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Les Américains tentent d’empêcher la ratification d’une loi sur leur retrait de l’Irak

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Selon les députés irakiens, les États-Unis doivent mettre un terme à leur présence militaire en Irak d'ici fin 2019. (Photo d'archives)

Alors que les députés irakiens envisagent de passer une loi sur le retrait des militaires américains de leur pays, des sources irakiennes ont fait état d’efforts américains en vue d’entraver le processus de ratification de cette proposition de loi.

Une pétition a circulé cette semaine parmi les parlementaires irakiens dans le but de ratifier une loi sur le retrait des troupes américaines stationnées en Irak.

Selon une source diplomatique qui a souhaité garder l’anonymat, les députés de différentes factions tentent depuis plusieurs jours de convaincre la plupart de leurs collègues de signer la pétition en question proposée par le président du Parlement.

Le nouveau président irakien, Barham Saleh dans une rencontre avec le secrétaire d'État adjoint américain, John J. Sullivan, ce lundi 15 octobre a également mis l’accent sur la souveraineté et l’indépendance de Bagdad.

Après avoir subi l’échec sur la scène politique irakienne, les États-Unis voient leur présence militaire sur le sol de l’Irak en danger et font tout leur possible que cela soit de par le biais de leur secrétaire d’État et que leur ambassade à Bagdad pour empêcher la ratification de la loi en question.

Si la proposition de loi était approuvée, toutes les forces étrangères devraient quitter le sol irakien d’ici fin-2019.

Par ailleurs, les groupes de résistance irakiens ont mis en garde les forces américaines, affirmant qu’en cas de refus de retrait, les Américains devraient se confronter à la Résistance irakienne. Ils estiment que la présence militaire des États-Unis met en danger l’intégrité territoriale et l’unité de l’Irak et qu’elle rend le terrain propice à la propagation du terrorisme.

Les États-Unis ont d'abord déployé leurs forces en Irak en 2003 après avoir envahi le pays sous le prétexte de lutter contre le terrorisme et de désarmer Bagdad des armes de destruction massive, deux ans après leur invasion en Afghanistan.

Le déploiement a été suivi par la violence endémique et le chaos, ce qui a ouvert la voie à l'émergence de Daech en 2014.

 

En Octobre 2014, Washington a formé une coalition de 74 pays pour prétendument « lutter contre le terrorisme ». La coalition dirigée par les États-Unis a cependant connu une lenteur suspecte dans la destruction des positions terroristes. Et les véritables cibles de cette coalition ont été finalement les civils et les infrastructures de l’Irak et de la Syrie.

L’ancien Premier ministre irakien, Haïdar al-Abadi avait affirmé il y a quelques temps que les forces américaines estimées à plus de 5.000 personnes ne resteraient pas en Irak une fois les zones occupées par Daech reprises.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV