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CGRI blacklisté: « L’Irak n’est plus un lieu sûr » (Pentagone)

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Les membres des brigades du mouvement irakien de résistance al-Nujaba. (Photo d’archives)

Un article du journal américain New York Times, faisant état de la divergence de vues du Pentagone avec le département d’État sur les sanctions américaines contre le groupe de résistance irakien al-Nujaba, a suscité de nombreux commentaires dans la presse régionale et internationale.

Selon l’article du New York Times, les efforts américains visant à isoler l’Iran, y compris les sanctions contre les groupes de résistance et les personnalités politiques irakiens proches de la République d’islamique d’Iran, ont non seulement entraîné des tensions entre Washington et Bagdad, mais également des tensions et des controverses au sein de l’administration Trump.

Le secrétaire d’État Mike Pompeo a déclaré que Washington avait ajouté malgré l’opposition du Pentagone le Hezbollah irakien (al-Nujaba) et son secrétaire général sur la liste des « groupes terroristes », a rapporté le New York Times.

Le département du Trésor des États-Unis a annoncé, le mardi 5 mars, des sanctions contre le mouvement al-Nujaba ainsi que son secrétaire général Akram al-Kaabi.

Dans cette ambiance, les États-Unis font tout leur possible, selon le site d’analyse Portland Chief, afin de persuader le gouvernement irakien de cesser de soutenir les groupes de résistance proches de l’Iran ; ce qui pourrait provoquer la colère des autorités et du peuple irakiens et mettre en danger les intérêts et les militaires des États-Unis en Irak.

Cette source a cité l’exemple de l’imposition des sanctions contre al-Nujaba comme un sujet de discorde entre le Pentagone et le département d’État, ajoutant que cette mesure pourrait susciter des mesures de représailles du Hezbollah irakien.

Lire aussi: CGRI blacklisté : quelles conséquences pour les troupes américaines dans la région ?

Par ailleurs, le Washington Post a écrit dans un article paru le 6 avril que la « campagne de pression maximale » de l’administration Trump contre l’Iran suppose que les sanctions économiques affaiblissent le CGRI alors que les analystes américains et européens du renseignement ne pensent pas que ces prévisions soient exactes.

Le secrétaire d’État américain a annoncé ce lundi 8 avril que le nom du Corps des gardiens de la Révolution islamique (CGRI), une des composantes des forces armées iraniennes, serait inscrit sur la liste noire des organisations terroristes.

C’est la première fois que les États-Unis s’autorisent à blacklister la force armée d’un État sous prétexte de vouloir la soumettre à un régime de sanctions.

Environ 5 000 soldats américains sont déployés dans différentes bases militaires en Irak. Ils pourraient devenir des cibles potentielles si l’Iran décidait de prendre des mesures de représailles, a estimé le journal américain.

« Même si l’Iran s’abstient de tirer sur les troupes américaines, les politiciens irakiens proches de Téhéran pourraient adopter au Parlement irakien une loi obligeant les militaires américains à quitter le pays. Ce serait une vraie perte », a indiqué le Washington Post, ajoutant que de cette façon, l’Iran entretiendrait des relations plus étroites avec l’Irak pour empêcher les Américains de s’implanter au Liban, en Syrie ou au Yémen.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV