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Le Sinaï ne sera jamais inclus dans le Deal du siècle (al-Sissi)

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Un sit-in des étudiants égyptiens au Caire en Égypte. (Archives)

L’Égypte s’est officiellement opposée au Deal du siècle dans lequel les parties américaines et israéliennes ont décidé d’une partie du territoire égyptien, au mépris de l’avis des autorités égyptiennes. Le projet américano-israélien entend céder la Palestine au régime de Tel-Aviv et contraindre par contre un groupe des Palestiniens à se réinstaller dans le désert du Sinaï. C’est ce à quoi a explicitement dit non le président égyptien, lors de sa rencontre avec le gendre et conseiller spécial du président américain, au Caire.

Lors de sa rencontre avec le conseiller en chef de Trump, Jared Kushner, au Caire, le président égyptien, Abdel-Fattah al-Sissi, a déclaré que le Sinaï ne ferait jamais partie de l’accord connu sous le nom de « Deal du siècle ».

Un responsable lié au gouvernement égyptien a prétendu que lors de son entretien avec Kushner, al-Sissi avait exprimé son soutien aux efforts visant à trouver « une solution juste et globale » à la question palestinienne.

Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a reçu le conseiller spécial du président américain Jared Kushner au Caire, le jeudi 1er août 2019. ©AFP

Dans le deuxième jour de son périple au Moyen-Orient, le conseiller spécial de Trump est entré jeudi après-midi dans la capitale égyptienne. Avant l’Égypte, il était allé en Jordanie et dans les territoires occupés par Israël pour s’entretenir avec les responsables jordaniens et israéliens du Deal du Siècle.

Al-Sissi a reçu jeudi au Caire l’envoyé de la Maison-Blanche, Jared Kushner, en lui déclarant que l’Égypte soutenait les efforts visant à résoudre le conflit israélo-palestinien « sur la base d’une solution à deux États et de la création d’un État palestinien avec Qods-Est pour capitale », a déclaré dans une déclaration le porte-parole de la présidence égyptienne, Bassan Razi.

« Le président égyptien a cependant mis en garde les États-Unis contre tout projet de déplacement forcé des Palestiniens vers le désert du Sinaï », a affirmé l’officiel égyptien.

Kushner a pour sa part salué le rôle joué par l’Égypte dans le renforcement de la « stabilité et de la paix au Moyen-Orient ». En plus, il a passé en revue les contacts établis par la délégation américaine avec toutes les protagonistes de la région afin de relancer les négociations entre Palestiniens et Israéliens.

Le gendre de Donald Trump doit visiter également le Qatar, l’Arabie Saoudite, les Émirats arabes unis et le Maroc.

Les observateurs politiques croient que lors de sa tournée régionale, Kushner tente de glaner le soutien des alliés régionaux des États-Unis à l’entrée en vigueur du projet proposé par l’administration Trump et de reléguer aux oubliettes d’autres accords internationaux pour mettre fin au conflit palestinien, dont le projet des deux États indépendants et l’Initiative de paix arabe. L’administration du président Donald Trump n’a pas entériné la solution à deux États, considérée par certains pays comme la seule voie viable vers la paix. Mais de nombreux analystes font valoir qu’étant donné l’implantation de plus en plus forte de colons juifs dans les territoires devant former le futur État palestinien, ce plan de séparation en deux entités distinctes est irréalisable et n’est en fait promu que pour empêcher tout règlement de la question palestinienne.

Les Palestiniens ont coupé les liens avec la Maison-Blanche, affirmant que les politiques de Trump sont injustement biaisées envers Israël.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV