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Livraison d’armes : le gros mensonge du trio Riyad-Paris-Tel-Aviv

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le cargo saoudien Bahri Yanbu, visible ici mardi dans le port anglais de Tilbury. ©Actu. fr

La France, l’Arabie saoudite et Israël ont menti sur la cargaison que transportait la marine marchande saoudienne.

En effet, malgré la diffusion d’informations niant le « chargement d’armes » sur le cargo saoudien Bahri Yanbu, le navire saoudien a bel et bien pris livraison d’armes françaises dans les eaux territoriales de la France et est à présent en route pour le port de Jeddah.

Le vendredi 10 mai, une information, reprise d’Euronews, a été diffusée par les médias occidentaux. Selon ce rapport, le navire saoudien qui devait embarquer des armes françaises dans le port du Havre serait reparti les mains vides.

Les agents du service d’espionnage israélien, le Mossad, ont informé leurs homologues saoudiens que l’armée yéménite et les combattants d’Ansarallah étaient parfaitement au courant de la cargaison d’armes que transportait le cargo saoudien et qu’ils avaient décidé de l’intercepter sur le chemin du retour vers l’Arabie Saoudite. Il a été décidé de tromper l’armée yéménite en diffusant le mensonge que le navire repartait « sans chargement » pour détourner l’attention des services de renseignement yéménites.

Le cargo saoudien Bahri Yanbu, après avoir éteint son système d’identification, a jeté l’ancre dans les eaux françaises et les armes y ont été transportées par de petits bateaux.

Cette fausse annonce présentait pour Paris l’intérêt de faire croire qu’en raison des pressions exercées par les organisations de défense des droits de l’homme qui réclamaient la non-livraison de ces armes à l’Arabie saoudite, le « chargement d’armes » n’avait pas eu lieu.

Bien que deux organisations non gouvernementales françaises aient demandé instamment jeudi à la Cour administrative d’empêcher le chargement d’armes sur le cargo saoudien Bahri Yanbu, elle a rejeté cette demande en prétendant que ce « chargement d’armes » ne représentait aucune menace réelle pour la vie des personnes...

Depuis la guerre au Yémen, les organisations de défense des droits de l’homme font pression sur le gouvernement français pour qu’il cesse de vendre des armes aux pays impliqués dans l’offensive, comme l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis.

Accusée d’armer l’Arabie saoudite dans sa guerre sale contre le Yémen, la France n’en démord pas : le matériel vendu le serait dans le cadre d’un partenariat commercial, et il ne serait pas utilisé pour tuer des civils. Une position réaffirmée par Emmanuel Macron lui-même, selon Ouest-France, lors du sommet européen de Sibiu, en Roumanie.

« L’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis sont des alliés de la France. Et ce sont des alliés dans la lutte contre le terrorisme. Nous l’assumons totalement », a notamment certifié Macron.

« Il y a un comité qui gère ces exportations, sous l’autorité du Premier ministre, dont les normes d’ailleurs ont été durcies ces dernières années, et où nous demandons la garantie que ces armes ne puissent pas être utilisées contre des civils. Elle a été obtenue », a-t-il ajouté, souhaitant balayer toute polémique. Une polémique qui enfle ces derniers jours, depuis l’annonce qu’un cargo saoudien allait effectuer un chargement d’armes dans le port du Havre.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV