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Comment la pandémie de coronavirus a secoué l'armée américaine?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le Dr Anthony Faucii, le Dr Deborah Birx et le général Mark Milley, le chef d’état-major des armées des États-Unis, le 23 avril 2020 au Pentagone. ©CNN

La chaîne de télévision CNN examine les impacts de la pandémie de coronavirus sur la nature de l’armée américaine.

Dans un article, publié le dimanche 26 avril, sur le site web de CNN, Barbara Starr, la correspondante de la chaîne américaine au Pentagone, a examiné comment la pandémie de coronavirus pouvait changer la nature de l’armée.

Le Dr Anthony Fauci et le Dr Deborah Birx, deux des principaux conseillers du président américain Donald Trump en matière de coronavirus, se sont rendus jeudi au Pentagone pour rencontrer le général Mark Milley, le chef d’état-major des armées des États-Unis, afin de discuter des efforts des militaires pour gérer la pandémie de coronavirus et de l’expertise médicale nécessaire pour protéger les 1,4 million de militaires américains.

Les responsables présents à cette réunion ont souligné un problème critique de sécurité nationale qui n’a pas été évoqué en détail par le président ; le défi de s’assurer que l’armée soit prête à combattre la pandémie.

Alors que les États-Unis se préparent à une éventuelle deuxième vague de virus cet automne, les obstacles auxquels est confronté le Pentagone sont énormes.

Et au-delà du maintien du fonctionnement militaire, il y a une prise de conscience que la pandémie pourrait bouleverser la géopolitique et créer de nouvelles menaces imprévisibles pour la sécurité nationale des États-Unis.

L’un des indicateurs les plus clairs du niveau de préoccupation au sein du Pentagone est le fait que le secrétaire à la Défense, Mark Esper, a imposé des limites strictes à la quantité d’informations partagées avec le public américain. Bien que le Pentagone publie chaque jour des informations sur le nombre de membres du personnel qui se sont révélés positifs pour le virus, l’armée ne divulgue pas d’informations qui, selon elle, révéleraient des faiblesses dans l’état de préparation américain qui pourraient être exploitées par des adversaires.

Raisons de s’inquiéter

Il y a de nombreuses raisons pour s’inquiéter alors que la crise de coronavirus continue.

Le virus a obligé l’armée américaine d’annuler les exercices, a brièvement interrompu le processus de recrutement de soldats et a ramené le Roosevelt au port après que plus de 800 marins ont été testés positifs et un est décédé.

Maintenant, plus de 40 navires de guerre de la Marine ont eu un ou plusieurs marins positifs, et vendredi, CNN a appris qu’il y avait au moins 18 cas à bord de l’USS Kidd qui est en mer dans le Pacifique Est et doit maintenant trouver un port. Le nombre de cas était passé à 33 samedi, selon la Marine.

Il y a près de 4 000 cas parmi les forces en service actif, mais l’épidémie à bord de Roosevelt a provoqué le plus d’anxiété dans la communauté médicale militaire.

Au-delà de l’objectif pratique de maintenir l’état de préparation, on comprend de plus en plus que la nature de l’armée américaine, ce qu’elle fait et le concept de ce qui constitue une menace pour la sécurité nationale peuvent être modifiés par la pandémie.

« Est-ce que les affaires reprennent comme d’habitude ? Non, je ne pense pas », a déclaré Milley plus tôt ce mois-ci au Pentagone.

Lorsqu’on lui a demandé ce qui se passerait ensuite, Milley a suggéré que la pandémie signifie que la nature des menaces pesant sur les États-Unis est en train de changer.

C’est le défi, le Pentagone devra anticiper et réagir avec agilité, car la prochaine menace majeure pourrait ne pas venir de Chine ou de Russie. Il pourrait s’agir d’une autre pandémie, d’une cyberattaque ou même d’un changement climatique qui paralyse une armée qui dépend toujours des milliards de dollars de dépenses pour ses navires, avions, chars et missiles.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV