.
L'accord-cadre a été signé, vendredi 27 novembre, entre Amadou Hott, ministre de l'Economie et de la Planification du Sénégal, et le sultan Ahmed bin Sulayem, président de DP World, des douanes et de la Zone franche de Dubaï.
Le programme World Logistics Passport a été créé pour surmonter les obstacles au commerce, tels que l'inefficacité logistique, qui limitent actuellement la croissance des échanges entre les marchés en développement.
En adhérant au WLP, le Sénégal – qui est devenu le deuxième pays à rejoindre officiellement cette initiative après la Colombie – devrait désormais accéder plus facilement à des marchés moins exploités en Asie et en Amérique latine.
Pour rappel, la société DP World était la même société qui s’est fait clairement mettre dehors de Djibouti car elle n’a pas respecté le contrat de développement du port de Doraleh à Djibouti, au profit du développement du port de Dubaï.
Le Sénégal est un pays qui a rallié l’axe anti-sanction et a contribué à la liaison entre l’Iran et le Venezuela, tout comme le Gabon.
L’ambition de Dakar se fait quasi en même temps que celle de Djibouti, qui ambitionne aussi de devenir une plaque tournante portuaire mondiale en développant ses ports et en projetant d’en construire plusieurs autres. Et cela n’a été possible qu’en rompant le contrat qui liait Djibouti à la société émiratie DP World.
La différence est nette. Lorsque les pays d’Afrique se détachent de l’Occident et prennent des initiatives au niveau interne, ils se développent et deviennent des pivots mondiaux. L’effet domino se fait voir de plus en plus sur le continent, jusqu’au jour où c’est l’Occident qui sera le demandeur de prêt quelconque à l’Afrique.
3. L'Éthiopie remet l'ONU à sa place !
Aux nombreux échecs de l’axe israélo-américain pour déstabiliser l’Éthiopie et de faire rentrer la région dans un conflit armé, l’ONU y ajoute son petit grain de sel pour profiter de la situation afin d’enfoncer Addis-Abeba.
Selon un article paru dans Le Monde, l’Éthiopie aurait reconnu, le mardi 8 décembre, que des forces pro-gouvernementales avaient tiré sur une équipe de l’ONU au Tigré, déniant fermement un accès « sans restriction » des humanitaires à cette région du nord du pays privée d’approvisionnement après plus d’un mois de conflit.
Les Nations unies et les organisations humanitaires se disaient mardi de plus en plus ouvertement inquiètes de la situation au Tigré, où l’ONU avait indiqué avoir obtenu un accès humanitaire « sans restriction » en vertu d’un accord avec les autorités d’Addis-Abeba annoncé la semaine dernière.
Le porte-parole de la cellule de crise gouvernementale pour le Tigré, Redwan Hussein, a confirmé mardi qu’une équipe de l’ONU avait essuyé des tirs et avait été arrêtée dimanche dans cette région. Les membres de cette équipe « ont forcé deux barrages pour se rendre rapidement dans des zones où ils n’étaient pas censés aller et où il leur avait été dit de ne pas aller […] Au moment où ils allaient franchir le troisième, ils ont essuyé des tirs et ont été arrêtés », a-t-il affirmé, précisant qu’ils étaient « bien sûr désormais libres ».
« Un accès sans restriction à n’importe quel coin de l’Éthiopie, ça n’existe pas », a martelé le porte-parole, estimant que « l’accès donné aux Nations unies entre dans un cadre élaboré par une nation souveraine, coordonné par le gouvernement ». L’accord passé avec l’ONU prévoit que « l’assistance humanitaire soit conduite et coordonnée par le gouvernement éthiopien. Aucune entité, multilatérale ou unilatérale, ne peut supplanter la responsabilité du gouvernement éthiopien », a insisté Redwan Hussein.
Une manière de mettre les points sur les i.
Comme cela se passe au Moyen-Orient et surtout en Afrique, ces corridors ouverts par l’ONU servent d’approvisionnement en armes, munitions et vivres à destination des groupes ennemis ou terroristes dans les pays cibles. Dans ce cas-ci, le gouvernement d’Addis-Abeba ne s’est de nouveau pas laissé berner. En effet, ces derniers jours, le gouvernement éthiopien a fermé les routes d’acheminement des provisions et des armes aux séparatistes tigréens afin qu’ils arrêtent de vouloir déstabiliser le pays et la région.
Les différentes tentatives sont à chaque fois détournées. Ce qui montre que les chefs d’États africains connaissent parfaitement les chemins empruntés par les Occidentaux afin de créer des déstabilisations en tout genre sur le continent. Les pays voisins à l’Éthiopie et Addis-Abeba et aussi, contrairement à ce que prétendent les médias, la population tigréenne continue de supporter les Forces de sécurité afin que les hauts gradés des séparatistes tigréens se fassent arrêter et que le conflit cesse.
Il serait grand temps pour l'axe israélo-US d'arrêter d’avoir une politique néocoloniale envers l’Afrique, car le continent ne se laisse désormais plus aussi faire !
4. RDC : nouveau terrain de jeux des USA ?
La RDC vit une forme de "coup d’État" ces derniers jours ?
Selon le média mainstream RFI, en RDC, alors que des députés pro-Tshisekedi et d'autres de l’opposition veulent faire tomber le bureau de l’Assemblée nationale jusqu’ici contrôlé par le camp Kabila, des heurts entre militants des deux camps ont éclaté dans l’enceinte du Parlement. La tension est retombée dans la soirée.
Le bureau de l'Assemblée nationale piloté par Jeanine Mabunda ne va pas tomber ce mercredi soir. Le doyen désigné par les pétitionnaires a appelé au calme après une journée mouvementée. Il a proposé que les pétitions contre le bureau de l'Assemblée soient examinées jeudi. Ce mercredi soir, le siège du Parlement s'est vidé. Le calme est revenu.
Pour la deuxième journée consécutive, la situation a été très tendue ce mardi à l'Assemblée nationale. Pick-ups, barrages... Des centaines de policiers ont été déployés dès ce matin. La tension s’est exacerbée lorsque Jean-Marc Kabund, le président intérimaire du parti présidentiel, l’UDPS, a rejoint dans l'hémicycle les députés réclamant la démission de la présidente pro-Kabila de l'Assemblée et de son bureau (l'instance collégiale qui dirige la chambre basse).
Une offensive directe envers le clan Kabila, et qui peut éventuellement déstabiliser le pays.
Ce remue-ménage s’est produit suite au discours du président congolais, Félix Tshisekedi ce dimanche 6 décembre.
Le président congolais a annoncé qu’il prendrait la parole, ce dimanche 6 décembre, pour annoncer ses décisions à l’issue des consultations menées en vue de constituer une « union sacrée » autour de sa personne. L’option de la nomination d’un « informateur » chargé d’identifier une nouvelle majorité parlementaire est privilégiée.
Mais revenons un peu en arrière, lors de l’investiture du président Tshisekedi il y a deux ans, l’alliance entre lui et l’ex-président Joseph Kabila était bien présente. Qu’est-ce qui a changé depuis ? Et surtout, qui est derrière tout ce remue-ménage ? Cette décision a été donnée sous quelles conditions ?
Voici ce qui en sort dans le courant du mois de novembre. Le 13 novembre, l’homme Afrique américain, Tibor Nagy, connu pour sa politique déstabilisatrice en Afrique, a déclaré ceci :
« Les États-Unis soutiennent la vision du président Tshisekedi pour renforcer la démocratie en RDC, lutter contre la corruption, mettre fin à l’impunité, protéger les droits de l’homme, promouvoir la paix à l’Est et attirer les investissements étrangers », a dit le sous-secrétaire d’État aux affaires africaines, Tibor Nagy à la suite de la rencontre entre le Président de la République Félix Tshisekedi et l’ambassade des USA en RDC, Mike Hammer, ce jeudi 12 novembre 2020.
Vient ensuite la déclaration de Mike Hammer, ambassadeur des États-Unis d’Amérique en RDC qui a gardé la même ligne en affirmant, le samedi 14 novembre, que la prochaine administration américaine va continuer à soutenir le gouvernement congolais à travers un partenariat privilégié entre les deux pays.
Le prochain président des États-Unis d’Amérique continuera avec la même politique envers la République Démocratique du Congo : politique de soutien à l’avancement de la paix et de la sécurité, la lutte contre la corruption, la fin de l’impunité ainsi que la protection des droits de l’homme, a-t-il soutenu. En bref, des étiquettes courantes qu’utilise Washington pour arriver à mettre en place ces plans.
