Depuis la frappe au missile balistique iranienne contre la base US à Aïn al-Asad, pareille panique ne s'était pas emparés des rangs des troupes américaines en Irak. Le lundi 9 mars, alors que le secrétaire du conseil suprême de la sécurité national, s'entretenait à Bagdad avec les autorités du pays, une première après l'assassinat le 3 janvier du commandant en chef de la Force Qods par les drones américains à l'aéroport de Bagdad, d'étranges événements se produisaient sur les frontières irakiennes avec la Syrie, soit cette zone ultra protégée par la Résistance irakienne qui surveille à la fois les agissements du Pentagone et ceux de ses supplétifs daechsites de Washington.
Les troupes US ont quitté précipitamment leur base, située à proximité de l'usine de phosphate, non loin des positions de Kataëb Hezbollah à Qaem- ce point de passage stratégique qui relie l'Irak à la Syrie et au Liban et partant à la Méditerranée.
Qaem/Abou Kamal qui rappelons-le, a été pris pour cible en décembre dernier des frappes au drone US/Israël qui ont tué plus de 30 combattants de Kataeb Hezbollah. Ce retrait dans le désordre, le Pentagone ne l'a évidemment pas expliqué, n'empêche qu'une autre information presque concomitante est tombée sur les telex faisant état de l'arrivé des avions cargo US avec du matériel et des soldats à bord à Aïn al-Asad. Tout donc laisse à penser que les Etats-Unis qui refusent depuis le 5 janvier à se soumettre à l'exigence parfaitement légale du Parlement irakien sur la nécessité d'une révision des accords militaires bilatéraux et partant du retrait de leurs troupes du pays, aurait décidé de se replier davantage dans leur coquille "défensive" et de réduire comme l'ont à plusieurs reprises affirmé les officiers US, leur présence à Aïn al-Asad.
Or, il semblerait que Washington saurait très difficilement préserver cette même présence, même si les Kurdes d'Irak et certains sunnites ont été absents de la séance du vote du 5 janvier. En effet, le lundi 9 mars, le CentCom a publié tard dans la soirée un communiqué annonçant la mort de deux "conseillers militaires" qui seraient tombés "dans des combats anti-Daech au nord de l'Irak". Leurs noms n'ont pas été révélés mais vu l'absence de tout contact militaire entre les forces armées irakiennes et le Pentagone depuis l'assassinant terroriste du 3 janvier, le texte est bien peu convaincant.
Cité par Sputnik ce mardi, envoyé spécial de la coalition international dite anti-Daech a tenté tant bien que mal d'expliquer les circonstances de la mort le lundi 9 mars de deux "effectifs des forces spéciales américaines en Irak. « Nos deux militaires ont été tués en Irak pendant la lutte contre Daech", a dit Brett McGurk en évoquant "le sale quart d'heure qu'ont passé les GI's à retrouver les deux corps": "il nous a fallu six heures pour les retrouver », a dit l'Américain qui ajoute : " «Nous étions les chercher à l'aide d'une grue puisque leurs corps se trouvaient dans un trou enseveli sous les rochers », a poursuivi McGurk.Et le général de poursuivre, totalement désarmé : "Les deux soldats ont été tués en tombant dans la crevasse d'une montagne".
Mais ce que le haut gradé US tente d’effacer, en passant, c'est le lieu de l'incident" : l'opération menée à l'aide des "avions de combat de la coalition internationale", et dans le cadre d'une opération héliportée, s'est déroulée à Gharadjouq au sud de la ville de Makhmour, dans la province de Kirkouk. Les Peshmerghas y auraient donc été de la partie. Ce serait inconcevable de croire que les deux effectifs des forces commandos US, aient fait une chute accidentelle, alors qu'ils sont d'habitude entraînés pour mener des combats en terrain accidenté ou montagneux. Alors la question qui se pose est celle-ci : Qui les a liquidés? Les Hachd ou les amis kurdes des Hachd? ou encore les Hachd sunnites de Mossoul limitrophe de Kirkuk? Dans les trois cas de figure, l'Amérique est dans de beaux draps!