Une troisième base militaire russe en Syrie et de surcroît au Nord-est, juste sur les frontières turques qui en dépit de toutes les tensions, reste un allié des États-Unis ! La base russe a en outre de quoi bien inquiéter les Américains puisqu'elle est dotée de grosses stations-radars et se trouve à quelques pâtées du Kurdistan irakien, là où Israël et les USA détiennent des bases de renseignement. D'où sans doute de fortes explosions qui ont frappé dans la nuit de mardi à mercredi la ville stratégique de Qamischli. Cette première provocation peut-elle rester sans réponse? La réponse russe n'a pas tardé.
L’agence syrienne SANA a fait état d’une série d'explosions suite à un attentat terroriste dans la ville de Qamichli située à Hassaké dans le nord-est de la Syrie, et qui est sous contrôle des Unités de protection du peuple (YPG). Cette explosion a été la deuxième en deux jours, la première s'étant produite la veille au rond-point Al-Khaleej, dans le district d'Al-Zuhour, dans le sud-ouest de Qamishli.
Dans la foulée, une information a fait état ce mercredi d'une décision communiquée par le contingent russe : les militaires russes élargissent leurs zones de vol dans l’espace aérien de la Syrie et patrouilleront dans de nouvelles zones des provinces du nord et du nord-est du pays.
Cités ce mercredi 27 novembre, par l'agence TASS, les unités hélicoptères russes affirment être chargées non seulement de soutien des unités de la police près de la frontière syro-turque, mais également de sécurité aux points de distribution de l’aide humanitaire à Alep et à Hassaké. La base russe à Qamichli abrite des unités hélicoptères de l'armée russes.
Cité par Tass, le pilote de l’hélicoptère Mi-35, Alexei Trefilov, a affirmé que les avions russes volent actuellement principalement vers le nord de la Syrie. "Nous effectuons des vols à très basse altitude, en contournant les colonies de peuplement, et nous sommes prêts à accomplir des tâches de combat à toute heure du jour et de la nuit. Nous veillons à éviter une concentration importante de personnes et de moyens de transport", a-t-il déclaré en précisant que les pilotes doivent voler à une altitude de 30 ou 50 mètres dans certaines zones pour des raisons de sécurité.
À son tour, Artem Solovyov, pilote-navigateur de l’hélicoptère Mi-8, a indiqué que chaque jour, deux ou trois hélicoptères survolaient ces territoires à une vitesse de 200 km / heure à une altitude très basse.
Selon TASS, ces missions de patrouille durent en moyenne près de deux heures. La patrouille aérienne russe survole les zones situées près de l’Euphrate, où se trouvent les principales centrales hydroélectriques syriennes, à savoir Tabqa dans le gouvernorat de Raqqa et Tichrin dans le gouvernorat d’Alep. De toute évidence, la Russie n'est pas prête à lâcher prise.