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Corée : opération de séduction de Trump pour gagner les élections de mi-mandat

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Juste avant la première poignée de main entre Kim Jong-un et Donald Trump, le 12 juin 2018 à Singapour. © AP

Trump instrumentalise l’entente avec Pyongyang pour redorer son blason auprès de l’opinion publique américaine et gagner les élections de mi-mandat.  

Il semble que le président américain Donald Trump envisage de finaliser l’accord américano-nord-coréen avant la tenue des élections de mi-mandat qui auront lieu dans un mois.

Alors que le secrétaire d’État américain Mike Pompeo s’apprête à effectuer sa quatrième visite à Pyongyang pour rencontrer le dirigeant nord-coréen, Trump se bat contre le temps pour réaliser une percée diplomatique qui pourrait transformer non seulement la structure politique du nord-est de l’Asie, mais aussi l’aider à renforcer son administration sur le plan intérieur.

Tout d’abord, le plus grand défi du gouvernement Trump sur l’échiquier international n’est pas la Corée du Nord — un pays dont l’économie est trois fois plus petite que l’Éthiopie — mais la Chine.

Dans un discours prononcé ce jeudi 4 octobre au Hudson Institute, le vice-président Pence a nommé Pékin « l’empire du mal ». Il a prétendu que la Chine adoptait un comportement répréhensible qui remonte à plusieurs décennies. Pence a expliqué pourquoi la Chine était une menace et pourquoi il fallait absolument l’endiguer.

Pence n’est pas le seul individu qui préconise une telle solution. Mais quand bien même cette stratégie a gagné en popularité ces dernières années, en particulier dans les milieux conservateurs américains, il ne fait aucun doute que, si elle était mise en œuvre, elle entraînerait des coûts importants.

En effet, l’application de la stratégie de pression maximale US sur la Corée du Nord ne verrait nullement le jour sans l’aide chinoise.

Bien entendu, la récente politique américaine à l’égard de la Corée du Nord a été appliquée de manière à influer la politique de pression maximale exercée sur Pyongyang.

Le sommet américano-nord-coréen qui a eu lieu le 12 juin à Singapour a fourni au monde entier l’opportunité de voir de nouveau le leader nord-coréen comme un responsable politique légitime.

Trump, qui s’est rendu compte de la popularité du leader nord-coréen sur la scène internationale, a décidé d’atténuer la pression sur Pyongyang. C’est la raison pour laquelle il exige de s’entendre avec la Corée du Nord pour ainsi attirer l’attention des médias avant la tenu des élections du novembre prochain.

Dans une interview accordée au Washington Post, le ministre nord-coréen des Affaires étrangères, Ri Yong Ho, a évoqué une éventuelle entente entre Washington et Pyongyang.

Il se peut que les deux parties s’entendent sur le plutonium en échange d’un simple accord sur papier qui n’engage en rien les États-Unis, surtout après le retrait de Washington de l’accord nucléaire iranien signé en juin 2015 à Vienne. Ce qui révèle au grand jour à quel point l’administration US fait peu de cas du droit international et des traités internationaux.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV