Ce vendredi une puissante explosion a visé un post d'observation turc à Ras al-Aïn au nord de la Syrie, renforçant l'hypothèse de ceux des analystes qui voient à travers les agissements anti-Hachd de ce vendredi 13 mars des USA en Irak et les messages de soutien pro-US d'Ankara qui ont suivi ces agissements un seul et même projet : l'axe US/ Ankara juge inévitable de passer à l'étape supérieure à savoir entrer en conflit direct sur base d'opérations de fausse bannière puisque le statu quo équivaut stratégiquement à une lourde défaite.
À défaut de victoire au sol, cette nouvelle étape de guerre US/OTAN devra être menée depuis le ciel contre la DCA syrienne et son possible prolongement en Irak d'où l'apparition des F-16 US dans le ciel irakien et les frappes qu'ils ont menées ce vendredi contre les Irakiens ou encore de nouveaux coups à F16 que la Turquie s'apprête à lancer contre la Syrie ; car la trêve syro-turque ne durera pas.
Les Syriens viennent donc de sortir leurs chasseurs MiG-29 dont un exemplaire s’était écrasé récemment dans un entraînement, la première perte d’un Fulcrum syrien depuis les années 80. En cas de tentatives de frappes US/Turquie contre la Syrie, ce chasseur serait capable parfaitement d'intercepter des bombardiers stratégiques US dont la menace est réelle. Surtout que Les MiG-29 syriens seront aux côtés des Sukhoï Su-35 et MiG-29 SMT russes dont deux ont réussi à repousser une attaque de F-16 turcs visant un avion d’attaque au sol syrien Sukhoï Su-22 au-dessus d’Idlib il n'y a pas si longtemps.
Ce sont également deux chasseurs russes qui ont décollé de la base aérienne de Hmeimim pour surveiller une formation de F-35I israéliens survolant l’ouest du Liban, là encore il n'y a pas si longtemps. Le message est clair. La bulle de défense aérienne au-dessus de la Syrie occidentale sera maintenue même en cas de décollage de bombardiers furtifs B-1B ou B-2 de la base aérienne US de Diego García ou des Açores. Les frappes folles des chasseurs F-16 US contre la Résistance irakienne viennent d'ajouter un autre facteur à ce schéma global. La chape anti missile syro-russe devra impérativement s'étendre à la Syrie orientale et aller même au-delà. L'axe Résistance-Russie y travaille déjà.