Alors que le déploiement des tireurs d’élite et des drones sophistiqués n’a pas pu aider le régime israélien à faire cesser les manifestations des Palestiniens dans le cadre de la Marche du grand retour, Tel-Aviv se voit contraint d’avoir recours à une nouvelle méthode pour accéder à son objectif.
Selon l’agence de presse iranienne Fars News, la Marche du grand retour à Gaza, lancée le 30 mars 2018 pour protester contre le blocus de l’enclave palestinienne et la reconnaissance de Qods par les États-Unis comme la capitale d’Israël et pour insister sur le droit au retour de tous les réfugiés palestiniens, se poursuit toujours et les autorités israéliennes cherchent à trouver de nouveaux moyens d’y faire face.
D’après le dernier bilan publié par le ministère palestinien de la Santé, jusqu’ici, au moins 197 Palestiniens ont été tués et plus de 21 000 autres blessés.
Le régime israélien a déjà employé divers moyens, dont l’utilisation de drones et de snipers le long de la frontière avec Gaza, mais il n’est pas encore parvenu à son objectif consistant à mettre fin aux manifestations de la Marche du grand retour.
Dans ce droit fil, le site web israélien « 0404 » s’est penché dans un rapport sur la nouvelle arme du régime israélien pour faire face aux manifestations et a écrit : « Pour disperser des milliers de Palestiniens participant aux manifestations, l’armée israélienne se sert de gaz lacrymogènes, ce qui a provoqué des problèmes de respiration chez de nombreux colons israéliens vivant à proximité de la frontière de Gaza. C’est pourquoi l’armée a décidé de déverser de l’eau à haute pression dans de vastes espaces en direction des colonies avoisinantes de Gaza pour faciliter la respiration aux colons et disperser en même temps les manifestants palestiniens. »
La source ajoute que c’est la première fois que l’armée israélienne se sert de l’eau à haute pression pour chasser les manifestants, ne permettant ainsi pas aux Palestiniens de brûler des pneus de voiture le long de la frontière de Gaza avec la Palestine occupée.
Il est à noter que lors des manifestations de ce vendredi 5 octobre, baptisées « vendredi de la résistance », environ 20 000 Palestiniens se sont mobilisés. Au moins trois Palestiniens ont été tués par des tirs israéliens et 376 autres blessés par balle.
« Nous sommes sous occupation depuis 70 ans. Nous allons continuer notre combat pour nos droits, nos sacrifices et notre lutte jusqu’à ce que nos droits soient respectés », a déclaré une manifestante palestinienne, hier.
« Nous n’avons pas peur de la mort, nous courons après la mort et la mort a peur de nous. Regardez ici : ils ont tiré sur de nombreuses personnes. Sur des enfants, des femmes, des vieux. Les gens n’ont pas peur d’être tués », résume Mohammed, un autre manifestant palestinien à Gaza.
