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La Chine se venge-t-elle l'arme biologique US, "Coronavirus" à sa manière?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Manille expulse les Gi’s. ©alamy stock photo

Le secrétaire d'état US n'a pas eu trop de temps de se réjouir : sa visite de la semaine dernière  au Kazakhstan, s'est certes soldée par des heurts interethniques opposant les Dungans d'origine chinoise aux Kazakhs, heurts que l'Américain espère voir s'étendre jusqu'au Xinjiang ouïgoure  et ce, sur fond de l'épidémie du coronavirus, n'empêche que la Chine n'est pas du genre à se laisser faire.

 Les Philippines ont officiellement informé les États-Unis de la fin de l'accord sur les forces en visite (Visiting Forces Agreement, en abrégé VFA) entre Manille et Washington, a déclaré mardi le ministre philippin des Affaires étrangères, Teodoro Locsin. C'est une carte de taille que Washington vient de perdre quand on sait que les troupes US menaient leurs exercices conjoints depuis  2014 à la base de Subic Bay, ce complexe géant qui surplombe la mer de Chine. 

« L'ambassade des États-Unis aux Philippines a reçu l'avis de résiliation de l'accord », a tweeté le ministre, expliquant que par courtoisie diplomatique, il n'y aurait plus d'annonces factuelles à la suite de cette évolution qui s'explique d'elle-même.

Manille vient d’annoncer la mise à exécution de la menace du président philippin, Rodrigo Duterte, qui avait menacé le mois dernier de rejeter l'accord sur les visites de forces américaines aux Philippines (Visiting Forces Agreement, VFA) si les États-Unis "ne corrigent pas" l'annulation du visa de son ancien chef de la police et aujourd'hui sénateur, Ronald Dela Rosa.

En vertu de cet accord signé par les États-Unis et les Philippins en 1998 si l’une des deux parties résilie cet accord, il sera automatiquement annulé après une période de 180 jours.

« Le ministère philippin des Affaires étrangères en envoyant une lettre signée par le ministre des Affaires étrangères à l’adresse de l’administration américaine a fait part de la décision de Manille de résilier l'Accord sur les forces en visite (Visiting Forces Agreement, en abrégé VFA) », a officiellement affirmé ce mardi 11 février le bureau de la présidence philippine.

Cet accord contient des dispositions controversées dont la facilitation de la délivrance de visas aux troupes américaines aux Philippines, la capitulation américaine qui interdit Manille de poursuivre en justice les militaires américains qui commettraient un crime. Or Manille n'est pas de ceux qui accepteraient ce genre de clause. La révocation de l'accord est un coup dur pour Washington qui depuis juin 2012, déploie son armée américaine sur la base Subic Bay pour "contrer la montée de la puissance chinoise". 

Devant l'influence grandissante de la Chine en mer de Chine méridionale, le gouvernement philippin et les États-Unis ont conclu en accord en avril 2014 sur l'ouverture de bases de l'archipel aux forces armées des États-Unis y compris les bases de Subic Bay et de Clark30. La mise en œuvre de l'accord est cependant retardée à la suite de contestation judiciaire d'opposants Philippins et le débat est toujours ouvert aux Philippines sur l'accueil des troupes américaines sur leur sol. Actuellement, la présence américaine dans la région repose en grande partie sur les bases situées au Japon et à Guam, à près 2 500 kilomètres de distance. L'accord qui vient d'être révoqué prive les États-Unis d'un point d'appui majeur sur les rives de la mer de Chine du Sud31.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV