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Le Liban portera plainte à l’ONU contre le « mur frontalier » israélien

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Une photo prise le 16 décembre 2018 à Adaisseh, village du sud du Liban, montre « le mur de séparation ». ©AFP

Les médias libanais font état de l’installation par Israël de 25 blocs de béton le long des frontières des territoires occupés près du village d’Adaisseh, dans le sud du Liban, alors que six d’entre eux ont été placés dans des endroits contestés.

Le Conseil supérieur de la défense du Liban a annoncé jeudi que le pays déposerait une plainte au Conseil de sécurité de l’ONU en ce qui concerne les violations israéliennes du territoire libanais et de la résolution 1701 du Conseil de sécurité des Nations Unies, a-t-on appris du site Internet de la présidence libanaise.

Les blocs ont été placés « sans en informer la FINUL [Force intérimaire des Nations Unies au Liban] », indique un communiqué de l’armée libanaise.

Le président du parlement libanais, Nabih Berri, a exprimé sa préoccupation face aux développements « dangereux ». « C’est quelque chose qui doit être surveillé de près, car c’est très dangereux. Il y a quelque chose que je sais et il sera bientôt temps de le montrer », a-t-il déclaré aux visiteurs à sa résidence d’Ain al-Tineh dans la soirée.

Les mesures du régime israélien constituent une violation flagrante de l’article 5 de la résolution 1701 du Conseil de sécurité de l’ONU qui interdit les attaques israéliennes contre le territoire libanais.

Les récentes provocations d’Israël près des frontières du Liban à côté des violations quotidiennes de l’espace aérien libanais par les avions de combat de l’armée israélienne se sont intensifiées ces derniers temps, ce qui, selon un article du site libanais Al-Ahed écrit par Charles Nader, montre la volonté de Tel-Aviv de militariser son environnement proche et de mener des mesures provocatrices afin de détourner l’attention de l’opinion publique des problèmes internes et externes du gouvernement du Premier ministre Netanyahu.

Tout cela intervient dans un contexte où le Liban est en proie à des problèmes internes à cause des différends entre les partis politiques du pays sur la formation du gouvernement. L’impasse politique dans le pays empêche la diplomatie libanaise à poursuivre les plaintes déposées à l’ONU par Beyrouth contre Israël pour les violations de son espace aérien et de son territoire.

Par ailleurs, l’armée libanaise a déclaré dans un communiqué que les actions d’Israël « risquaient de provoquer une reprise des hostilités », et a souligné la nécessité d’un retrait israélien complet des fermes de Shebaa, des collines de Kfar Shuba et de la partie occupée de Ghajar.

En décembre, le ministre libanais des Transports par intérim, Youssef Fenianos, a annoncé que le pays allait déposer une plainte contre Israël devant le Conseil de sécurité des Nations unies, après que des frappes aériennes déclenchées par des avions de guerre israéliens visant la Syrie ont menacé des avions civils survolant l’espace aérien libanais.

Le ministre a déclaré que les frappes aériennes avaient mis en danger la vie des centaines de civils qui se trouvaient à bord d’avions survolant le Liban au moment de l’attaque.

Le mois dernier, les forces israéliennes ont également repris la construction d’un autre segment de ce qu’elles ont appelé le mur-frontière, en face du Kfar Kila, dans le sud du Liban, mais elles ont été arrêtées sous la pression de la FINUL après que l’armée libanaise eut contesté plusieurs points prévus pour le mur.

Une source au sein du palais présidentiel a déclaré au Daily Star que l’incident de jeudi était plus grave que les travaux du mois dernier. « Cette fois, ils construisent dans des zones disputées et non considérées comme les leurs », a déclaré la source.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV