Au sommaire :
1. Paris/Moscou : une condamnation de trop
La France a de nouveau condamné les interpellations de manifestants à Moscou, environ 600 lors de ce samedi 3 août.
Mais cette réaction du Quai d’Orsay a été prise avec légèreté et humour par les internautes français, rappelant que lors des mobilisations des Gilets jaunes, le nombre d’arrestations et de blessés était bien supérieur.
Dans un communiqué, un porte-parole du ministère des Affaires étrangères a indiqué que Paris « condamne les interpellations » de manifestants à Moscou ce 3 août et « appelle la Russie à libérer sans délai les personnes incarcérées ».
La diplomatie française a fait état en outre d’un usage « manifestement excessif de la force » pendant les interpellations.
Ces commentaires n’ont pas échappé à l’attention des internautes qui ont rapidement réagi : les nouvelles condamnations ont bien fait rire la twittosphère.
Source : Réseau international
2. Les marchés boursiers en chute libre
Les principaux indices boursiers cèdent et se replient en réaction à la guerre commerciale qui s’intensifie entre les États-Unis et la Chine. Après que Pékin a riposté à l’introduction des taxes douanières américaines, Wall Street, le CAC 40 et la Bourse de Hong Kong ont reculé de plus de 2 %.
Après l’annonce par Donald Trump de nouvelles taxes douanières à l’encontre de la Chine, les bourses, notamment européennes, n’en finissent plus de baisser. Et après la riposte annoncée par Pékin, le phénomène n’est pas prêt de s’arrêter.
Ce lundi 5 août, le CAC 40 a cédé 2,06 %, tandis que le DAX allemand et Londres ont respectivement reculé de 1,68 % et 2,52 %. En Asie, l’indice de Hong Kong a plongé de 2,85 %, ce qui est partiellement dû aux manifestations qui se poursuivent dans la ville. À Wall Street, les principaux indices ont perdu plus de 2 %, tandis que le Dow Jones a chuté de près de 850 points, soit de 3 %.
Les marchés financiers réagissent de cette façon à la riposte de Pékin qui fait monter d’un cran les tensions entre les deux pays dans le domaine commercial. En effet, le gouvernement chinois a ordonné aux sociétés publiques de suspendre leurs importations de produits agricoles américains, a relaté ce 5 août l’agence Bloomberg. En outre, pour la première fois depuis la crise financière de 2008, la Chine a laissé le yuan s’enfoncer sous le seuil clé de 7 pour un dollar américain.
À quoi s’attendre maintenant ?
Source : Sputnik
3. Une invasion turque du Nord syrien
L’armée turque se prépare à envahir le nord de la Syrie et l’est de l’Euphrate. Le président Erdogan a présidé un conseil de Défense le 1er août et nommé de nouveaux officiers généraux en vue de cette opération.
Le gouvernement turc a rejeté, le 3 août 2019, la proposition états-unienne d’un contrôle conjoint de la zone occupée dite « Rojava » ; celle-ci étant censée être gouvernée par une population kurde nouvellement arrivée.
Durant les années 80, la Turquie considérait les Kurdes comme une minorité destinée à être « turquisée » de force. Des centaines de milliers d’entre eux, attachés à leur culture, fuirent vers la Syrie où ils bénéficièrent de l’asile politique. Cependant, après l’arrestation de leur chef, Abdhullah Öcallan, leurs organisations furent progressivement pénétrées par les États-Unis et Israël.
Au contraire, la Turquie d’après le coup d’État manqué de 2016 exige le patriotisme de ses citoyens. Elle considère comme ennemies les populations, y compris kurdes, devenues mercenaires du Pentagone. Ainsi, Ankara n’hésite pas à nommer à des postes à responsabilité des Turcs d’ethnie kurde qui lui sont fidèles, mais n’hésite pas non plus à massacrer ceux qui ont fait allégeance à un État étranger, fut-il allié au sein de l’OTAN.
Bien sûr, les réfugiés turcs ne croient pas à la sincérité de ce changement idéologique d’Ankara. Mais, réciproquement, Ankara ne croit pas à l’évolution du PKK, passé du jour au lendemain du marxisme-léninisme pur et dur à l’anarchisme soft.
L’état-major turc entend imposer une zone frontalière, d’environ 30 km de profondeur en territoire syrien, qu’elle occuperait. Elle entend y relocaliser les réfugiés syriens résidant actuellement en Turquie.
Dans les années 2000, la Syrie avait exigé le désarmement des réfugiés turcs d’ethnie kurde et autorisé l’armée turque à poursuivre les éléments qui l’attaqueraient depuis son territoire. L’armée turque pouvait pénétrer dans une zone de 30 kilomètres de profondeur, calculée en fonction de la portée de l’artillerie de l’époque.
La Syrie a toujours craint que cette facilité soit exploitée par la Turquie pour annexer le territoire beaucoup plus important, incluant Alep, que revendiquent les Kémalistes depuis la dissolution de l’Empire ottoman.
Source : www.voltairenet
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