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Une vraie fausse bataille contre les États -Unis?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian (G) et son homologue américain Mike Pompeo. ©AFP

Sur fond d'appels de sauvetage lancés en faveur de l'euro, la Macronie vient de feindre d'ouvrir un "mini-front" contre les USA: une petite taxe de 3 % que le ministre français de l'Économie veut établir sur la publicité numérique, la vente de données à caractère personnel et d’autres recettes pour toute entreprise de technologie gagnant plus de 750 millions d’euros chaque année dans le monde, est sans doute propre à provoquer la colère des USA, n'empêche que cette taxe ne peut effacer le fait que la France vend les données de ses citoyens aux entreprises US.  

À Bucarest le ministre français des Finances, Bruno Le Maire, s'est inquiété pour l’avenir de la zone euro du néolibéralisme mal en point et a demandé à ce que ses pairs adoptent des réformes rapides.

Il est vrai que les signes précurseurs d'un essoufflement des grandes économies de la zone s'accumulent pour le grand bonheur de l'administration US qui depuis l'arrivée de Trump n'a cessé de porter des coups assassins à l'économie européenne. 

Mais l'Europe a-t-elle riposté? 

Que ce soit dans le cadre du dossier nucléaire iranien ou celui des sanctions anti-russes, l'Europe a échoué à se défendre. 

À Bucarest, le ministre a évoqué un semblant de riposte : un début de bras de fer, si on veut. Le ministre français des Finances, Bruno Le Maire, a déclaré vendredi que la France n’allait pas abandonner ses projets de taxe sur les géants du numérique, tels que Facebook et Apple, malgré le mécontentement de Washington.

« Nous sommes déterminés à appliquer la taxe sur les plus grandes entreprises numériques afin de rendre plus juste et plus efficace le système fiscal international », a déclaré Le Maire à son arrivée à Bucarest.

En effet Paris  a dévoilé le mois dernier un projet de loi visant à instaurer une taxe de 3 % sur la publicité numérique, la vente de données à caractère personnel et d’autres recettes pour toute entreprise de technologie gagnant plus de 750 millions d’euros chaque année dans le monde.

Les officiels soulignent que cet effort intervient alors que ne cesse de croître l’indignation du public face à l’impôt minimal payé par certaines des entreprises les plus riches du monde, qui opèrent dans des pays appliquant des taux bas. Chaque samedi des milliers de Français qui manifestent dans les rues de Paris contre la "dictature libéraliste" n'en demandent pas. 

Surtout que d’autres pays de l'UE envisagent de suivre l’exemple de la France, notamment le Royaume-Uni, l’Espagne, l’Autriche et l’Italie. et cela pourrait faire de la France un pionnier en la matière. 

La déclaration de M. Le Maire intervient après la rencontre houleuse entre le secrétaire d'État US Mike Pompeo et son homologue français Jean-Yves Le Drian où le premier a presque menacé le second. 

Selon Pompeo, cette taxe aura un impact négatif sur les entreprises américaines « et les usagers français qui recourent à leurs services ».

Un premier front-anti US vient d’être ouvert contre les USA? Pour les analystes la réponse est timidement oui. Mais timidement dans la mesure où la taxe en question est imposée aux USA dans le cadre d'une vente des données personnelles des millions d'usagers français à des entreprises connues pour leurs liens troubles avec le système de renseignements outre-Atlantique.  

 

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV