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« Le pouvoir de dissuasion de la Résistance connaîtra bientôt un bond en avant »

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Un missile Qader est lancé depuis la zone près du port iranien de Jask sur la rive de la mer d’Oman lors d’un exercice de la marine iranienne. ©AFP

Dans une interview accordée à l’agence de presse Tasnim, l’amiral Ali Chamkhani, représentant du Guide suprême de la Révolution islamique et secrétaire du Conseil suprême de sécurité nationale, s’est penché sur les dernières évolutions politiques et sécuritaires ayant trait à la région en général et à l’Iran en particulier.

« La décision de Trump de retirer ses troupes de Syrie s’explique par les réalités de la région auxquels sont confrontés les États-Unis. L’une des plus importantes, que ce soit en Syrie ou ailleurs dans la région, est que les alliés des États-Unis ont essuyé un revers cuisant face à la volonté des peuples de la région, ce qui a coûté très cher à Washington aussi bien financièrement que politiquement et militairement. Trump est un homme d’affaires et ne peut pas se permettre de dépenser sans rien obtenir. De ce point de vue, le retrait américain découle d’une politique basée sur la réalité sur le terrain. L’annonce du transfert des forces américaines en Irak est plutôt un acte de propagande. Le gouvernement irakien, le Parlement et la nation s’opposent fermement à la présence des forces américaines dans leur pays. La présence américaine en Irak est très critiquée et les Américains sont confrontés à un défi majeur. À mon avis, d’ici la fin de 2019, les États-Unis devront quitter le reste de la région.

L’amiral Ali Chamkhani, secrétaire général du Conseil suprême de sécurité nationale d’Iran. ©IRNA

L’idée de former d’une coalition contre l’Iran a vu le jour sous l’administration Obama. Plusieurs pays, dont ceux du sud du golfe Persique, entretiennent des relations amicales avec l’Iran et ils ne voient aucune nécessité de former une coalition militaire et sécuritaire contre l’Iran. Des pays comme le Qatar, Oman et le Koweït essaient de prévenir toute tension. À l’intérieur des Émirats arabes unis, il y a des dirigeants qui souhaitent coopérer et dissiper les malentendus.

Il est vrai que l’intention des États-Unis est de trouver des alliés dans le cadre d’une coalition contre le peuple iranien, mais les peuples de la région ne partagent pas la prise de position des dirigeants de la Miason Balnche. Bien entendu, la République islamique d’Iran a toujours pris au sérieux la menace militaire de l’ennemi. C’est pourquoi il renforce sa capacité de dissuasion en développant ses missiles et ses capacités de défense aérienne. Aujourd’hui, l’Iran est capable d’apporter une réponse cuisante à toute menace le visant, ce dont Trump, son administration ainsi que Tel-Aviv sont bien conscients. C’est pourquoi ils brandissent des menaces. Trump ne souhaite pas une guerre mais pour garder la face, il profère des menaces.

La République islamique d’Iran a décidé de prendre des mesures qui neutralisent les sanctions illégales imposées par les États-Unis contre les exportations de son pétrole. Bien sûr, la pression américaine a un coût pour l’Iran, mais elle n’affecte en rien la volonté de la République islamique.

Bien que les observateurs professionnels soient bien conscients du potentiel militaire et des autres capacités de la République islamique d’Iran et qu’il n’y ait pas besoin de les exprimer et de les répéter, la suspension des exportations de pétrole ne signifie pas nécessairement une fermeture du détroit d’Hormuz et il y a d’autres alternatives que nous espérons n’être pas obligés d’utiliser. »

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV