La Chine continue à acheter du gaz de pétrole liquéfié GPL iranien malgré les sanctions américaines, a annoncé ce mercredi 19 juin le site de la chaîne américaine Bloomberg.
La Chine achetait aux États-Unis environ un cinquième de son GPL avant qu’elle soit frappée par Washington de tarifs douaniers de 25% sur le gaz en août dernier alors même que la guerre commerciale entre les deux pays prenait de l’ampleur.
Selon Bloomberg, les acheteurs chinois se sont ensuite tournés vers l'Iran qui représentait environ un tiers des importations en avril, avant que le président Trump ne bloque toutes les exportations d'énergie du pays en mai.
La source américaine ajoute que certains clients chinois ont cependant continué à acheter du GPL à l'Iran. Le site américain, se référant à la base des données de suivi des navires de la société de renseignement en informatique Kpler SAS, basée à Paris estime qu'au moins cinq supertankers ont chargé du GPL iranien en mai et juin pour se rendre en Chine.
Cela équivaudrait à environ 100 millions de dollars de ce gaz, selon les calculs de Bloomberg.
« Ils ont commencé à utiliser diverses techniques pour dissimuler leur activité », a déclaré Ilya Niklyaev, analyste en GPL chez Kpler, dans une interview accordée à Bloomberg. «Par exemple, éteindre des transpondeurs, signaler intentionnellement des destinations erronées et indiquer des ports de chargement au Qatar, en Arabie saoudite ou aux États-Unis», a-t-il ajouté.
La situation difficile des acheteurs chinois montre à quel point la politique commerciale et la politique étrangère agressives de la Maison Blanche perturbent les flux mondiaux de produits de base.
Outre de l’achat du GPL, les Chinois ont continué à acheter du pétrole iranien durant les deux derniers mois, en dépit des sanctions unilatérales des États-Unis, a indiqué Bloomberg.