Depuis le mois d’août c’est la troisième explosion calibrée : un port des entrepôts et un gazoduc qui de plus est, transite le gaz irakien vers le Liban. Plus d’un observateur y verrait évidemment un lien direct avec les pourparlers sur le tracé des frontières maritimes dont le quatrième round s’est déroulé il y a deux jours et dont l’issu n’est nullement du goût des États-Unis et encore moins d’Israël. Ce samedi l’ambassadrice US a Beyrouth a eu encore le culot d’affirmer que les USA continueront à briser le droit international à sanctionner les ministres d’un État souverain qu’est le Liban. L’explosion du gazoduc Irak-Liban n’est-elle pas l’œuvre d’une Amérique qui totalement défaite dans son projet de liquidation de l’arsenal du Hezbollah via la destruction de Beyrouth cherche à couper le gaz aux Libanais a l’approche de la saison froide quitte à les pousser à s’en procurer auprès d’Israël qui convoite le bloc 9 situé sur les frontières communes ?
Des sources d’information ont rapporté ce samedi 14 novembre qu’un oléoduc avait explosé dans la région d’Abdeh, au nord du Liban. La chaîne de télévision libanaise LBCI a entre autres signalé que l’incendie s’était déclaré dans plusieurs endroits et provoqué l’explosion du pipeline transportant du pétrole irakien vers le Liban.
L’explosion d’origine inconnue s’est produite alors que le Liban a connu plusieurs explosions au cours des derniers mois, dont la plus importante a eu lieu le 4 août dans le port de Beyrouth.
Pour en savoir plus : "L’auto-explosion du nitrate d’ammonium à 38 degrés, impossible » (Rai al-Youm)
Les États-Unis et le régime sioniste cherchent à coincer le Hezbollah en s’en prenant au gouvernement libanais, estime un chercheur libanais. Les médias du régime sioniste ont d’ailleurs révélé un profond désaccord entre Israël et le Liban dans les négociations sur la démarcation des frontières maritimes.
Le Liban veut établir le tracé de la frontière de la zone économique exclusive qui avait été définie par les représentants des deux côtés à l’ONU en 2010, et cela avec l’élargissement de sa région dans les eaux méridionales, de cette manière le Liban s’approcherait de deux gisements de gaz contrôlés par le régime sioniste.
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Hassan Shaqir, écrivain et chercheur des questions politiques, déclare à ce sujet : « Ce différend était attendu et Israël peut obliger le Liban à renoncer à sa volonté en faisant pression sur le Liban par des divisions politiques ou des conditions économiques. Cela intervient alors que le président, le Premier ministre et le président du Parlement libanais avec l’accord du commandement de l’armée soulignent les frontières démarquées sur la base de recherches scientifiques et documentées (...) Autant le Liban souhaite que les frontières soient tracées le plus rapidement possible, Israël est pressé, car les deux gisements de gaz dans la zone contestée ont des ressources gazières riches et abondantes que Tel-Aviv souhaite exploiter le plus tôt possible. »
Le chercheur libanais a déclaré qu’Israël et les États-Unis cherchaient à éliminer le Hezbollah en réglant leurs différends avec le Liban. Israël attend à ce que le Liban perde l’une de ses cartes gagnantes, car Beyrouth a de nombreuses cartes gagnantes qu’il peut utiliser pour réussir lors des négociations.
