Iran exporte beaucoup plus de pétrole et vers beaucoup plus de destinations que les médias l’avaient laissé croire, ont démontré les dernières données disponibles.
Analysant les données sur le site Tanker Trackers, le service en ligne qui surveille les plateformes pétrolières du monde entier, généralement par satellite, et suit le stockage et les exportations de pétrole de l’Iran depuis 2015, la revue Forbes fait savoir que le pays a exporté du pétrole à un plus grand nombre de destinations que prévu durant le mois de septembre.
Le rapport dérivé des données de Mariane Traffic et de Planet Labs publiées le 7 octobre est l’un des rapports les plus complets sur l’exportation du pétrole iranien, a noté la revue.
L’Inde par exemple a demandé une dérogation aux États-Unis afin de pouvoir continuer d’importer du pétrole iranien après la date limite de la rentrée en vigueur des sanctions américaines visant notamment l’industrie pétrolière de l’Iran. Pour appuyer sa requête auprès de Washington, New Delhi a fait valoir qu’il aurait considérablement réduit ses importations de pétrole iranien.
Cependant, les chiffres racontent une autre histoire : les importations indiennes de pétrole iranien sont restées pratiquement inchangées entre les mois d’août et de septembre selon les données de Tanker Trackers, qui affirme que ce pays, deuxième importateur de pétrole iranien, a importé 14,97 millions de barils de pétrole en provenance d’Iran en août et en septembre et 17,89 en juillet. Contrairement à son discours destiné à la Maison-Blanche, les preuves indiquent que l’Inde n’a pas réduit de façon considérable ses importations de pétrole iranien.
Forbes précise que les données sur le transfert du pétrole iranien montrent de manière concluante que les exportations de pétrole de l’Iran n’ont pas beaucoup diminué, contrairement à ce que les médias ont suggéré. Les données réelles sur les exportations de pétrole de l’Iran contredisent ce qu’avaient fait croire les spéculateurs pétroliers et l’administration américaine. Étonnamment, l’Iran bénéficie doublement de la situation, juge Forbes, en expliquant que les circonstances aident l’Iran à non seulement contourner les sanctions américaines, mais aussi à avoir des revenus pétroliers plus importants grâce à l’augmentation du prix du pétrole qui, selon les experts, risque d’atteindre les 100 dollars le baril d’ici la fin d’année.