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Les drones américains sont désormais cloués au sol

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Les drones U-2 américains ne survolent plus la région. ©Tasnim

En décembre 2014, la base aérienne de Khatam al-Anbiya a annoncé avoir averti pour la première fois un avion espion U-2 américain qui avait tenté de s’infiltrer dans le ciel iranien. Deux ans plus tard en septembre 2016 cette base a une nouvelle fois annoncé avoir lancé un avertissement à un avion espion U-2 américain.

Mais l’aventurisme des avions espions américains ne s’arrête pas là. En octobre 2017, un U-2 américain est tombé dans le filet du réseau de la DCA iranienne.

La base aérienne de Khatam al-Anbiya observait l’avion espion américain depuis son décollage de sa base à savoir une dizaine de minutes avant d’être visé par un avertissement de la DCA iranienne. Lorsque la DCA s’est rendue compte des intentions de cet avion-espion, elle lui a lancé un avertissement. Toute cette opération n’a duré qu’une trentaine de secondes et elle a s'est déroulée le premier jour du nouvel an iranien, soit le 21 mars 2017 à 9h 30 heure locale.

À partir de ce moment, on se demande comment l'Iran a-t-il pu observer cet avion dès son décollage?

L’U2 est un avion de reconnaissance sophistiqué à longue portée qui est fabriqué par Lockheed Martin et qui est utilisé au sein de l’US Air Force depuis près de 50 ans.

Jusqu'à présent, trois appareils de ce type ont été identifiés et abattus par Cuba (27 octobre 1962), la Chine (10 janvier 1965) et l'ex-Union soviétique (1er mai 1960).

Fait intéressant, tous ces trois pays avaient tiré des missiles S-75 ou des missiles SAM-2 russes de fabrication soviétique.

Ces dernières années, l'armée américaine a conçu et fabriqué le drone Global Hawk RQ-4 pour remplacer cet aéronef mais Global Hawk n'est pas devenu une alternative viable. Il est utile de rappeler que le drone MQ-4C Triton est la version maritime du drone Global Hawk.

 

Vue de la base aérienne d'escorte de l'armée de l'air britannique dans le sud de Chypre
Sur la photo, deux hélicoptères C-130 et deux hélicoptères CH-47 Chinook. © Tasnim

Bien qu'il ne s'agisse pas d'un avion espion furtif, sa capacité de vol à 21 km d'altitude l’a rendu difficilement détectable par les radars. L'avion est également capable de voler 12 heures à la suite.²

Jusqu'à présent, trois appareils de ce type ont été identifiés et abattus par Cuba (27 octobre 1962), la Chine (10 janvier 1965) et l'ex-Union soviétique (1er mai 1960).

Ces dernières années, l'armée américaine a conçu et fabriqué le drone Global Hawk RQ-4.

Un drone de type MQ-4C a décollé de la base aérienne d'al-Dhafra aux Émirats arabes unis, le 20 juin avant d’être abattu par un missile iranien Khordad 3 à proximité du détroit d’Hormuz.

En octobre de cette année, le vice-ministre iranien de la Défense, le général Qassem Taghizadeh, a annoncé que les avions U-2 américains ne survolaient plus la région.

« Après le dévoilement du système de défense antiaérienne Bavar-373, les avions U-2 américains ont suspendu leurs vols dans le ciel de la région. Ces drones décollaient deux fois par semaine d’une base à Chypre pour voler dans l’espace aérien de la région », a précisé le général Qassem Taghizadeh.

 

La base aérienne de laquelle les drones U-2 décollaient est une base britannique, située dans le Sud de Chypre.

Les drones U-2 américains sont présents depuis des années sur cette base. Cette base a été utilisée pendant les attaques américaines contre l’Afghanistan et l’Irak. Elle est située à 2000 km de la frontière sud avec l’Iran. Pour observer cette base la nécessité de radar trans-horizon se faisait sentir.

En 2014, la base aérienne de Khatam al-Anbia a dévoilé son radar Sepehr trans-horizon. Ce radar a une portée allant de 2500 à 3000 km.

Les radars trans-horizon en émettant une longueur d’onde très grande vers l’atmosphère permettent une couverture plus large que les radars classiques du ciel de la région en question.

Les radars classiques ont un problème de couverture non lié à leur puissance : la courbe de la Terre. La distance horizontale à la surface de la Terre est limitée à l’horizon radar, légèrement plus grande que la portée optique. Les radars trans-horizon utilisent une longueur d’onde très grande qui se propage de façon très particulière pour contourner ce problème.

La DCA iranienne est aujourd’hui capable d’observer les aéronefs étrangers avant qu’ils n’aient atteint les frontières aériennes de l’Iran.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV