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L’actualité en Afrique
Les analyses de la rédaction
Mali: retour à la case départ ?
La junte demande désormais à la population de respecter Barkhane, une Barkhane qui est allée chercher dans sa boîte à outils un ex-ministre de la Défense malien, pour manipuler et canaliser la colère anti occupation de la population. Même les sorties pro-Dicko du journal de l'Élysée Le Monde n’ont pas été à même d’induire en erreur le grand peuple malien.
TRT rapporte cette manifestation anti-française qui a eu lieu à Bamako, capitale du Mali.
Des centaines de personnes se sont ainsi rassemblées sur la Place de l’Indépendance pour montrer leur opposition à la présence militaire française ainsi qu’à la MINUSMA (Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali). Les manifestants ont brandi des pancartes et scandé des slogans contre la France. Signe que la détermination des Maliens de libérer leur pays est intègre et il y a de quoi.
À peine quelques jours après la nomination du nouveau chef de la junte, la CMA lance un appel à l’ordre. Il exige de faire respecter l’accord d’Alger.
« Une réunion entre la junte et la CMA, qui cherche à obtenir des garanties sur la mise en œuvre de l’accord de paix d’Alger de 2015 par l’équipe de la transition, a eu lieu ce mercredi. Si elle n’obtient pas satisfaction, la Coordination des mouvements de l'Azawad a fait savoir qu’elle refuserait de siéger au Conseil national de la transition », écrit RFI à ce sujet.
On est pas dupe : une junte propulsée au terme d’un coup d’État à la tête de l’État malien par la France elle-même, dont les soldats ont accompagné le coup de force, n’irait jamais dire non à la CMA. Quelle en sera la conséquence ? La réactivation de l’accord d’Alger qu’IBK et les éléments patriotiques et les touaregs patriotiques avaient bloquée pour empêcher le démembrement du grand Mali.
Or c’est un chemin à l’inverse que cet appel de la CMA vient d’ouvrir aux Maliens donc d’être vigilants et d’entacher la junte au pouvoir, de remettre les compteurs à zéro et de réactiver le processus de démembrement du Mali.
Une junte militaire sous les yeux de qui une dizaine de soldats maliens viennent d’être tués sur les frontières avec le Burkina.
Comme quoi cette junte n’est pas vraiment issue des rangs de l’armée malienne. C'est un outil pour assurer le maintien de l’occupation du Mali alors même que la France est quasi totalement désarmée.
RDC: Tshisekedi met les points sur le "i"
Le discours très attendu du président Tshisekedi lors de la 75e Assemblée générale annuelle de l’ONU était axé non pas sur la Covid-19 et la lutte particulièrement réussite contre cette maladie sur le continent africain, bien que les mainstream veuillent faire croire le contraire, mais sur les ingérences militaires occidentales dans ce pays.
Peu de temps après l’entrée triomphale de l’ex-président Kabila au sénat qui a provoqué l’ire des Américains et leur menaces et intimidations axées sur la soi-disant apathie de Kinshasa en matière de lutte contre la corruption, (la commission Affaires étrangères du Sénat des États-Unis a envoyé le 17 août une lettre aux secrétaires d’État et au Trésor, MM. Michael Pompeo et Steven Mnuchin, pour les inciter à faire plus pression sur le Congo en vue d’y combattre la corruption, dont l’impact sur la gouvernance est considérable, souligne-t-elle), le président Tshiskedi s’est adressé en ces termes aux Occidentaux par vidéoconférence : la Monusco n’a pas le droit d’agir indépendamment de l’armée congolaise.
Il a exprimé les attentes de son gouvernement à l'égard de la Monusco. Il demande notamment « le renforcement de la collaboration sur le terrain » entre la Monusco et les FARDC, les forces armées congolaises, « afin que la puissance de feu attendue pour protéger la population et restaurer la paix, la sécurité et l’autorité complète de l’État sur toute l’étendue du territoire national, soit effective ».
Tshisekedi évoque plusieurs mots clés que les Occidentaux ont intérêt à bien comprendre. Il parle d’abord de la puissance de feu « renforcée », grâce à la « collaboration sur le terrain » entre la Monusco et l’armée congolaise. Cela veut dire que cette assistance militaire que le président a lui même demandée aux Américains la déçoit profondément, puisque cette assistance s’est réduite à néant et s’est résumée en l’envoi des terroristes daechistes depuis les territoires voisins sur le sol congolais et qu’elle a fourni le prétexte nécessaire aux ingérences des éléments de la Monusco dans ce qui est constitutionnellement le devoir et la mission d’une armée nationale, en l’occurrence l’armée congolaise.
Le président Tshisekedi met l’accent sur l’autorité de l’État sur l’ensemble du territoire congolais et la nécessité de son respect par les forces occidentales qui utilisent les noms des instances onusiennes pour justifier leurs ingérences militaires dans les pays africains. Tshisekedi dit qu’il est déterminé à « redonner, le plus tôt possible, le sourire aux populations de l’Est », et il a relié cet objectif à la possibilité d’intervention de l’armée nationale dans cette partie du grand Congo.
Il a exprimé sa volonté « d’accroître la capacité opérationnelle de la Brigade d’intervention, notamment en la dotant d’unités spéciales adaptées à la guerre asymétrique que nous imposent les groupes armés à l’Est du pays ».
Cela veut dire que le président qu’on croyait totalement acquis à la cause occidentale a bien compris que l’armée congolaise a besoin des forces supplémentaires spécialisées dans la guérilla car c’est ainsi que désormais les armées africains pourront faire face aux plans de guerre occidentaux à travers tout le continent, que ce soit les rebelles ou les terroristes, il s’agit d’effectifs entraînés et armés par les services secrets euro-américains propre à déstabiliser les pays de l’Afrique.
Gambie: Adama Barrow surprend !
Sacré Africain ! Qui aurait cru qu’Adama Barrow, arrivé au pouvoir via une révolution colorée, aurait fini par tomber d’accord avec les pro Jammeh !
3 ans après avoir été écarté de la scène politique par l’axe France-anglosaxon, les États-Unis n’ont toujours pas surmonté la rancœur et ont sanctionné l’épouse de Jammeh sans soupçonner que celui-ci a toujours ses fidèles partisans et que ses partisans seraient même parvenus à convaincre les pro-Barrow de par la route à un autre coup d’État occidental, cette fois constitutionnelle.
RFI dit : « Il n’y a pas eu de débat de fond, ni de consultation populaire, puisque ce texte a été rejeté mardi 22 septembre dès la deuxième lecture devant le Parlement. Pourtant, ce projet proposait de mettre en place des institutions indépendantes pour assurer la séparation des pouvoirs, ainsi que des garde-fous contre la corruption. Et surtout, ce texte prévoyait la limitation du nombre de mandats du chef de l’État. Et c’est justement ce point qui a été rejeté par les soutiens du président Adama Barrow. »
À lire bien RFI média par excellence néo-colonialiste, le texte qu'une « minorité de blocage », formée par des soutiens du président Adama Barrow et des députés de l’ex-président Yahya Jammeh, a rendu nul et non avenu, aurait du d’abord introduire des institutions rebelles et récalcitrant puis assurer la séparation des pouvoirs, et donc établir des instances indépendantes de l’État qui pourraient légalement décider à sa place, ces instances que RFI qualifie de garde-fous contre la corruption, et il met tout ceci à la sauce du « désir du président en place pour éviter la clause limitative de mandats présidentiels ».
Et puis pour finir tout et on a déjà l’habitude, RFI parle de cette obscure et anonyme société civile qui comme toujours a été déçue par l’échec de ce projet d'amendement constitutionnel.
« Le rejet de ce projet de nouvelle Constitution est accueilli avec amertume par la société civile. Celle-ci dénonce le manque de volonté politique pour instaurer un État de droit. Plusieurs observateurs déplorent une « régression ». « Cet acte conforte des tendances récurrentes de mimer le système injuste laissé par l’ancien régime », dénonce Fatou Jagne Senghor, la directrice de l’Article 19, une ONG de défense des droits de l’homme.
Pourtant le vote a été parfaitement démocratique et a exprimé la volonté d’un Parlement issu du mandant Barrow, homme qui a chassé Yahya Jammeh.
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