La Macronie est inquiète et la réaction de son président en porte les traces : alors même que les informations font état de l'implication directe des terroristes d'Al-Nosra dans l'attaque chimique contre Alep, le président Emmanuel Macron refuse de condamner le coup. Depuis Bruxelles, il demande même à ce que les informations concernant cette attaque soient remises aux instances internationales concernées, ce qui veut dire que la version russe de l'attaque chimique de samedi qui a fait 107 blessés, est remise en cause par la France. Mais qu'est-ce qui se passe au juste? L'agence de presse russe Sputnik a rapporté ce lundi que les éléments terroristes du Front al-Nosra avaient déplacé aujourd'hui 50 missiles « retouchés ». Cette même agence se réfère à des "sources locales" pour rapporter que ces missiles avaient été manipulés par des "experts français" et qu'ils "contenaient dans leurs ogives des produits toxiques tels que le gaz chlore".
Ces missiles auraient été initialement situés sur l’une des bases d’al-Nosra près de la prison centrale de la ville d’Idlib (nord-ouest de la Syrie) et ils auraient été ensuite transférés ailleurs pour être distribués entre différentes groupes terroristes, ajoute Sputnik.
Selon les sources en question, les opérations de transfert auraient été effectuées à cinq reprises et les missiles retouchés auraient été distribués sur Idlib, Hama et dans plusieurs autres régions.
Dans le Rif sud-est d’Idlib, 10 missiles auraient été mis à la disposition du groupe terroriste Ajnad al-Kav└kaz (du Caucas, NDLR) dont d'obédience anti-russe ; 10 autres auraient été donnés à Jaïch al-Izzat se trouvant sur la localité de Kafr Zita au nord-ouest de Hama et plusieurs autres auraient été livrés à des éléments de Haras al-Din, dans la ville de Murek située au nord de Hama. Bref le coup piloté par les officiers français visait toutes les localités où sont largement présents l'armée syrienne et ses alliés russes et de la Résistance.
Les éléments du Front al-Nosra ont fourni aussi deux séries de missiles aux terroristes du mouvement Al-Turkistani et c'est là que la Turquie entre aussi en ligne et prouve qu'elle tend de plus en plus à s'approcher des Etats-unis au détriment de ses liens actuels avec la Russie. De grandes autres quantités de missiles auraient également été fournies à d'autres groupes terroristes. L'agence précise toutefois qu'elle ne dispose pas d’informations précises sur le nombre de ces missiles livrés et sur le nom des groupuscules bénéficiaires.
À quoi joue la France?
Pour de nombreux analystes, la France semble s'être engagée sur la voie de la provocation à l'endroit de la Russie. Le ministère russe de la Défense a récemment annoncé que des preuves existaient sur la préparation des terroristes à une nouvelle attaque chimique en Syrie et plus particulièrement à Idlib.
Le porte-parole du ministère russe de la Défense, Igor Konashinkov a déclaré que les services de renseignement russes basés en Syrie avaient découvert à la suite d'une observation de la zone démilitarisée, des preuves sur le fait que les terroristes envisageaient de lancer une autre attaque chimique en Syrie. Des articles publiés il y a quelques jours ont annoncé que des éléments terroristes des "Casques blancs" avaient fait sortir en compagnie des éléments d’al-Nosra, cinq paquets contenant des produits toxiques de l’une des réserves d’al-Nosra à Idlib et qu’ils les avaient donnés à des experts français.
Des experts français sont donc récemment entrés dans Idlib pour retoucher des missiles en introduisant dans leurs ogives des produits toxiques afin de s’en servir contre l’armée syrienne.
Depuis la conclusion de l'accord de Sotchi entre les présidents russe et turc sur la province syrienne d'Idlib, al-Nosra, au lieu de sortir de la zone démilitarisée, a équipé Daech et les autres groupes terroristes étrangers de produits chimiques et ce sur les différents fronts de la province d’Idlib et plus particulièrement aux environs même de la zone démilitarisée.
En réalité, al-Nosra abuse de l’accord du cessez-le-feu dans la zone démilitarisée et se prépare à lancer des attaques chimiques.
Les Casques blancs collaborent aussi avec al-Nosra en envoyant des cargaisons de chlore et de sarin à des groupes terroristes présents sur les Rif nord et nord-ouest de Hama ainsi que sur le Rif nord-est d’Idlib (près des frontières administratives avec la province d’Alep) et sur le Rif nord-est de la province de Lattaquié.
« Les Casques blancs », c’est un groupe terroriste qui joue un rôle important dans la protection des terroristes depuis 2013 en Syrie. Le groupe parrainé par le Royaume-Uni et les États-Unis et la France prétend aider les civils en Syrie mais agit dans le sens d'une escalade des tensions. La France cherche-t-il à provoquer la Russie?