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Macron a-t-il menacé le Hezbollah ?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Un homme circulant dans les rues de Beyrouth entre les débris, au lendemain des explosions survenues le mardi 4 août dans la capitale libanaise. ©AFP

Selon le journal libanais Al-Akhbar, le président français Emmanuel Macron a tenu le jeudi 6 août une brève réunion à la résidence des Pins avec le chef du Bloc parlementaire du Hezbollah, Mohamed Raad.

Selon Al-Akhbar, Macron s'est entretenu exclusivement à la fin de la réunion avec le député du Hezbollah Mohamed Raad. Les sources du parti ont refusé de révéler ce qui s'est passé lors de la réunion qui a duré plusieurs minutes.

« Il s’agit de la première rencontre entre le président français et une personnalité du Hezbollah », a ajouté le journal.

Le journal libanais Al-Joumhouria a rapporté que Raad a décrit la proposition Macron comme une « proposition réaliste ».

« Nous n'avons pas de problème pour nous parler, mais le problème est que ce dont nous avons convenu, nous ne le mettons pas en œuvre. Par exemple, nous avons approuvé l'accord de Taëf, mais nous ne l'avons pas mis en œuvre », a-t-il réaffirmé.

L'accord de Taëf est un traité inter-libanais, signé le 22 octobre 1989, destiné à mettre fin à la guerre civile libanaise qui dure depuis 1975. Il est présenté comme une tentative de restauration de la paix par un cessez-le-feu et par la réconciliation nationale. Négocié à Taëf en Arabie saoudite, il est le résultat des efforts politiques d'un comité composé du roi Hassan II du Maroc, du roi Fahd d'Arabie saoudite et du président Chadli d'Algérie.

Raad a évoqué la nécessité de fortifier la situation au Liban et de préserver ses atouts, en particulier « la force de la Résistance qui a comblé l’impuissance de l’État à libérer, tout comme les citoyens français l’ont fait pendant l’occupation nazie ».

Le Liban n'exclut pas l'ingérence extérieure dans l'explosion du port de Beyrouth

Ces propos renvoient à ceux du président qui s'est opposé à toute ingérence étrangère "affirmant qu'aucune puissance colonialiste ne pourrait revenir au Liban". 

Le président libanais, Michel Aoun, a rejeté vendredi toute enquête internationale sur la gigantesque explosion au port de Beyrouth tout comme le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah. Il a affirmé que cette double explosion pourrait avoir été causée par la négligence ou par un missile, tandis que les secouristes s'activaient toujours pour retrouver des survivants.

« Il est possible que cela ait été causé par la négligence ou par une action extérieure, avec un missile ou une bombe », a-t-il déclaré à la presse. Et d’ajouter : « Les autorités étudieront les images satellites afin de déterminer si l'explosion qui a tué au moins 154 personnes, était le résultat d'une action extérieure ou d'une négligence interne. »

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Selon le président libanais, l'incident a levé le blocus sur le Liban et le processus de reconstruction commencera dès que possible. « Les portes des tribunaux sont ouvertes aux adultes et aux enfants », a-t-il conclu.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV