Après que le Maroc a déployé un grand nombre de gendarmes et de forces de sécurité dans la zone tampon de Guergerat, située à la frontière entre la Mauritanie et le Sahara occidental, le Front Polisario menace de mettre fin au cessez-le-feu avec Rabat. Au fait, Rabat n'a pas choisi le bon moment pour se laisser emporter par des intrigues qui se trament à Tel-Aviv et à Washington contre l'Algérie. Certes, le président algérien, Tebboun est en soin à hospital, n'empêche que l'Armée algérienne qui vient, suivant le résultat du référendum constitutionnel d'avoir le feu vert d'opérer hors des frontières nationales veillent à ce que la sécurité nationale soit intègre et surtout que l'axe US/Israël n'ait aucun levier de pression contre l'Algérie : après avoir voté contre Alger au Conseil de sécurité, les USA semblent pousser Rabat dans le sens d'une confrontation, et cela, en multipliant des agissements. Alors le Maroc lance désormais des mises en garde contre l'Algérie, de curieux feus de forêts se déclarent simultanément dans de vastes contrées septentrionales en Algérie : la guerre hybride contre le puissant Etat pro Résistance du Maghreb est-elle entrée dans une nouvelle phase?
Le Front Polisario dit, dans un communiqué publié lundi 9 novembre, ignorer son accord de cessez-le-feu avec le Maroc, si le Maroc fait pénétrer ses forces militaires dans la zone démilitarisée de Guergerat, située à la frontière entre la Mauritanie et le Sahara occidental. Le Conseil de sécurité de l'ONU a appelé à la reprise des consultations entre le Maroc, le Front Polisario, l'Algérie et la Mauritanie. Depuis plusieurs mois, les négociations autour du statut du Sahara Occidental sont à l'arrêt. Le Front Polisario qui se soumet à un cessez-le-feu depuis 1991 a cependant averti il y a quelques jours de reprendre les armes.
Il s’agit d’une mise garde explicite de la part du Front Polisario qui accuse le gouvernement de Rabat d'avoir dimanche soir, déjà, envoyé un "grand nombre d’hommes armés déguisés en habits civils", dans la zone tampon de Guergerat, une démarche perçue comme une « agression flagrante ». Il promet le cas échéant de répliquer « énergiquement, en légitime défense » de sa « souveraineté nationale ». Parallèlement et alors que le président Tebboun est à l'Etranger, des feux de forêt simultanées se déclarent dans le nord de l'Algérie.
Entre le 06 et le 07 novembre 2020, une cinquantaine d’incendies de forêt se déclenchent presque simultanément dans une douzaine de préfectures dans le nord de l’Algérie. Selon les autorités, le feu a détruit 1200 hectares de forêt et de maquis et tué deux personnes. Le 08 novembre 2020, ces départs de feu concertés et en apparence coordonnés provoquent une réunion en urgence de l’état-major de l’armée algérienne. Des parallèles sont établis avec des incendies similaires détruisant depuis des mois la production de blé et des vergers en Syrie centrale et septentrionale, l’explosion gigantesque du port de Beyrouth, les incendies ayant ravagé ces dernières années le Portugal, la Grèce et les États-Unis. Le gouvernement algérien évoque publiquement des actes de sabotage et une attaque et promet de sanctionner sévèrement les auteurs de ces incendies.
Qu'a-t-il fait l'armée algérienne? Cette tentative de créer des écrans de fumées dans le ciel algérien pourrait ne pas être innocentes. Des agissements au Sahara occidental, largement soutenu par le Maroc avec qui l'ex secrétaire à la défense US a signé le 2 octobre un accord militaire de 10 ans pourrait ne pas être anodin : Cet accord signé à Rabat, stipule la modernisation de la flotte marocaine de F-16, l’avion de chasse qui a subi une série de modifications techniques et technologiques, ainsi que celle des chars blindés 6x6 Cougars et du système de missiles sol-air à longue portée MIM-104 Patriot. ET puis les USA ont promis des F-35 au Maroc.
