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L’Irak s’oppose à une escalade de tension avec l’Iran

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le président irakien Barham Saleh (D) rencontre le secrétaire d'État américain Mike Pompeo, le 8 mai 2019 à Bagdad. ©Reuters

Ce mercredi 8 mai, le président irakien Barham Saleh a déclaré, lors de sa rencontre avec le secrétaire d’État américain Mike Pompeo, que l’Irak devrait profiter d’une exemption quant aux sanctions imposées par les États-Unis à la République islamique d’Iran.

Un site web irakien a examiné les dimensions du déplacement du secrétaire d’État américain à Bagdad et conclu que Washington craint que ses troupes ne soient visées en Irak.

Le secrétaire d’État américain Mike Pompeo est arrivé, mardi soir, à Bagdad, dans le cadre d’une visite inopinée et il a rencontré le Premier ministre Adel Abdel Mahdi et le président Barham Saleh.  

Cette visite a suscité de nombreuses questions à propos des objectifs que poursuit Mike Pompeo en Irak.

Dans la foulée, la chaîne de télévision irakienne Al-Ahed a publié, sur son site web, un article révélant que Mike Pompeo aurait donné son feu vert à la prolongation des dérogations qui permettront à l’Irak de continuer d’acheter des hydrocarbures à l’Iran.

« Les médias irakiens n’ont pas largement couvert l’actualité sur le déplacement inopiné de Mike Pompeo en Irak et ils se sont contentés d’aborder la décision des États-Unis de contribuer dans les projets énergétiques en Irak. Mais est-ce la vraie raison pour laquelle la Maison-Blanche a envoyé son secrétaire d’État, en pleine nuit, en Irak ? Selon des sources proches du bureau du président irakien, Mike Pompeo a donné son feu vert à la prolongation des exemptions qui permettront à Bagdad de continuer d’importer du pétrole iranien », indique l’article.

Et d’ajouter :

« Pompeo s’est déplacé en Irak pour conclure des contrats commerciaux notamment dans le domaine de l’énergie : électricité, pétrole et gaz naturel. En plus, le secrétaire d’État américain a demandé au gouvernement irakien d’assurer une médiation entre les États-Unis et l’Iran pour ainsi garantir la sécurité des troupes américaines déployées en Irak, s’il souhaite profiter d’une exemption des sanctions anti-iraniennes.

Concernant la décision de la Maison-Blanche d’acheminer un porte-avions au Moyen-Orient, Mike Pompeo a déclaré que Washington entendait défendre ses intérêts face à l’Iran.

Ces commentaires prouvent que les États-Unis reconnaissent la puissante alliance régionale dont fait partie l’Iran, qui est résolue à défendre les intérêts de tous les pays islamiques et pas seulement ceux de l’Iran. En outre, Washington sait bel et bien que l’alliance irano-irako-syrienne est une alliance de nature extranationale, soutenue par tous les groupes de résistance dans tous les pays qui sont prêts à dépasser leurs frontières pour défendre les intérêts du monde musulman.  

Les récents agissements militaires des Américains mettent en évidence la reconnaissance par la Maison-Blanche de la puissance iranienne dans la région. En effet, les États-Unis savent qu’ils ne sont pas en mesure d’entrer en guerre avec l’Iran, car celui-ci est bien capable de porter atteinte à leurs intérêts ainsi qu’aux intérêts de leur allié israélien. »

Al-Ahed a réaffirmé que Washington connaissait parfaitement la puissance des groupes de résistance opérant en Irak. « C’est exactement ce qu’a poussé Pompeo à se rendre à Bagdad : Il voulait dire à l’Iran et à l’Irak qu’il n’entend pas recourir à la force contre Téhéran. »

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SOURCE: FRENCH PRESS TV