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Chasser la France Insoumise à tout prix

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
À droite, Emmanuel Macron, le président français, à gauche, Jean-Luc Mélenchon, le leader du parti la France Insoumise. ©AFP

Les perquisitions contre Jean-Luc Mélenchon et les insoumis constituent une opération politique faisant partie de l’entreprise systématique de démolition du parti d'opposition, la France Insoumise.

L'affaire qui a brutalement visé le leader de la France Insoumise n'a rien d'étonnant. Ce que le président français à la tête du pouvoir, a montré dans l'affaire Benalla indique bien que ce pouvoir n'est pas et ne sera pas à court de barbouzeries de tout ordre, de coup tordus et d'instrumentalisation honteuse de la justice, selon Jacques Sapir qui l'a écrit pour Sputnik. 

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L'ensemble de l'opération en dit long sur la décomposition de la macronerie, tout comme sur les méthodes qu'elle est prête à utiliser. 

Les 15 perquisitions du 16 octobre qui se sont déroulées le même jour du remaniement du gouvernement d’Emmanuel Macron, constituent une opération politique de grande ampleur visant un des premiers partis d’opposition en France qui ne pourrait pas être menée sans que les services de la place Vendôme et notamment le Garde des Sceaux, voire Matignon ou l’Elysée, aient été au courant, juge l'analyste.

Tout laisse donc à croire que la décision de l’ouverture de l’information judiciaire et la saisine d'un ou plusieurs juges d'instruction ait été prise avant même le déclenchement de cette opération, et que les magistrats instructeurs aient été judicieusement choisis par le pouvoir pour procéder à une opération illégale, selon l'article.

En effet, quant aux attachés parlementaires et les frais de campagne électorale, les lois de 1988 et de 1990, qui furent prises pour éviter les abus et le discrédit de la vie politique qui en découlait ont mis en place un système de financement public de la vie politique qui repose sur trois principes ; le financement par l'État en fonction des résultats électoraux, la limitation des dépenses pendant les campagnes électorales (pour éviter des déséquilibres mettant en cause le choix démocratique) et le contrôle financier à posteriori qui est exercé par la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques. Ce contrôle porte notamment sur les recettes des partis afin d'éviter les dons interdits (et dans l'esprit du législateur cela devait éviter que des entreprises ne portent à bout de bras certains candidats), et sur les dépenses de ces derniers en période électorale. Le contrôle des dépenses, ce point est essentiel, ne doit porter que sur la réalité de ces dernières afin de vérifier l'absence de minoration pour empêcher le dépassement du plafond. C'est ce qui fut reproché à Nicolas Sarkozy dans sa campagne de 2012. Mais, la stratégie électorale est ici libre et la commission ne doit pas déterminer à la place du candidat, ou de son parti, les dépenses réputées bonnes pour sa stratégie. Ce point est essentiel. La Commission ne vérifie ici que la forme, et de plus elle vérifie dans le but d'éviter un dépassement du plafond légal. L'accusation de surfacturation qui aurait rapproché la compagne de Jean-Luc Mélenchon de son plafond autorisé est contraire à l'esprit comme à la lettre de la loi. C'est le droit le plus strict de la France Insoumise de choisir ce prestataire. Tout le reste relève d'une comptabilité inventive et d'une interprétation plus que douteuse de la lettre comme de l'esprit de la loi de la part des juges, explique en détaille Sputnik pour lequel Mélenchon est la victime d’un pouvoir aux abois.

Le dossier du leader de la France Insoumise semble bien vide en matière de dons interdits (au contraire de la campagne d'Emmanuel Macron) et de minoration des dépenses. Le déchaînement d'une certaine presse contre Mme Chikirou et contre M. Mélenchon le confirme. Le fait qu'une certaine « gôche » ait décidé de joindre sa voix à la meute des macronistes, de Hamon à Médiapart, n'y change rien. Cela confirme plutôt la déliquescence morale de ces personnages et institutions.

Mélenchon n’aurait pas dû croire sur parole Emmanuel Macron, et, au-delà, la structure oligarchique qu’il représente. Il a eu tort d’avoir imaginé être un adversaire et non un ennemi du gouvernement français dont on mesure chaque jour d’avantage la déliquescence tant morale que politique. Emmanuel Macron ne reculera devant rien pour abattre le parti de Jean-Luc Mélenchon, la France Insoumise, a conclu Sputnik.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV