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Une invitation faite au président iranien pour participer au G7 aurait été déclinée

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le président iranien Hassan Rouhani et son homologue français, Emmanuel Macron, le 25 2018, à New York/AFP

De nouvelles révélations tombent sur la teneur de l'entretien téléphonique du 30 juillet entre le président iranien, Hassan Rohani et son homologue français Emmanuel Macron, entretient où le président iranien a réaffirmé que l'Iran ne dialoguerait pas avec les États-Unis sous menace et pression. Selon Al Monitor, le président français aurait invité son homologue iranien à participer au sommet du G7 qui se tiendra du 24 au 26 août à Biarritz, sommet auquel participera aussi le président américain Donald Trump. Selon des observateurs, le président français Emmanuel Macron cherche à faire aboutir la médiation qu'il a engagé depuis plusieurs semaines entre les USA et l'Iran, médiation que les actes hostiles successifs de Washington ne cessent de saper. 

Citant des sources bien informées, Al Monitor croit savoir que Hassan Rohani aurait refusé l'invitation qui, suivant le scénario français, aurait dû déboucher sur une rencontre Rohani-Trump en marge du sommet du G7. Le président iranien, toujours selon cette source, aurait aussi refusé d'y envoyer un représentant qui aurait dû vraisemblablement être le ministre iranien des A.E. , " décision bien compréhensible dans la mesure où les États-Unis viennent, dans une démarche totalement inouïe, de sanctionner Mohamad Javad Zarif". 

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« La République islamique d’Iran s’est toujours efforcée de développer une relation durable et ciblée avec la France et continuera de le faire, avait réitéré le président iranien au cours de cet entretien. Le respect par l’Iran de l’accord nucléaire, malgré le retrait des États-Unis, résulte des promesses faites par les parties européennes qui se sont dites engagées à assurer les intérêts économiques iraniens dont le règlement des affaires liées aux relations bancaires et à la vente de pétrole. Mais malheureusement aucune de ces promesses n’a été tenue. », avait fait remarquer le président à son homologue français. 

Le Président Rohani a aussi précisé que si l’Iran ne profitait pas des avantages de l’accord nucléaire, il continuerait à réduire progressivement ses obligations en vertu des clauses 26 et 36 dudit accord. 

Lors de cette conversation téléphonique, le chef d’État français aurait également proposé d’injecter 15 milliards de dollars dans le système INSTEX, instrument mis sur pied par les Européens pour continuer à commercer avec l’Iran malgré les sanctions américaines, instrument que les États-Unis ont menacé de sanctionner. Le président Macron aurait proposé d'accorder 5 milliards de dollars de crédits au mécanisme en question pour "faciliter les transactions financières " avec l'Iran et assuré que les 10 autres milliards seraient fournis par les autres signataires de l’accord de Vienne. 

Les autorités iraniennes exigent des démarches bien concrètes et propres à amortir les effets des sanctions US contre les secteurs stratégiques comme l'énergie ou encore les médicaments. Depuis l'annonce de sa création, INSTEX n'a pas été à même de satisfaire à cette exigence première, pourtant totalement légale suivant les termes de l'accord de Vienne.

Et la médiation française entre USA/Iran? 

Des sources bien informées par al-Mayadeen affirme que l'Elysée s'efforce de faire aboutir à n'importe quel prix sa médiation entre les USA et l'Iran :"  Paris veut d'abord éviter une escalade de tension particulièrement dangereuse dans la région du golfe Persique qui pourrait aboutir à la guerre puis il aime surtout faire survivre un accord (nucléaire) qui symbolise le plus le succès politique de l'Europe, un succès que les États-Unis ont volontairement remis en cause. Ceci étant, la France joue sur deux tableaux et sa position devient de plus en plus intenable. Il exige d'une part que l'Iran revienne sur les pans entiers de l'accord de Vienne et qu'il y ajoute une "clause balistique" et qu'il accepte de "réduire son rôle régional", tout en plaidant en faveur du maintien de l'accord nucléaire. Alors que les États-Unis et leur allié britannique se livrent désormais à l'interception des pétroliers iraniens, et ce, en totale violation des droits internationaux et que Washington va même jusqu'à sanctionner le chef de la diplomatie iranienne, l'Iran peut-il croire aux promesses pro-américaines de l'Elysée? 

Lors d'une rencontre, ce mercredi avec les universitaires, le président iranien a affirmé avoir reçu des "messages directs et indirects" et constaté des" efforts politiques à l'échelle régionale et internationale" qui "donnent à penser que les États-Unis se sont totalement désespérés de pouvoir briser la volonté de la résistance des Iraniens ".  "

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV