« Le peuple irakien attend les projets des entreprises chinoises notamment dans le secteur des infrastructures et de divers services, dont le logement. L’action du gouvernement de Moustafa al-Kadhimi en ignorant l’accord chinois et en signant de nouveaux contrats et accords avec la partie américaine causera des problèmes internationaux à l’Irak », a déclaré au site d’information a-Maalouma l’analyste irakien des questions économiques Mohamed al-Saedi.
Cette action du gouvernement d’al-Kadhimi est considérée comme le retrait unilatéral de l’accord avec Pékin et entraînera des coûts pétroliers pour l’Irak parce qu’il a accepté de fournir quotidiennement du pétrole à la Chine.
En septembre 2019, un mois avant les protestations en Irak Abdel Mahdi, alors Premier ministre, s’est rendu en Chine pour une visite de 5 jours pour signer 8 accords et notes d’ententes dans le domaine de la finance, du commerce, de la sécurité, de la construction, des télécommunications, de la culture et de l’éducation. Selon les observateurs, cette volte-face de Bagdad qui s’est tourné vers l’Orient au détriment des États-Unis a poussé Washington à exercer une pression sans précédent sur l’Irak.
Le secrétaire général d’Assaëb Ahl al-Haq, le cheikh Qaïs al-Khazali tout en se disant surpris par la prise de position faible du Premier ministre irakien lors de sa visite aux États-Unis a qualifié d’illégale les 3 ans de prolongation de la présence des forces américaines en Irak.
« La question du retrait d’Irak des forces américaines n’a pas été évoquée lors de cette visite et il a été insinué que la délégation irakienne ne prend pas au sérieux cette question ou qu’elle n’avait pas le courage nécessaire. Car la question du retrait des troupes américaines n’a pas été évoquée ni par le ministre des Affaires étrangères ni le Premier ministre irakien, et ce sont les autorités américaines qui l’ont évoqué, alors que le retrait de ces forces a été adopté par le Parlement irakien et le Premier ministre devait l’exécuter », a précisé al-Khazali.
« Ce sont les Américains qui doivent décider de quitter l’Irak ou les Irakiens ? », s’est-il interrogé.
« Si Trump veut défendre l’Irak et l’aider en cas d’agression, eh bien, nous lui montrons la Turquie, qui a agressé l’Irak », a déclaré al-Khazali en allusion aux déclarations de l’administration américaine qui prétend que l’objet du maintien des forces américaines en Irak est d’aider ce pays face à toute agression.
« Si les États-Unis ont vraiment cette préoccupation et sont attachés à l’accord-cadre stratégique signé avec Bagdad, ils devront maintenant défendre l’Irak face à la Turquie », a-t-il ajouté.