« Notre relation entre la RDC et les USA est très proche maintenant à travers de notre partenariat privilégié pour la paix et la prospérité, je sais que ça va continuer avec la prochaine administration locale ». « Les USA, qui soutiennent les Nations unies demandent que la MONUSCO fasse plus pour protéger les populations dans l’est du pays. Les USA sont aussi en train de travailler, plus avec les FARDC mais les FARDC doivent aussi couper leurs liens avec les groupes armés… ».
Au sujet des consultations initiées par le président Tshisekedi, Mike Hammer, déclare que les États-Unis, en tant que pays ami, soutiennent tout effort d’approfondissement de la démocratie.
Les États-Unis n’ont jamais été l’ami d’un pays africain, d’ailleurs, il est encore possible de voir comment les noirs aux États-Unis sont traités et comment le gouvernement de ce même pays a géré la montée exponentielle dans le pays.
Et voilà que l’offensive est menée contre Kabila. On sait que les États-Unis ciblaient particulièrement Joseph Kabila car c’était encore le seul actuellement qui pouvait mettre des bâtons dans les roues des plans des États-Unis pour s’accaparer de la RDC.
À la suite du discours du président Tshisekedi, d’autres acteurs se sont aussi ajoutés, avec à la tête les États-Unis, mais aussi le Canada, la Corée du Sud, le Japon, la Suisse et le Royaume-Uni qui ont tous affirmé soutenir un processus de réforme en République démocratique du Congo, visant à garantir la lutte contre la corruption et l’impunité, ainsi que la consolidation de la paix. Dans un communiqué publié mardi 8 décembre 2020, ces 6 pays affirment qu’ils ont pris note du discours du chef de l'État, Félix Tshisekedi, prononcé dimanche dernier.
« En tant que fidèles partenaires du peuple de la RDC, les États-Unis, le Canada, la Corée du Sud, le Japon, la Suisse et le Royaume-Uni réaffirment leur engagement à soutenir un processus de réforme visant à garantir le changement que le peuple congolais demande, notamment le renforcement de la démocratie et des institutions de la République, la lutte contre la corruption et l’impunité, la consolidation de la paix et de la sécurité et la création d'une prospérité inclusive pour toutes et tous », indique le communiqué.
Afin d'assurer le bien-être des citoyennes et citoyens de la RDC, ajoute le document, « nous appelons toutes les parties à travailler de bonne foi et à s’engager pacifiquement dans le processus politique, en évitant toute action qui pourrait générer violence ou insécurité à travers le pays ».
Voilà la nouvelle coalition qui vient s’accaparer de la RDC. Les conditions sont claires, ces pays ont apporté leur contribution et leur soutien à condition que le président Tshisekedi s’attaque à Kabila.
Visiblement, l’ex-président Joseph Kabila et ses proches politiques, ont sérieusement agacé l’Occident en mettant en place un système opaque ne lui permettant pas de venir s’installer et prendre le monopole des ressources naturelles.
Maintenant, c’est aussi possible que ces acteurs occidentaux ont mis en place un piège pour pousser Tshisekedi à mettre le FCC sur la touche pour créer des déstabilisation dans le pays. Ce ne serait pas la première fois que cela se produit sur le continent. Le fait de vouloir mettre la pression sur Tshisekedi, le faire chanter pour pouvoir mettre Kabila sur la touche serait assez cohérent. Jusqu’à présent, le président Tshisekedi faisait avancer les choses, en s’alliant avec les pays voisins mais aussi en cherchant des partenaires pour le développement du pays.
L’une des pressions exercées par les États-Unis lors de l’investiture du président Tshisekedi c’était la fameuse apparition des mercenaires à la solde américain Daech.
Donc les leviers de pressions sont bel et bien là contre le président congolais.
Il serait aussi possible que ce qui se passe entre le parti de Tshisekedi et celui de Kabila ne soit un stratagème pour doubler les Occidentaux. Car le but du président, du gouvernement et de la population s’est d’être entièrement et réellement indépendant mais aussi de pouvoir régler les problèmes internes au pays en interne sans avoir besoin d’un tiers quelconque pour le développement du pays. La RDC a assez de ressources pour pouvoir alimenter sa population mais aussi alimenter les pays voisins et même une bonne partie du monde entier.