Les républiques autoproclamées de Donetsk et Lougansk ont organisé un scrutin, dimanche 11 novembre, dans l’est de l’Ukraine.
Le scrutin devait renouveler les « parlements » des deux républiques.
Donetsk et Lougansk se sont rattachés à la Russie en mai 2014 après un référendum sur l’autonomie.
Selon des résultats provisoires fournis par les autorités de ce territoire séparatiste pro-russe de l’est de l’Ukraine, Denis Pouchiline obtient 61 % des voix. Dans la « république » voisine de Lougansk, Leonid Pasetchnik, ancien chef de l’antenne régionale des services de sécurité ukrainiens a collecté 68 % des voix.
« Aujourd’hui, nous avons prouvé au monde que nous pouvons non seulement combattre et gagner sur le champ de bataille, mais aussi construire un État fondé sur de véritables principes démocratiques », a déclaré Pouchiline devant un parterre de ses partisans.
Le taux de participation a été qualifié d’élevé malgré les appels au boycott de ces élections par Kiev et ses protecteurs occidentaux.
Plus de 80 % des électeurs éligibles ont voté à Donetsk, alors que le taux de participation était de 77 % dans la région de Lougansk à la fermeture des bureaux de vote.
Donetsk et Lougansk, qui sont connus sous le nom de Donbass, sont le théâtre des conflits opposants l’armée ukrainienne soutenue par l’Occident aux forces pro-russes.
Les efforts internationaux visant à rétablir la paix et la stabilité dans cette région ont échoué.
Selon les estimations des Nations Unies, plus de 10.000 personnes ont été tuées dans les conflits armés depuis 2014.
Ces élections ont été organisées après la mort du dirigeant de la République populaire de Donetsk (RPD) Alexandre Zakhartchenko tué dans l’explosion d’une bombe à Donetsk le vendredi 31 août 2018.
Alexandre Zakhartchenko s’opposait à l’ingérence occidentale dans les affaires intérieures de cette République. Il dénonçait le soutien et l’assistance des Occidentaux, dont les États-Unis, aux opérations militaires menées par le gouvernement de Kiev contre les civils à Donetsk et à Lougansk.