A peine deux jours après les propos chocs tenus vendredi par le commandant en chef adjoint du CGRI, le général Naghdi, qui tout en reconnaissant les liens avec le Renseignement iranien de l'ex-ministre israélien Gonen Segev, affirmait sur un plateau télévisé : « Nous sommes beaucoup plus proches des Sionistes qu'ils ne le croient », un événement totalement inouï vient de se produire au sud de l'entité sioniste : une mutinerie des forces armées dans une base militaire.
A lire la presse sioniste, il s'agirait tout bonnement d'une toute petit dispute, réglée rapidement à l'amiable et qui ne serait pas allée plus loin. Et pourtant il y a tout lieu d'en douter : la « petit dispute » aurait fait 21 blessés dont 7 graves, ce qui signifie que les soldats israéliens, armés et formés à l'effet d'en découdre avec la Résistance, en seraient arrivés à se tirer dessus !
Et le général d'ajouter : « Le jour J, le monde entier verra comment tout s'effondrera soudain. Heureusement, Américains et Israéliens savent parfaitement comment ils sont assiégés par les combattants de la Résistance; autant d'agissements de leur part renvoient d'ailleurs à cette angoisse : le moindre agissement israélien contre la sécurité nationale iranienne reviendra à déclencher le mécanisme de la destruction de Haïfa, de Tel-Aviv et de la libération de Beit ol-Moghadas. Ce mécanisme, une fois déclenché, ira jusqu'au bout et sachez que tout est prêt, les forces sont bien entraînées et formées ; il y a un arsenal suffisamment grand aussi bien à l'intérieur qu'à l'extérieur de l'entité sioniste. »
On veut bien croire que l'état de crainte permanente dans lequel se trouvent les soldats israéliens face à un Gaza qui tend désormais à éviter l'armée de l'air sioniste, étant doté de missiles iraniens Fajr-5 et Badr ainsi que de lance-roquettes russes, y aurait été pour quelque chose. Mais de là, à n'y voir que la « tension nerveuse » comme principale cause, c'est un pas que les analystes avertis ne franchiraient pas.
Que les soldats de Sion s’en veulent à mort au point de vouloir s’éliminer, cela renvoie à ce qui se passe sur le front où l’armée israélienne censée assurer la protection des colons s’en sert comme bouclier humain pour éviter les tirs des snipers du Hezbollah, depuis que Nasrallah a promis de rétablir une équation de force, « sang pour sang » en représailles à l’assassinant de Kamel Mohsen lors d’un raid aérien israélien le 21 juillet au sud de Damas.
« Sept des soldats blessés ont été évacués vers le centre médical de l'université Soroka à Beersheba », a reconnu l'un des commandants de l'armée sioniste avant d’ajouter : « De toutes mes années dans l'armée israélienne, je n'ai jamais vu un événement aussi lamentable. »
Et le militaire sioniste ne croit pas si bien dire. Les propos bien péremptoires du général Naghdi y renvoyaient d’ailleurs, lui qui revenant sur le cas de l’ex-ministre sioniste condamné à 11 ans de prison pour espionnage, affirmait : « Gonen Segev est loin d'être l'ultime lien iranien au cœur d'Israël. Il y a beaucoup de gens en Israël, largement motivés pour coopérer avec l'Iran. Ne pensez surtout pas que le CGRI reste au-dessus de la mêlée et se contente de dénoncer verbalement le régime sioniste. Et bien non ; au cœur de l'entité sioniste il y a des migrants russophones, africophones, persanophones ou arabophones qui en ont assez d'avoir été trompés et trahis pour quitter leurs pays d'origine et venir s'installer en Israël. »
L’incident de la base d'entraînement de Har Keren est-il un premier avertissement et un avant-gout de ce qui se prépare au cœur de l’entité sioniste sans que celle-ci s’en aperçoive ? Israël ressemble plus que jamais à une toile d’araignée.
Samedi les manifestants anti-Netanyahu piétinaient le drapeau sioniste tandis que les médias rapportaient une cascade de démissions au sein du cabinet israélien.