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Une bulle de DCA made in Iran en Syrie, est-ce possible?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
L'image d'un avion israélien en feu, après le tir de la DCA syrienne. (Illustration)

Puisqu'Israël a laissé entendre avoir fait explosé les silo de missile souterrain iranien, il faut le rassurer! Mercredi, les forces armées iraniennes ont annoncé le tout prochain dévoilement d'un nouveau système de missiles antimissile et ce, à l'occasion du 40eme anniversaire de la guerre de huit ans que l'Occident a imposé dans les années 80 à l'Iran par Saddam interposé. Fars qui a rapporté cette nouvelle n'a fourni aucun autre détail sur ce nouveau système de missile, mais vu l'entrée en scène ces dernières semaines de nombreux armements surprise y compris des missiles de croisière, des drones sans pilote sous-marins et des vedettes rapides dotés de DCA, on parie que la surprise serait de taille. Surtout que cette campagne menée contre la levée de l'embargo sur la vente d'arme à l'Iran semble chercher à dessein de décrire le pays comme étant un simple "consommateur". Erreur! L'Iran n'est ni l'Arabie des Salmane ni la Turquie d'Erdogan, pour placer sa force de défense et sa puissance en feu à la merci des "alliés".

Presque quelques heures après l'annonce du dévoilement prochain de nouveaux missiles iraniens, le commandant en chef de l'armée iranienne, a encore rappelé ce fait crucial? Lors d'une cérémonie à la base centrale de la défense anti-aérienne de l’armée iranienne au nord-ouest du pays, le major-général Moussavi a tenu à faire comprendre à la partie d'en face qu'il y a des secteurs stratégiques de défense nationale où l'Iran ne conçoit même faire appel à l'Etranger, que l'embargo soit levée ou pas : « La défense antiaérienne iranienne s'appuie sur des ressources domestiques pour combler ses besoins et n’a aucune dépendance envers les fournisseurs étrangers. il s'agit de notre première ligne du front que nous comptons rendre totalement invulnérable », a dit le général avant d'ajouter : « Les radars de fabrication iranienne constituent le pilier du système de surveillance du ciel de notre pays et les systèmes de détection et les moyens de commande, de contrôle et de tir dont dispose la DCA s’appuient uniquement sur les potentialités nationales ».

Le futur système iranien que le monde va découvrir pourrait donc être des missiles antimissiles. Après avoir activé sa superbe batterie de missiles anti-missiles Khordad-3, "tueur" de Global Hawk à bord de ses destroyers de façon à ce que l'étendu et la portée de la DCA iranienne aillent bien au-delà des cotes du pays, l'Iran pourrait fort bien avoir pensé à des missiles de défense aérienne de courte portée. Evidemment les vastes frontières est et ouest et sud du pays sont protégées par le puissant Bavar 373 (S-300 iranien en mieux) ou encore Khordad-15 et 3 et leurs radars Gama, Nebo et Katsa ... Mais l'Iran compte un territoire large de plus de 1.6 millions de kilomètres carrés, ce qui rend d'une nécessité vitale un élément de DCA de courte portée de fabrication nationale, un peu à l'image de TOR ou de Pantsir russe, avec évidemment cette touche iranienne qui corrige les défauts et rend optimaux, les produits étrangers.  

Il y a quelques temps, le commandant en chef de la Force aérospatiale du CGRI, le général de brigade Hajizadeh a laissé entendre que ses ingénieurs travaillaient sur un système identique aux batteries de missiles russes TOR, sorte de véhicule antiaérien mobile de courte portée utilisant des missiles sol-air. C'est un système conçu pour intercepter des cibles aériennes, y compris des aéronefs à aile fixe et des hélicoptères, des drones, des missiles de croisière, et même des bombes et des missiles largués et tirés depuis des avions dans toutes les conditions météorologiques. C'est un système qui servirait à bloquer hermétiquement l'espace iranien mais il y a des observateurs qui croient que l'Iran est déjà sur le point de fabriquer des "éléments" qui aideraient ses alliés dont la Syrie à renforcer leur défense. En Iran, l'expérience de guerre syrienne est infiniment précieuse dans la mesure où c'est là que la Résistance a compris qu'il faut s'appuyer entièrement sur soi. Aussi, une DCA de fabrication nationale en vaut mille, de fabrication étrangère. Le 23 juin, le régime israélien a réussi, révèle Southfront, à détruire trois sites radars syriens nouvellement installés, et qui contribuait à sa DCA intégrée, lesquels se situaient à l'est de Soueîda, à l'ouest de Deir ez Zor et à l'est de Homs. Le tout prochain dévoilement des forces armées iraniennes pourrait être un système qui prendrait de court les missiles de croisière ou les drones "sionistes" dans le ciel syrien.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV