L’armée syrienne a repris l’envoi d’équipements militaires dans le Rif de Hama et le Rif d’Idlib, situés respectivement dans le nord et le nord-ouest de la Syrie.
Le correspondant de Sputnik a rapporté depuis Hama que des unités de chars et de véhicules blindés étaient entrées vendredi 15 février dans le nord de la province de Hama.
Un haut responsable militaire a dit à Sputnik que le déploiement de nouveaux armements militaires visait à renforcer les fronts de guerre à Idlib et à Hama et à promouvoir le potentiel militaire de l’armée au seuil de sa nouvelle opération éventuelle pour libérer la zone démilitarisée entre le Rif d’Idlib et le Rif de Hama. Après avoir totalement occupé la province d’Idlib, les éléments de différents groupes terroristes, y compris le Front al-Nosra, ont été déployés dans la zone tampon à proximité d’Idlib, chef-lieu de province d’où ils ne cessent de frapper les positions de l’armée syrienne et les localités près des lignes de contact dans les provinces de Hama et d’Idlib, depuis quelques semaines.
Selon le responsable militaire, qui a souhaité garder l’anonymat, l’opération imminente serait effectuée en quelques phases, mais toute opération éventuelle à Hama et à Idlib vise avant tout à protéger les habitants civils de ces régions que les terroristes d’al-Nosra ciblent quasi quotidiennement.
Lors d’une interview à Sputnik, Ghassi Obeidou, un analyste politique, a déclaré :
« L’État syrien est bien conscient que la plupart des terroristes étrangers ne déposeront pas les armes à Idlib, car ils veulent affronter l’armée syrienne. »
Pour le moment, les terroristes Front Al-Nosra — d’origine chinoise, tchétchène, américaine, africaine ou arabe — se sont presque totalement emparés de la province d’Idlib.
Alors que la Turquie n’a pas réussi à tenir ses engagements concernant le retrait des terroristes de la zone démilitarisée autour d’Idlib, la police militaire russe a commencé à effectuer des patrouilles dans les zones contrôlées par la Turquie autour de la ville stratégique de Manbij.