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Gilets jaunes: Macron n’aime pas le terme de répression

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Violence policière à Paris, le 8 décembre 2018. ©AFP

Confronté à l’appel de l’ONU exigeant des autorités françaises de lancer une enquêtes sur l’usage excessif de la force contre des Gilets jaunes, le président français tient à prendre la partie des forces de l’ordre appelant à ne pas qualifier la façon dont la police traite ces manifestants anticapitalistes de « violence policière » ni de « répression ».

Descendu dans le Sud pour participer au grand débat national portant sur la transition écologique tenu à Gréoux-les-Bains dans le sud de la France, le chef d’État français Emmanuel Macron s’est dit opposé à l’utilisation des termes de « violence policière » et de « répression » pour qualifier les actions des forces de l’ordre à l’encontre des manifestants.

« Je n’aime pas le terme de répression parce que cela ne correspond pas à la réalité », a déclaré Macron, cité par Sputnik.

« La liberté de manifester et de s’exprimer est essentielle. Mais depuis plusieurs semaines, [il y a] des gens […] qui ont décidé de s'infiltrer et de dénaturer cela [le mouvement des Gilets jaunes, ndlr]. Ils ont détruit, ils ont menacé, ils ont frappé les forces de l’ordre, c’est-à-dire des gens qui vous défendent au quotidien. Ne parlez pas de répression et de violences policières, ces mots sont inacceptables dans un État de droit », a-t-il ajouté. 

L’étape méridionale du grand débat national d’Emmanuel Macron, portant sur la transition écologique, a été marquée hier, jeudi 7 mars, par un rassemblement des Gilets jaunes qui attendait le président près des lieux de la rencontre à Gréoux-les-Bains.

Macron n’a pas refusé de reconnaître qu’il y a eu des victimes, mais tout en soulignant que cela n’est pas à cause des forces de l’ordre mais du fait de ce qu’il appelle d’« autres bêtises », veillant tout le temps à mettre l’accent sur l’absence de « violence policière » à l’encontre des manifestations anticapitalistes des Gilets jaunes.

« Tant que je serai là, la liberté de manifester et l’État de droit seront préservés, mais avec la rigueur qui convient pour que l’ordre public soit respecté », a-t-il dit comme dernier mot.

Le Haut-commissaire de l’ONU avait appelé la France, le mercredi 6 mars, à mener une enquête sur les cas de violence policière contre les Gilets jaunes confrontés à l’usage de lanceurs de balle de défense (LBD) qui ont fait de nombreuses victimes pendant les manifestations. Michelle Bachelet  est allée jusqu’à comparer la répression policière en France à celle au Soudan, en Haïti et au Zimbabwe.

Le porte-parole du Quai d’Orsay a réagi en indiquant: « Ce n’est qu’à l’issue d’une enquête qu’on peut se permettre de dire s’il y a eu des dysfonctionnements. Est-ce qu’il y a des éléments qui doivent bouger ? […] C'est difficile d'en juger tant que les faits n'ont pu être clairement établis par la procédure administrative et l'enquête judiciaire. »

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV