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Israël est en état d'alerte maximal depuis 20 novembre pour faire face à la riposte iranienne

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Les chars israéliens stationnés dans le Golan occupé.(Archives)

Dans ce qu’a décrit la presse israélienne comme « hécatombe » du 20 novembre provoquée dans les rangs des « forces iraniennes basées en Syrie », il y a un aveu d’impuissance : en effet si on en croit la version colportée par la presse israélienne, ce serait les quatre « roquettes iraniennes tirées » la veille par la Résistance contre le nord du Golan occupé qui aurait déclenché un vaste raid israélien contre « une vingtaine de cibles » syriennes et pro-iraniennes autour de Damas et dans le Sud syrien. Selon le ministère russe des Affaires étrangères qui a publié vendredi un compte rendu des quatre dernières attaques israéliennes, rompant là le devoir de réserve qui régissait jusqu’ici, les liens entre Tel-Aviv et Moscou, l’armée de l’air israélienne aurait lancé le 20 novembre, une quarantaine de missiles de croisière sur des cibles précitées. Le ministère qui condamne ces attaques les qualifie de « graves erreurs », et de « contraires au droit international ».  

La frappe israélienne du 20 novembre a -t-elle été un succès ? Ou en d’autres termes, le raid précité que certaines sources affirment être l’œuvre conjointe de l’aviation israélienne et des Américains, alors en manœuvre aérienne conjointe en Israël, a-t-elle réussi à « éradiquer » les forces « iraniennes » à Damas ou encore au Sud syrien ? 

Loin de l’euphorie feinte qu’affiche la presse israélienne pour se féliciter du succès de l’opération, des sites militaires mettent en garde Tel-Aviv contre ce qu’il qualifie « d’imminente riposte » de la Réistance ». 

Debkafile, site proche du renseignement de l’armée israélienne reconnaît que le raid du 20 novembre n’a pas été un succès : « Seules les 6 batteries de défense aérienne syriennes qui visaient des avions de guerre israéliens autour de Damas et du Golan syrien ont été mises hors service– et non tout le réseau », ce qui représente donc moins de 50 % du taux de réussite des frappes, dans la mesure où on parle d’une vingtaine de cibles visées. À cela s’ajoute un autre déboire : une attaque potentiellement plus importante de l’armée de l’air israélienne a été neutralisée par des contre-mesures de guerre électronique. Mais il y a pire : les avions israéliens n’ayant pas pénétré dans l’espace aérien syrien, mais ayant frappé depuis le ciel du nord d’Israël et du sud du Liban, les batteries syriennes ont été dirigées pour la première fois contre le territoire israélien (en direction du Golan occupé), ce qui n’augure rien de bon pour la suite de la guerre pour un Israël qui vient fraîchement de sortir de trois jours d’escalade avec Gaza avec en toile de fond le tir de 490 missiles du Jihad islamique de la Palestine lesquels ont plongé la moitié de l’entité sioniste dans le chaos.  

Mais il y a encore pire : DEBKA se penche sur les quatre « roquettes » tirées la veille contre le nord du Golan occupé et y voit de semblables Fateh-110, soit ces redoutables engins de conception iranienne, balistique, sol-sol dont la portée atteint les 500 km : « Cette attaque iranienne ne surgit pas de nulle part. Elle faisait suite à une frappe israélienne du matin du 19 novembre contre Abou Kamal, près de la frontière syrienne avec l’Irak, comme l’a confirmé le ministère russe des Affaires étrangères dans son rapport où il affirme qu’Israël avait tiré depuis le ciel jordanien et irakien ».

Et DEBKA de conclure : « En dirigeant des missiles sur le cœur d’Israël, l’Iran a démontré deux changements de tactique : Téhéran est, non seulement, déterminé à riposter à chaque attaque israélienne, comme il en a menacé, mais le fera en nature. Pour chaque raid de l’armée israélienne sur les positions militaires de ses alliés au plus profond du territoire syrien ou irakien, l’Iran est sur le point de riposter de la même manière visant Israël. Imaginez une attaque contre la région centrale et la plus densément peuplée d’Israël et le bilan que cela produira ! La nature indéfectible des liens entre Iran et ses alliés oblige, l’attaque de missiles iraniens de mardi doit être considérée comme la poursuite directe des tirs de roquettes du Jihad islamique de la Palestine depuis Gaza contre Beersheba le 16 novembre, soit trois jours plus tôt. Les forces israéliennes sont actuellement en état d’alerte maximal et croient qu’il ne s’agit que d’un début. Il est peu probable que Téhéran laisse l’assaut aérien israélien de mercredi en Syrie sans réponse et il risque de riposter d’ici peu de temps ».

Et le site de finir : alors que le PM est accusé de Corruption, abus de confiance et malversation dans trois affaires différentes, et que tout Israël est politiquement dans l’impasse, une guerre d’une si grande envergure peut-elle être une partie de plaisir. Surtout si on y ajoute les récentes menaces d’Ansarallah, celles, éternelles du Hezbollah et bien sûr les représailles promises et renouvelées de Gaza ! 

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV