Ce 15 septembre à la Maison Blanche, les USA tenteraient pour la énième fois depuis 40 ans de créer une coalition militaire contre l'Iran : en été 2019, au plus fort de leurs opérations "false flag" visant les pétroliers émiratis, saoudiens, ... et autres dans le golfe Persique, opération que l'Amérique a eu la très mauvaise idée de lester d'une petite dose de face-à-face naval avec la prise d'otage de Grace 1 à Gibraltar puis son humiliante libération quelques semaines plus tard après que l'Iran eut saisi Steno Impero de sa Majesté Elizabeth II lors d'une spectaculaire opération du CGRI dans le détroit d'Hormuz, le duo Trump-Pompeo avait aussi placé sur la table l'idée d'une OTAN arabe anti-Iran.
Mais celle-ci a fait lamentablement pschitt, boudée à la fois par l'Europe qui a décidé de s'en dissocier par crainte d'avoir à revivre de nouveaux "Steno Impero", mais aussi par ces mêmes Émirats, qui hébétés face au spectacle de l'écroulement des sites pétroliers du Saoudien Aramco sous les coups des drones et des missiles d'Ansarallah, se sont précipités à l'époque d'envoyer à Téhéran une délégation militaire négocier "on n'est pour rien; on veut une entente". Mais à quelques encablures de la présidentielle US, l'Amérique revient à la charge avec un calendrier visant à déguiser le loup sanguinaire anti-Arabe qu'est Israël en brebis et à l'implanter à la porte de l'Iran dans l'espoir o combien sans lendemain de déplacer la ligne du front entité sioniste/Axe de la Résistance du Levant vers le golfe Persique....
C'est que les États-Unis tout comme leur rejeton sioniste, sont coincés dans une pensée stratégique militaire datée et appartenant à un autre siècle. Le 8 janvier 2020, les USA ont commencé à comprendre que le concept de "collier de bases militaires étendues à travers le Moyen-Orient" n'est pas une caution de force militaire. Ils l'ont compris à la faveur de 13 missiles balistiques de précision que l'Iran a tirés le plus allègrement du monde contre Aïn al-Asad en représailles au sang injustement versé de Soleimani. Mais puisque les Américains sont si lents à s'adapter au changement, ils continuent à s'obstiner : ce lundi en Irak où la Résistance a juré d'expulser les Yankée la principale artère d'approvisionnement des bases US en Irak, la fameuse route d'al-Divaniyah à Babylone a été prise pour cible d'une double attaque à la bombe. Des chars et véhicules blindés ont été brûlés tandis qu'à quelques kilomètres de là à Bagdad, l’ambassade US subissait une énième attaque aux roquettes. Le commandement américain a tôt fait de publier une tweet prétendant que les roquettes auraient été interceptées par le CRAM air-defense System, mais cela ne change rien à cette réalité qu'a avouée il y trois jours McKenzie, chef du CentCom :" les attaques contre nos forces se multiplient en Irak, mais heureusement, elles n'ont pas fait jusqu'ici de victime"!
L'aveu d'échec est cuisant : les bases US sont davantage des talons d'Achille qu’un levier de dissuasion militaire menaçant, la vulnérabilité de leur ligne d’approvisionnement ayant fait d'eux, la proie idéale d'une stratégie de guerre asymétrique, diffusée et calibrée dont les récents exercices militaires iraniens, Zolfaqar-99 ont porté la marque.
Alors, les bases israéliennes à planter aux EAU, à Bahreïn, à Socotra ou dans n'importe quel autre mini état du golfe Persique, font-elles peur à l'Iran? Pas vraiment. Toutes les infrastructures énergétiques et militaires des pays du bassin sud du Golfe persique sont exposées – à l’air libre – et non dissimulées sous terre dans des bunkers fortifiés, comme le sont ceux de l'Iran et ce que semble feindre ignorer les fêtards de ce 15 septembre à la Maison Blanche, c’est que le brouillage de puissants radars iraniens, les essaims de drones et les missiles de croisière intelligents de l'Iran ont irréversiblement bouleversé le paradigme de guerre conventionnelle.
En septembre 2019, le dénommé Sioniste Rubin, fondateur et premier Directeur de l’Organisation de Défense Anti-Missiles Israélienne, commentait en ces termes l'attaque de la Résistance yéménite contre la raffinerie Abqaiq de Saudi Armco: « Un brillant fait d’armes. C’était précis, soigneusement calibré, dévastateur, mais sans effusion de sang – un modèle d’opération chirurgicale … les menaces entrantes [n’ont pas été] détectées par les systèmes de contrôle aérien américains déployés dans la région, ni par les satellites américains … Cela n’avait rien à voir avec les défauts des systèmes de défense aérienne et antimissile ; mais avec le fait qu’ils n’étaient pas conçus pour faire face à des menaces de proximité du sol. En d’autres termes, les Iraniens ont surpassé les systèmes de défense ».
Des « éléphants blancs » statiques à l’air libre, que les USA disent protéger avec les Patriot sont d'ors et déjà obsolètes, littéralement débordés par les capacités asymétriques de l'Iran. Dans ce contexte, le terme « équilibre de force » ne semble même pas convenir pour décrire deux modus operandi militaires si différents : la stratégie de l’Iran en particulier de l'axe de la Résistance en général laquelle consiste à épuiser le camp d'en face à la faveur d'une menace dispersée et externalisée et à lui donner un avantage stratégique indéniable. À Washington ce mardi, on fête donc la naissance d'une coalition militaire mort-née.